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Panopticon › Bootleg 7.7 : Live @ Le Périscope

12 titres - 79:00 min

  • 01/ Supermarket (4:30)
  • 02/ Treason (5:39)
  • 03/ Replicant (6:05)
  • 04/ Hiccup (1:04)
  • 05/ Growth (2:43)
  • 06/ Ludo (8:25)
  • 07/ Dive (8:41)
  • 08/ Square (3:59)
  • 09/ Cleanse (14:14)
  • 10/ Babylon (11:37)
  • 11/ Chlorine (7:28)
  • 12/ Quit (4:35)

informations

Improvised and recorded live @ Le Périscope - Lyon, France, April 29th 2011

line up

Matthieu Safatly (electric cello, effects), Antoine Guenet (keyboards, piano) Daniel Palomo Vinuesa (soprano saxophone, ewi, laptop) Domenico Solazzo (drums, percussions, voice, direction, postproduction)

chronique

Cette unique date hors Belgique de Panopticon – à laquelle j’ai eu le plaisir d’assister – est considérée par son auteur même comme l’une de leurs meilleures et assurément la plus radicale. En effet, jamais le travail de post-production de Domenico Solazzo n’avait été aussi loin. Du concert, je n’ai d’abord reconnu que les passages au piano solo, fort marquants il est vrai. Effets, sculpture de la matière sonore, instruments défigurés, ambiances presque noisy… Quelle mouche l’a piqué ? Mystère. Toujours est-il que Panopticon, à l’image des kilomètres parcourus pour cette unique date et de toute sa démarche, s’est lancé dans l’inconnu avec détermination. Tel le plongeur de la pochette, mais on ne voit point d’eau claire baignée par la lumière du soleil dans ces 80 minutes. Non, il s’agit d’une ballade nocturne et solitaire dans une friche industrielle… Les fantômes des machines, désormais à l’arrêt depuis longtemps, semblent nous susurrer d’étranges comptines mécaniques (Square), quand ce ne sont pas des images de cauchemar au psychédélisme larvé qui nous assaillent (Replicant et Babylon, plongées en apnée dans des eaux troubles et inconnues). Panopticon nous convie à cette ballade à travers la cité vide, à la tombée du soir, depuis ces quartiers près du fleuve où la musique s’est tue jusqu’aux cimetières apaisés et à l’écart du monde boursouflé, à l’est. Rarement, voire jamais (c’est que je n’ai pas tout écouté, Panopticon a laissé une jungle d’enregistrements dans laquelle on a pas fini de faire des découvertes) la capacité d’abstraction du groupe n’avait opéré si rapidement. Dès Supermarket, et ses dégradés de rose et d’orange se perdant dans le violet puis dans le noir, on perçoit une tension dramatique, presque une menace, augurant que quelque chose va se développer… Treason et Replicant semblent nous rappeler que l’heure est déjà tardive. Panopticon a déjà parcouru beaucoup de chemin, et sa maturité lui permet d’oser, et de réussir. Après cette transe d’une autre planète, l’album offre un moment de répit, de respiration, qui se révèle être une échappée belle, au beau milieu du chemin, lors de la traversée de ce pont surplombant la ville, au dessus de la voie ferrée (Ludo et Dive). Antoine Guénet, sur un piano à queue qui se trouvait là, dévoile des trésors de mélancolie, et Panopticon d’atteindre une sorte d’osmose, comme évanoui parmi les lucioles du soir, dans l’air statique du triste ciel citadin. Émouvant. L’errance qui s’ensuit, soldée par un sprint de plus en plus effréné vers le chaos, paraît vaine à postériori, puisque l’on revient à ce même spleen sublime (Chlorine). Ce qui au final confère une unité et une cohérence supplémentaire à ce disque singulier, errance à savourer en solitaire, dans le mystère et la torpeur de l’été.

note       Publiée le vendredi 6 juillet 2012

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    Cinabre Envoyez un message privé àCinabre
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    Quid des animaux, Proggy? Hum……. déso j’ai mangé un clown spéciste ce matin.

    torquemada Envoyez un message privé àtorquemada

    Ça vaut le coup de préciser car avec un morceau qui s’appelle « Cleanse » on aurait pu croire que Scott Kelly était invité aux percus.

    Progmonster Envoyez un message privé àProgmonster
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    C'est en écoute en streaming sur toutes les plateformes depuis ce matin. Vous y jetez une oreille et vous me dites ce que vous en pensez ? Merci NB : aucune femme et/ou enfants ont été maltraité pendant l'enregistrement de ce concert

    Progmonster Envoyez un message privé àProgmonster
    avatar

    Merci pour cette chronique Dariev !