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Daniel Darc › Nijinsky

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Klozer      lundi 30 novembre 2020 - 23:01

cd • 11 titres • 00:00 min

  • 1Nijinsky
  • 2Sur la route
  • 3Tournez, tournez
  • 4Toujours l'hiver
  • 5Pitchipoi Hotel
  • 6Haute surveillance
  • 7...Encore jusqu'au jour
  • 8Il y a des moments
  • 9Brussel serenade
  • 10Le feu follet
  • 11Nijinsky (version Clown de Dieu)

extraits vidéo

informations

line up

Daniel Darc (chant)

Musiciens additionnels : Myriam V. (choeurs), Ria De Spell (basse), Bruno Saunier, Charlie Doll (batterie), George Betzounis (guitare), Mickey Blow (harmonica), Bertrand Bonello (piano), Corentin de Vos (trompette)

chronique

  • décadence classieuse...

'Si je suis votre ami, aimez-moi comme je suis. D'ailleurs, je ne suis pas beaucoup et je crois que je m'en fous'...Comment mieux résumer Daniel Darc ? S'il y a bien un mec qui s'est fait du mal, qui a pris plaisir à cabosser sa gueule juste par dégoût de son âme ou simplement parce qu'une vie, ça ne va pas assez vite et qu'on ne sait pas si ça vaut la peine d'attendre pour voir ce qui viendra après, c'est lui. Survivant de ses propres enfers et de ses propre contradictions, à l'heure de la sortie de son nouvel album, j'avais envie de revenir sur 'Nijinsky', revenir sur le Daniel mince et beau qui avait encore dans son regard cette forme d'éclat de l'avant-chute, une époque où le suicide prenait la couleur de l'absinthe plus que de l'héroïne. Moins intime et sincère, plus poseur derrière cette fausse lassitude blasée du dandy, ce disque n'en reste pas moins, de mon point de vue, l'un des plus beaux essais signé Daniel Darc. Intellectuel et poétique, il emprunte aussi bien au rock new-yorkais (comment ne pas songer à Lou Reed sur 'Haute surveillance'?) qu'au cabaret, avec des touches jazzy ou bluesy (l'harmonica de 'Sur la route') mêlant adroitement le verbe à la mélodie. D'ailleurs notre homme n'a jamais été le chanteur du siècle mais qu'importe, ces paroles acides qui lui sortent des tripes ne mentent pas, ces déclinaisons douloureuses sur fond de piano noctambule ('Toujours l'hiver'), ces tempi grisâtres, ces modulations maladroites ('Pitchipoi Hotel')...Peut-être que 'Ninjinsky' n'est pas si poseur après tout ? Cette allusion à un personnage aussi génial que mégalo n'est-elle pas au final une manière de protéger un coeur cassé qui a peur que l'on voit de trop près les lambeaux qui en sortent ? 'Je suis le gosse qui passe à travers les murs ; c'est vu et c'est connu. Je vous gêne ? Je peux m'évanouir'...Daniel caresse l'extrémisme pour lui-même pas pour en mettre plein la vue, cette étrange politesse masochiste qui trouve son aboutissement sur le bouleversant 'Feu follet' et ses arrangements de cordes splendides, les mêmes que l'on retrouve sur '...Encore jusqu'au jour' où il avoue 'Il y a des moments où je me prends pour moins que rien...'. Le dandysme comme masque ? Personne n'avait été dupe...Daniel est un être authentique, l'antithèse d'un Nijinsky dont il admire le 'jusqu'au-boutisme', le génie, mais en se brûlant les ailes à sa manière...Dans la fange plutôt qu'au soleil, mais c'est là son talent à lui, celui qui fait qu'on l'aime comme il est, avec ses hauts et ses bas.

note       Publiée le dimanche 24 juin 2012

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    MightyJayM Envoyez un message privé àMightyJayM

    Hé non, il est composé par George Betzounis (Pure Sins). La rencontre avec Fréderic Lo et la fin de la traversée du désert n'aura lieu que 10 ans plus tard. C'est de très loin mon Darc préféré en tout cas. J'adore les autres (même "Sous influence divine" qui malgré ses arrangements pompiers et datés avant même la sortie du disque contient quand même quelques pépites), mais celui là est pour moi la quintessence du bonhomme, avec ses compositions à mi-chemin entre Gainsbourg et le Velvet et son écriture hallucinée pleine de fulgurances. C'est aussi fort malheureusement le seul à ne pas avoir été réédité...

    Shelleyan Envoyez un message privé àShelleyan
    avatar

    Pas à ma connaissance

    nowyouknow Envoyez un message privé ànowyouknow

    au fait il est aussi composé par frédéric lo celui là?

    nowyouknow Envoyez un message privé ànowyouknow

    très belle chronique