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Lucio Capece › Zero plus zero

cd • 6 titres

  • 1Some move upward uncertainly
  • 2Zero plus zero
  • 3Inside the outside I
  • 4Inside the outside II
  • 5Spectrum of one
  • 6Inside the outside III

informations

line up

Lucio Capece (Sruti box (1, 3), soprano saxophone (2), objects used as preparations (2), double plugged equalizers (3, 4), ring modulator (3), bass clarinet neck (3), cassette and minidisc walkmans (3), tuned backyard (4), sine waves (5), bass clarinet with and without cardboard tubes (6))

chronique

Lucio Capece est un monstre. Son premier album solo, après d'innombrables collaborations - Lee Patterson, Toshimaru Nakamura, Birgit Uhler, ou encore Chris Abrahams - est monstrueux. Au dos du disque, la liste des instruments, monstrueuse, effraie : shruti box (une espèce d'harmonium), soprano saxophone with preparations, ring modulator, double plugged equalizer, bass clarinet, sine waves, cardboard tubes… On reste sceptique. Le premier titre démarre, et on la boucle. Si, dans ses collaborations, toujours teintées de drones acoustique, la présence de Capece est toujours furtive et fantomatique, l'espace qu'il peut ainsi occuper en solo, est peut-être ce qui lui convient le mieux : sa discrétion et ses silences font exploser sa présence. Les longs drones hypnotiques à la shruti box sont tout bonnement magnifiques, et là où on pourrait craindre la rupture, la longue pièce au saxophone préparé arrive à créer, on ne sait comment, une continuité (oui!), dans les tons, les ondulations, à tel point qu'il apparaît (le disque) comme une espèce de progression, en témoignent les titres plus électroniques , la trilogie Inside the Outside, franchement plus frontale, épaisse, massive. Là où Capece ne réalise pas un disque de drone de plus, c'est qu'il arrive, encore une fois sans tout à fait savoir comment, à transformer l'ensemble en long poème, en opposition avec le cérébralisme exacerbé des productions du style, un poème fait de respiration, de souffle, de chuchotements, de bruissements, de murmures. Transformer la matière sonore en peinture pour enfant, la pâte à modeler en œuvre d'art : ce n'est pas tant un voyage qu'une altération des capacités de raisonnement, la concentration sur un point de l'horizon qui semble bouger, mais qui en réalité ne bouge pas. Ce disque n'est pas immersif, il est hallucinant.

note       Publiée le lundi 13 août 2012

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    microbe666 Envoyez un message privé àmicrobe666
    sol740 Envoyez un message privé àsol740

    c'est quoi comme style "eai" ?

    GinSoakedBoy Envoyez un message privé àGinSoakedBoy

    Non pas écouté le duo avec Vainio. Par contre Venexia ne devrait pas tarder à arriver dans ma boite aux lettres.

    Note donnée au disque :       
    Coltranophile Envoyez un message privé àColtranophile

    Les vagues murmurent. D'accord, je sors.

    P.S: quelqu'un a-t-il écouté son album avec Mike Vainio (moitié de Pan Sonic) qur le généralement très bon label Editions Mego? Vainio vient de sortir un disque sur PAN nommé "Venexia" avec le même Capece, Kevin Drumm (Jim O'Rourke, le Territory Band de Vandermark et l'excellent Axel Dorner (collaborateur fréquent de Sven-Ake Johansson).

    Note donnée au disque :       
    Freesilence Envoyez un message privé àFreesilence

    Un disque tout simplement énorme. Il est prêt pour la tête de liste des meilleures publications de 2012.