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Ministry › KEΦAΛHΞΘ (Psalm 69: the Way To Succeed & the Way To Suck Eggs)

cd • 9 titres • 44:49 min

  • 1N.W.O.05:29
  • 2Just one fix05:11
  • 3TV II03:04
  • 4Hero04:12
  • 5Jesus built my hotrod04:51
  • 6Scarecrow08:21
  • 7Psalm 6905:29
  • 8Corrosion04:55
  • 9Grace03:06

informations

Chicago trax.studios.

La version vinyle ref WX 0481 X est un 10" incluant un autocollant du Lollapalooza tour 1992.

line up

Paul Barker (basse, programmation, voix), Al Jourgensen (chant, guitare, claviers, programmation)

Musiciens additionnels : Gibby Haynes (chant sur "Jesus built my hotrod"), Bill Rieflin (batterie), Mike Scaccia (guitare), M. Balch (claviers, programmations), H. Beno (programmations), Louis Switek (guitare)

chronique

  • chef-d'oeuvre qui tue la mort

Quid ? Quid ? Mais quoi-qu'est-ce donc ? Mon Dieu ! Où suis-je, où vais-je, dans quelle état j'erre ? Voilà à peu près le sentiment que j'ai eu la première fois que je glissais 'Psalm 69 : the way to succeed and the way to suck eggs' de Ministry dans ma platine de l'époque. 1992 : déjà bien entamé par la précédente galette des américains ('The mind is a terrible thing to taste'), et n'en pouvant plus d'entendre 'Burning inside' au générique de feu Metal Express (sur la déjà bien pourrie sixième chaîne), je me dis que j'écouterais bien un truc pour me faire oublier mes études, les histoires de filles à deux balles et autres réjouissances (mon Dieu, que ça commence à faire loin). Et voilà que chez le seul disquaire d'Agen (bien naze) atterrit LA bombe de Ministry ! Quel doux euphémisme... Des premiers accords de 'N.W.O.' et ses samples de Bush senior aux dernières notes du torturé 'Grace', 'Psalm 69' détruit tout sur son passage, lamine, aplatit, écrase, déchiquette, broie, hache, explose... bref, réduit n'importe quoi de solide en une bouillie juste bonne à colmater les trous effectués dans ce qui nous sert de cervelle (de quoi ?). Aucun titre à jeter, tout est ici urgence, instinct primaire et n'a qu'un seul but : rendre fou ! Rock industriel lourd et plombé avec 'N.W.O.', 'Just one fix' ou l'excellentissime 'Psalm 69', rock'n'roll superspeed genre Motörhead sous trip ! (jeu de mot !!!) déconseillé aux spasmophiles sur 'Hero', 'Jesus built my hotrod' (chanté par Gibby Haines des cultes et tout aussi allumés 'Butthole Surfers'), indus barré et noise sur 'Corrosion' ou encore 'T.V. II' (aïe aïe aïe !). Seul moment pour respirer (et encore !), le très lourd et hypnotique 'Scarecrow'. Ministry accouche là d'une pure merveille comme on en a rarement faite, qui va engendrer un tas de clones tous plus anecdotiques les uns que les autres : cultissime et indispensable !!! Un dernier conseil : préparez des neurones de rechange...

