King Diamond › The spider's lullabye

La prestation de King Diamond au Hellfest 2012 m'a faite forte impression et m'a donné envie de reprendre les chroniques de ses albums là où elles en étaient restées. 5 ans après "the eye", King et Andy LaRocque reforment le groupe avec un nouveau line up et reprennent l'histoire là où elle s'était arrêtée. Il faut croire que le break a été salutaire car "The spider’s lullabye" est largement à la hauteur, voir même il dépasse son prédécesseur qui manquait quelque peu de puissance, même si - opinion personnelle - cette dernière n'est pas caractéristique de King Diamond, moins en tout cas que les ambiances distillées. L'album démarre très fort avec "from the other side" assez entrainant, dont les riffs accrochent, et dans lequel un fond d’orgue donne une ambiance toute particulière. Le ton est donné : celui d'un retour à l’agressivité de "Fatal portait", "Abigail" ou des grands morceaux de "them" par exemple. Par la suite, le registre des chansons se situent dans un moyen terme entre "them"/"conspiracy" et "the eye", avec un certain équilibre entre ambiances macabres ou pour le moins angoissantes et la puissance et/ou l’agressivité. Ainsi "Killer" - mid-tempo et dans lequel les claviers ont la part belle - rappelle peu ou prou "The eye" tout comme "six feet under" qui peut faire penser plus précisément à "the trial". A l’inverse "the poltergeist" et "dreams" renvoient plutôt à des chansons comme "the wedding dream" et à "Conspiracy" dans son ensemble. Le coté horror metal des compositions de King n'est pas en reste comme le démontre "the Spider's lullabye", tout en ambiance et baroque à souhait. 5 ans après "The eye" donc, la machine est loin d'être grippée, elle a même retrouvé une seconde jeunesse et on ne peut que se réjouir de ce nouveau départ.