Mantas › Death by metal

Les raisons d’acheter un album sont multiples : Affinités avec la musique et/ou un groupe, chroniques flatteuses dans les média qui génèrent l'envie de découvrir, coup de cœur sur un morceau voire même une pochette d'album (un de mes collègues ici confessait un jour dans une chronique céder à cette tentation de temps en temps), ou encore simplement parce qu'il faut posséder tel album parce qu'il est "culte". C'est cette dernière raison qui m'a fait me jeter sur ce cd chez un disquaire. Et c'est bien cette seule raison qui m'a poussé à faire cet achat d'un cd que je n'écouterai assurément que très (très !) peu. Ce n'est certainement pas la qualité des compositions ni même la qualité sonore de cette production. Je confesse d'ailleurs avoir grimacé alors que j'écoutais pour la première fois les premiers accords de "legion of doom" : Les compositions sont basiques, sans finesse, semblent avoir été enregistrées sur un magnétophone à cassettes dans le garage d'un pavillon de banlieue et seule "evil dead" figurera sur le premier album de Death, "Scream bloody gore". On entend sur ces vieux enregistrements un death metal (ndla : même si cela ne portait pas ce nom à l’époque), ultra bourrin (ndla bis : pour l’époque), crade et sans fioriture. Pourtant, d'une part une telle brutalité a du en désarçonner plus d'un à ce moment là. D'autre part il est surtout émouvant d'entendre les premières "vocalises" et les premiers accords de Chuck Schuldiner ainsi que les premiers roulements de batterie de Kam Lee. Avec "Death by metal" on est dans la préhistoire du death metal, et c'est toute la valeur de ce cd indispensable à mon sens à tout fan de metal extrême qui se respecte au même titre que, par exemple, les albums "Morbid tales", "Seven churches", "Leprosy", "Under the sign of the black mark" ou "De mysteriis dom sathanas", liste non exhaustive... 5 sur 6, pas tant pour la musique en elle même que pour la valeur de cette réédition.