note       Publiée le mercredi 5 mai 2004

chronique

  • ding a ding a dang a dong dong ding dong

...si vous en avez encore assez pour penser à en mettre de nouveaux sous votre boîte crânienne fendue, ou si vos cervicales vous laissent un instant de répit... Tant cette inoxydable tartasse d'album n'a pas volé sa réputation d'usine à tubes qui retourne la tête - comme le suggère si bien son véritable titre en grec ancien (Kephalē/Tête & ksi/60 + thêta/9). Riff bloqué en mode clonage + rythme rectiligne + présence humaine tenant dans une voix infectée-défigurée (le vocoder ? c'est d'la merde, quand j'étais petit je voulais chanter comme Jourgensen). Mais pourquoi est-il aussi méchant ??? Parce que !!! Alors retourne ta tête pour bien mélanger la pulpe ! Si le monde tournait carré, Daft Punk n'existerait même pas dans les radios pour les gamins fétichistes de robot-music futuriste machin : on passerait ce putain d'album à la place. On ferait tourner Pharelle Williams dans un micro-ondes comme un putain de gremlin et on serait comme des guedins cyberpunks à chien du Wasteland à kiffer des concerts à base de chutes de carlingues et de rotors géants. J'ai découvert ce disque une pincée d'années avant que Marco ne poste sa chronique, à l'époque où j'étais pas encore sorti de l'abri anti-atomique, quand Papa Jourgensen a disparu... et aujourd'hui encore sa loboto-batterie fonctionne, à plein régime. Parfois il m'est arrivé de craindre qu'en devenant adulte je l'aimerai moins, tant ce truc cible l'adolescent frustré de la nuque. Faute grave : c'est encore mieux maintenant. Une fois ressorti, c'est six écoutes d'affilée minimum. C'pas nuque, c'est NUKE, post-nuke, ou ce que tu veux... Réentendre "Jesus built my hotrod" c'est un peu comme redécouvrir la sensation de sa première éjaculation ! Gibby fuckin' Haynes mon gars (cette intro, ce break... ce titre...) Rien que l'enchaînement des trois premiers morceaux est hors-concours, "TV II" étant l'un des titres les plus jouissifs possibles, aussi énergique que con, avant de se prendre "Hero", tube de stade. Monomaniaque musique. Butée, bornée, basique. Teigneuse. L'un des albums les plus cons possibles, mais aussi l'un des plus efficaces, agrémenté des samples politiques chers à Jourgensen, qui n'auront jamais été aussi marquants. "a New World Order". On y est, rien n'a changé. C'est pire. Objectivement, le meilleur Ministry. Subjectivement... le meilleur Ministry. Sauvage et gutsien, comme une version stade du premier Killing Joke (Alain doit ici presque tout au titre "Wardance", c'est pas faute de l'avoir répété, autant que le son de Rammstein devra à "Just One Fix"). Comme une version hit+hit+hit+hit du précédent TMIATTTT. La fusion rigide et fluide signée Jourgensen, foutrement rock, striée du seul titre réellement 'n'roll (you know which one I'm talkin'bout). "Scarecrow" est un instant magique qu'on aimerait entendre durer une heure, comme une communion avec Saint Jourgensen, ses lunettes de soudeur et son stetson vicieusement retroussé. "Corrosion" c'est comme si "N.W.O." avait été foutue dans un tumbler. Mono-riffs, mono-vocaux sous filtre déformant de machine stupide. Jourgensen sature tout, les guitares ruent comme les bagnoles dans Mad Max, l'ambiance est digne d'un remake de Tetsuo par le jeune Fincher. Et "Grace" referme le couvercle de la poubelle atomique. Ce skeud, c'est la définition de ce qu'on appelle rock ou metal industriel selon qu'on soit plus sensible à "TV II" ou à "Jesus built", ce qui est en réalité la musique d'un robot drogué qui a découvert les joies de la guitare, et qui essaie de refaire du Judas Priest ou du Motörhead pour une humanité arrivée à son dernier stade de déchéance, coincée dans la ferraille des ordinateurs morts et de toutes ces technologies devenues obsolètes, réduites à l'état de casse géante qu'on fracasse sans relâche en la foulant des pieds... Tellement bon... Tellement con. Parce que le jour où ce disque sera mis sur orbite, il aura pas fini de tourner. Ses fans aussi, évidemment.

note       Publiée le mardi 30 juin 2015

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Wotzenknecht Envoyez un message privé àWotzenknecht
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PLAY JA JA DING A DING A DANG A DONG DONG DING DONG

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Dioneo Envoyez un message privé àDioneo
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Jesus built my C4 de daron. It's a love affair, mainly Jurgi and my car (with a little help from his Gibby-long ding-dong)...

Grand moment de connerie Al-ienne (and Friend, donc), celle-là, et l'enchaînement Avec le labourage Scare Crow derrière reste à jamais imparable. (Je viens de me rendre compte qu'elle devait être mashupable avec How Soon Is Now des Smith, tiens, Scare Crow... Ce serait bizarre mais ça doit se tenter).

Message édité le 01-06-2023 à 10:45 par dioneo

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GrahamBondSwing Envoyez un message privé àGrahamBondSwing

"NWO" est un des plus gros tubes de l'histoire du Metal Indus, comme par exemple "Du Hast" de Rammstein ou "Wish" de NIN… c'est le genre d'exploit que je respecte… ce n'était pas gagné d'avance...

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Nicko Envoyez un message privé àNicko
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Bye bye M. Rieflin....

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(N°6) Envoyez un message privé à(N°6)
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