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Gert Emmens › An Artist’s Stroke

cd • 7 titres • 78:30 min

  • 1Cossack Temperament 13:53
  • 2The Long Walk (Towards the Black Sea) 13:14
  • 3Paintings-The Themes 16:44
  • 4Paintings-The Spirituality behind It 7:19
  • 5The Leningrad Years 12:2
  • 6Darkness Unfolds 11:40
  • 7Yuri Pugachov-In Memoriam 3:07

extraits vidéo

informations

Pour en savoir plus sur Gert Emmens et entendre des échantillons sonores, visitez son site web; http://members.tele2.nl/gert.emmens/

line up

Gert Emmens (Arp Pro Soloist, Arp Sequencer, Elektor Formant (*2), Elka Solist chromatic version, Farfisa Syntorchestra, Hammond Auto Vari 64, Hillwood Super Variation, Korg 700S Minikorg, Korg Lambda, Moog Minimoog, Moog Opus 3, Moog Taurus MK1, Moog The Source, Philips Philicorda GM 751, Roland RS202, Siel Orchestra 2, Solina String-Ensemble, Vermona ER9, Yamaha CS80)

Musiciens additionnels : Ruud Heij (Séquences sur The Leningrad Years) Cadenced Haven (Synthés sur The Leningrad Years)

chronique

  • netherlands school

Inspiré de la vie et des œuvres du peintre Russe Yuri Pugachov, dont l’un des tableaux (The Garden in Toulouse) ornait la jaquette de The Nearest Faraway Place Vol. 2, An Artist's Stroke se déroule en 6 toiles musicales dont la beauté égale les plus belles créations de Gert Emmens. Le synthésiste Hollandais a fouillé dans le fond de ses émotions pour nous livrer un superbe album où ses séquences et ses synthés, uniques à son univers poétique, tissent les grandes lignes d’un album aux rythmes flottants dans des souffles et des lignes de synthé aussi harmonieuses que nébuleuses.
Divisé en 3 segments, "Cossack Temperament" sort des limbes avec un oblong souffle de synthé nasillard qui perd son caractère menaçant dans les voix d’une chorale cosmique. Le rythme s’amorce avec des séquences qui sautillent dans de fins mouvements ondulatoires, dessinant un rythme naissant sous des nappes de synthé brumeuses. Ces séquences papillonnantes harmonisent leur indécision pour onduler comme des coups de ciseaux dans le vide et s’arrimer à de sobres percussions, structurant un rythme oscillant dans des couches d’un synthé aux vocalises angéliques. Un passage atmosphérique étouffe cette première envolée rythmique avec les éphémères lignes menaçantes de l’introduction. Cette fois-ci elles obscurcissent l’horizon d’un lourd voile ocré qui baisse la garde et laisse filé une sinueuse ligne de basse qui éveille les séquences endormies dans des couches d’éther. Elles sautillent dans des vives boucles oscillatoires, dissipant les nuages morphiques qui tracent une envoûtante mélodie aussi abstraite que discrète, avant que le rythme ne reprenne ses droits avec de furieuses séquences qui sautillent et palpitent dans tourbillon linéaire. Un tempo vif que des percussions harponnent de frappes incisives et qu’un synthé habille d’une étrange sérénade aux solos nasillards. Cette structure de "Cossack Temperament" est l’ossature des titres qui composent An Artist's Stroke, où les intros et les passages atmosphériques engendrent des rythmes évolutifs qui progressent et flottent comme des avions portés par les vents. Des chœurs errants dans des sonorités électroniques, une séquence menaçante qui galope lentement autour d’accords hésitants et des lignes de synthé passagères; l’intro de "The Long Walk (Towards the Black Sea)" est aussi intrigante que fascinante. Des percussions tombent et se perdent dans des séquences qui sautillent finement sous un synthé injecté d’un brouillard irisé. Le rythme fluide mais délicat "The Long Walk (Towards the Black Sea)" s’accroche à une ligne de basse au lent galop, moulant un étrange blues sensuel dont l’environnement cosmique rend tout simplement irréel. Les accords d’une guitare électronique ajoutent une étonnante et fascinante dimension d’un western où on imagine un cowboy erré dans une plaine aux monolithes mouvants. Le rythme reprend après un assez long moment atmosphérique. À peine plus fluide il galope dans une plaine au brouillard autant harmonique que symphonique, dessinant un superbe tempo flottant qui appuie sa délicatesse dans de fines percussions dont les cliquetis métallique résonnent dans une angélique chorale brumeuse.
Avec sa longue structure aux dénouements imprévisibles "Paintings-The Themes" est l’un des joyaux de An Artist's Stroke. Une ligne séquentielle aboulique perce le ténébreux voile introductive. Ses accords se dandinent, entraînant des carillons qui en épousent le lent tempo et scintillent sous un dense nuage d’un synthé aux tonalités hybrides où des voix angéliques errent dans des brumes éthérées. Une ligne de basse en émerge et fait danser ses notes sous l’œil giratoire d’un synthé aux ondes menaçantes, alors que doucement le rythme flottant prend la forme d’oblongues courbes oscillatoires pour onduler sous les charmes d’un synthé aux solos musicaux. Les séquences s’isolent pour danser en solitaire, amenant "Paintings-The Themes" vers un bref passage atmosphérique où tonnerres et tonalités cosmiques préparent l’entrée d’une ligne de basse plus lourde. Ses notes agiles pulsent avec frénésie sur une longue intro avant d’éclater avec des séquences dont les frappes alternantes dansent sous d’ondoyantes couches de synthé. Ses séquences qui sautillent dans des couloirs de brume sont le cœur des œuvres de Gert Emmens. Elles façonnent un doux rythme mélodique sur "Paintings-The Spirituality behind It", dansant un ballet spiralé qui se donne à un superbe synthé aux harmonies célestes. Des séquences papillonnant avec vélocité naissent du brouillard introductif de "The Leningrad Years". Comme des ailes de libellules elles dansent d’un mouvement stationnaire avant d’être harponné par une belle ligne de percussions, entraînant "The Leningrad Years" dans un tempo alangui. Un rythme qui augmente son intensité après un bref solo de séquences où les harmonies et les brises des synthés nous rapprochent des rythmes mélodiques du Dream des années Haslinger. Toujours agiles les séquences moulent de leurs ailes frénétiques un tempo qui vagabonde dans les minces filets d’un synthé mélancolique alors que doucement la toile musicale de "Darkness Unfolds" s’ouvre dans une ambiance teintée de nostalgie avant d’épouser une courbe rythmique légèrement plus animée, plongeant ce très beau titre aux nuances rêveuses vers une sorte de blues cosmique bercé par un superbe synthé aux harmonies aussi contemplatives que sombres."Yuri Pugachov-In Memoriam" clôture avec une belle ballade électronique qui s’inspire des ombres et lumières, des rythmes et ambiances qui brodent le merveilleux univers de An Artist's Stroke, un des beaux albums de Gert Emmens, sinon son meilleur, et assurément l’un des joyaux de 2012.

note       Publiée le vendredi 8 juin 2012

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