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BXI › Boris & Ian Astbury

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Aladdin_Sane      vendredi 15 juin 2012 - 09:41
Ultimex      lundi 22 août 2022 - 15:22

cd • 4 titres • 20:01 min

  • 1Teeth And Claws05:17
  • 2We Are Witches04:14
  • 3Rain05:01 [reprise de The Cult]
  • 4Magickal Child05:39

extraits vidéo

informations

Produit par BXI

Artwork : SOMA

line up

Ian Astbury (chant), Atsuo (batterie, percussions), Takeshi (guitare, basse), Wata (guitare, chant)

Musiciens additionnels : Michio Kurihara (guitare 3, 4)

chronique

Qui ne s'est pas posé la question : Boris avec un vrai chanteur, ça donnerait quoi ? Parce qu'il est bien gentil le père Takeshi, mais il passe pas le contrôle technique, surtout en live où il bute sur ses limitations sans pouvoir vraiment dépasser le mur du son. Se fondre dans les bouillonnements sonores, depuis le début, la voix comme instrument du bordel ambiant, ou ambient. Il a ses quelques moments en studio, ses échappées sur Flood, sa complainte languide sur Farewell. Quant à Atsuo, il a un vrai don pour beugler comme le meilleur chauffeur de salle estampillé hardos. Reste la question, quid de Boris avec une voix, une vraie ? Une mélodieuse de vieux métalleux chamanique, voilà ce qu'ils leur faudrait. Ca tombe bien, Ian Astbury a fini de faire le con dans des soirées cosplay en total look Jim Morrison. Oui mais voilà, que compose-t-on pour une voix qui sait y faire, pour une téciture grave et encore capable de déclencher des poussées de sérotonine chez les moins bégueules ? Le crédo de Boris, c'est le jusqu'au boutisme, dans un sens ou un autre, c'est le contraste du riff patapouf qui s'élève entre deux nuages, c'est le viol auditif crissant, c'est l'immobilité du son, mais en aucun cas ce n'est le lyrisme ni le romantisme noir de l'ex gothique Astbury. Les envolées mélodiques sous la coupe de Boris, ça pédale dans la semoule. Les compromis, c'est bon pour les couples, mais en partouze, ça ne passe pas, faut se mélanger ou rester chez soi. Chacun fait une moitié du chemin, et au final on ne va pas très loin. Astbury et son coffre encore très impressionnant, pas le genre à se racler la glotte façon hardcore cradingue. Boris et leurs riffs qu'ils n'osent pas pousser au bout du rouleau pour ne pas compresser leur chanteur de passage. Mixture pas désagréable, mais un peu tiède. La solution finit pourtant par se dévoiler, "Magickal Child", Boris fait enfin vrombir au ralenti sa corpulence sonique sur un de ces morceaux atmosphériques psychédélisé par l'ami Kurihara, devenu indispensable, sur lequel Astbury peut se poser en douceur et lâcher la bride à l'ancien sorcier sur des lamentos adressés au ciel en furie. Lenteur et prière, le crédo juste pour cette alliance de circonstance. Mais la réponse à la question, Boris la connaissait déjà. Là où Ian n'est présent que par hommage interposé, sur la reprise du tube gothiquo-glam-métallique "Rain" du Cult, c'est la voix éthérée de Wata qui transfigure le morceau en dérive de shoegaze chargée aux amphètes, Kurihara toujours dans le coin, discret mais increvable, hiatus entre les riffs huileux et le chant détaché et sexy de la belle japonaise aux doigts ensorcellés. Boris a depuis toujours une voix, discrète, en retrait, qui s'excuserait presque d'être mise en avant. Mais le moment est bientôt venu…

note       Publiée le jeudi 14 juin 2012

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    Aladdin_Sane Envoyez un message privé àAladdin_Sane

    J'ai beaucoup apprécié cet EP et j'espérais d'ailleurs qu'un album suivrait avec le même chanteur ce qui n'a pas été le cas. Heureusement, Ian Astbury a sorti un excellent album avec The Cult en 2012 et Boris... Heu, je ne préfère pas trop parler de leurs dernières productions pour ne pas être désagréable.

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