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Denez Prigent › Irvi

  • 2000 • Barclay 543 647 2 • 1 CD

cd • 11 titres • 52:08 min

  • 1Gortoz a Ran05:52
  • 2Ar Mab-Laer02:58
  • 3Melezouriou-Glav05:00
  • 4Evit Netra03:18
  • 5Hent-Eon03:32
  • 6A-Drenv Va Zi04:16
  • 7Daouzek Hunvre05:06
  • 8Ar Chas Ruz04:46
  • 9Ar Warizi00:00
  • 10Yann Chaseour08:54
  • 11Gortoz a Ran (Elegia Remix)04:38

extraits vidéo

informations

Enregistré au studio Guillaume Tell.

line up

Denez Prigent (chant), Davy Spillane (uilleann pipe, low whistle), Valentin Clastrier (vielle électroacoustique), Jean-Marc Illien (claviers), Laurent Collat (programmations), Mickäel Cozien (cornemuse écossaise), Sylvain Barrou (flute irlandaise), Mathilde Walpoël (harpe celtique), Quator Actuel (cordes), Jérôme Seguin (basse électronique), David Pasquet (bombardes), David Rusaouën (batterie), Damien Hervé (basse), Nabil Khalidi (oud)

Musiciens additionnels : Bertrand Cantat (chant 7), Lisa Gerrard (chant 1, 11), Louis Sclavis (clarinette 7, clarinette basse 10)

chronique

  • nouvel âge de la gwerz...

A la claustrophobie ténébreuse de l'album précédent succède une approche plus teintée de mélancolie, des mélodies plus aériennes qui respirent l'ouverture sur un monde malade mais non dénué de beauté. Moins de beats arythmiques et plus de nappes quasiment immobiles, en suspens, comme celles de "Gortoz a Ran", complainte élégiaque aux relents de chant religieux sur laquelle l'irruption de la voix de Lisa Gerrard apparait comme une évidence, dessinant une travée directe entre les chants de l'homme en noir et les concoctions médiévales de Dead Can Dance, au risque de franchir la ligne blanche d'un style un peu trop lisse. Electronique à plat, effleurant en surface des gwerziou atmosphériques traversées par les lignes épurées d'un maître du uilleann pipe, Davy Spillane, et par la vielle du fidèle Valentin Clastrier, pour une fois mélodique et caressante, "Melezouriou-Glav". Electronique pleine de saccades en contrefort d'une bombarde belliqueuse, pour chant de colère jeté à la gueule des "Chiens Rouges" qui massacre les tibétains. Et encore un Kan ha Diskan frénétique qui prouve à quel point la jungle se noue naturellement au chant à danser breton, même pulsation pour même secousse des corps en transe. Cependant l'homme en noir déploie son chant de plus en plus sur des espaces acoustiques; parfois orientalistes, oud et cordes évoquant d'autres paysages se mariant invariablement bien avec la gwerz; parfois sur des claviers aux accents seventies, que seule la cornemuse irlandaise de Spillane vient colorer de dégradés de ciels de fins de terres. Mélodies plus accessibles, moins angulaires, arrangements moins malaisants qu'auparavant, jusqu'à frôler parfois une langueur presque monotone. Reste deux pièces maîtresses de noirceur et d'hypnose fabuleuses. Une série de "Douze Rêves" déclamée à deux voix sur une toile sonore d'envoutement malsain de flutiau de farfadet et de vielle inquiétante, Prigent stoïque et monocorde, parfois pris d'accès de fièvre froide, dévoilant des paysages grisâtres et nauséabonds rappelant de loin les ignobles Vergers du Roi Louis, la Bretagne comme terre mystique baignée de sang et ornée de pendus épouvantables. Et "Yann Chaseour", dans le brouillard, gwerz lugubre et possédée, posée sur un drone granitique, croisant le chemin d'une pulsation régulière qui joue à cache-cache dans la lande, de Clastrier qui fait couiner son instrument de malheur comme la charrette de l'Ankou, et de Louis Sclavis et de sa clarinette basse maltraitée et annonciatrice de désastres. Crescendo, decrescendo, irruption inopinée de menaces, évaporation derrière une nappe de brume, la complainte de Yann Chaseour prend des airs de dérive maladive retorse, retrouve les aspects les plus fascinants de l'art de Prigent quand il abandonne les terres les plus familières du chant breton.

note       Publiée le lundi 25 juin 2012

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    Richter Envoyez un message privé àRichter

    Je prend les devants, je parie de saïmone va dire que cet album est trop new age...;)

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