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Dope D.O.D. › Branded

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Ignus      lundi 23 juillet 2012 - 18:49
merci pour le fusil...      dimanche 22 juillet 2012 - 17:59

cd • 17 titres

  • 1Branded
  • 2What Happened
  • 3The Island
  • 4Real Gods feat. Simon Roofless
  • 5Combust
  • 6Ghost And The Darkness
  • 7Redrum
  • 8Psychosis feat. Sean Price
  • 9Slowmotion
  • 10Cosmosis Jones
  • 11Pandora's Box
  • 12Witness The Crispness
  • 13Gatekeepers
  • 14Candy Flipping
  • 15Bloaw!!!
  • 16Mothership
  • 17Dark Age

informations

line up

Skits Vicious, Dopey Rotten, Jay Reaper

Musiciens additionnels : Digits (1), Floris Jonker (2), Madbeard (10), Manic (11) (12, 17), Moshine (4, 11, 12, 17), Peter Songolo (5-9, 13-16), Posij (3)

chronique

  • revival hardcore

À moins d'avoir vécu sous une pierre ces dernières années la plupart des amateurs de hip-hop et d'électro ont au moins entendu parler de Dope D.O.D., ce trio d'allumés hollandais qui ont dépoussiéré le hardcore hip-hop des années 90's à grands renforts de wobbles racoleurs et de flows qui - comme le dit si bien un collègue - sont si maîtrisés malgré l'âge des rappeurs qu'ils en deviennent suspects. Sur le papier ce n'était pas gagné d'avance, le groupe trimballant avec lui deux gimmicks qui m'énervent d'habitude : d'une, les lignes de basses saturées bien bas du front directement empruntées au dubstep ; de deux, cet espèce de discours tautologique sur le reste du hip-hop (comprenez : ils passent la moitié du temps à se déclarer meilleurs que tous les autres) alors qu'ils pourraient utiliser leurs temps de parole à meilleur escient. Et pourtant, depuis que je me le suis procuré, plus moyen de m'en défaire. Les faits sont là : Branded est énorme. Ca a commencé avec le clip de 'What Happened' qui a fait le tour des chaumières, réveillant enfin le rap avec trois flows caractéristiques qui font le coeur du projet, à savoir le petit nerveux Jay Reaper ouvrant généralement le bal, le wannabe malade mental Skits Vicious et Dopey Rotten, le mec détaché au timbre proche de celui d'Eminem. L'un après l'autre ils s'accaparent le micro et y vont de la provoc', si possible à propos des autres rappeurs et de la situation de la "scène". Mais si ce n'était que cela, je me serais arrêté à la première écoute. Les instrus, ô miracle, font mouche et dosent parfaitement racolage et véritable oppression. Musicalement, l'album entier est de cette qualité : même lorsque, armés de samples, ils décident de varier le jeu, cela prend immédiatement : cela va de l'acid jazz de 'Candy Flipping' à l'ambiance film noir de 'Real Gods', jusqu'à l'autre côté du spectre où les basses écrasent alors au maximum comme sur 'Ghosts and Darkness' et sur le terrible 'Mothership'. Même sur une base dubstep des plus basiques comme sur 'The Island' ils enchaînent avec une telle énergie qu'on se laisse prendre, irrémédiablement. Avare en mélodies, les dissonnances et rythmes cassés assurent les variations dans les ambiances quand les bruitages assurent les transitions fluides entre les titres. Les textes, j'en ai déjà parlé, me laissent tout de même parfois perplexe tant ils sont par moments poseurs et immatures. Sans faire dans le KRS-One j'avoue que je me demande où ils veulent en venir en glorifiant maladie mentale ('Psychosis'), drogues ('Slowmotion', 'Candy Flipping') et violence (à peu près tout le reste). Je veux bien croire que ce soit cool dans certains milieux hardcore de se déclarer taré, mais ils auraient pu éviter cet écueil en élevant le discours au niveau de qualité de leur production. Écoute après écoute on arrive tout de même à se demander s'ils sont vraiment sérieux, lorsque se délient des références pop et science-fictionesques ; dans le désordre Mary Poppins, Xenu, Cannibal Ferox / Holocaust / Ox, Hot Shots, Apocalypto, Stephen Hawking, Braindead, etc. Là, on en revient au quelques illuminés qui ont coloré la scène noire dans les années 70 et 80, entre ceux qui venaient de Saturne et ceux qui communiquaient avec les extraterrestes. C'est frustrant, donc, de devoir encenser un groupe aussi blindé avec ses six producteurs et deux featurings, ses flows en béton, ses instrus bien fracassantes et son humour mordant quand le seul message derrière tout cet attirail semble se résumer à "on est trop des fous, t'as vu". Ma note, enthousiaste, devrait être 5/6 et elle l'est subjectivement mais j'ose espérer que leur succès leur permettra d'élever le débat, lorsqu'à nouveau vendra à eux le difficile moment de se demander ce qu'ils ont à raconter.

note       Publiée le dimanche 22 juillet 2012

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    Wotzenknecht Envoyez un message privé àWotzenknecht
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    Je viens de tilter qu'il y a même une référence à Salad Fingers. Décidément c'est un festival ce truc

    merci pour le fusil... Envoyez un message privé àmerci pour le fusil...

    Tout est dit, ça décrasse malgré des textes trop grand-guignolesques pour être honnêtes.

    Note donnée au disque :