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Columbia Recording Studios, 1974
John Abercrombie (guitare électrique), Horacee Arnold (batterie, percussions), Sonny Fortune (saxophone soprano, flûte), Jan Hammer (Moog, piano électrique, piano), Rick Laird (basse), Dom Um Romao (percussions), Ralph Towner (guitare douze cordes), David Friedman (vibraphone, marimba), Art Webb (flûte), George Mraz (basse), Clint Huston (basse), Dave Johnson (percussions, congas)
Maudissons tous ensemble, si vous le voulez bien, la fainéantise et l'idéologie du tout à l'égout des firmes de disques qui ne daignent pas respecter leurs engagements face aux artistes qu'ils signent et en manquant de respect aux fidèles consommateurs que nous sommes. Voici tout simplement un album prodigieux qui, à l'heure où j'écris ces quelques lignes (jeudi 23 mai 2002, 16h30), n'a toujours pas fait l'objet de la moindre réédition cd. Il va sans dire qu'entre 1967 et 1974, la scène musicale mondiale était en pleine effervescence ; tout le monde copulait avec tout le monde, dans un déluge de notes restées - du moins qualitativement - inégalées. Le jazz s'acoquine de l'électricité du rock et se décline en jazz électrique, jazz fusion ou jazz rock. Les ténors du mouvement sont peu nombreux ; parmi eux, on trouve Miles Davis, bien sûr, et à sa suite, le triumvirat Mahavishnu Orchestra, Return to Forever et Weather Report. C'est oublier toutes les petites formations qui gravitaient tout autour et qui allaient puiser leur inspiration aux mêmes sources. Pour ce second et ultime album, Horacee Arnold s'entoure de Jan Hammer et Rick Laird, fraîchement débarqués du Mahavishnu Orchestra, Dom Um Romao qui a transité par Weather Report, le superbe guitariste John Abercrombie, mais aussi Ralph Towner d'Oregon, et aussi, ne l'oublions pas, Sonny Fortune, le vrai poumon de cette session. "Tales of the Exonerated Flea" est à l'image de son époque ; une musique généreuse, qui donne sans compter et qui nous inonde de son énergie bienveillante. Les grands moments abondent ; "Puppet of the Seasons" qui ouvre l'album va littéralement vous dévaster si vous êtes accro aux groupes précités, "Sing Nightjar" revisite l'Orient à sa manière, et le reste est à l'avenant. "Chinnereth II" nous permet de savourer un superbe chorus de soprano sur une rythmique groovy et un parterre de notes de piano électrique. "Euroaquilo Silence", quant à lui, s'octroie un délire bien senti, fait de réverbes et de sons électroniques, propices à un solo de batterie démentiel, rejoignant les essais psychés les plus barrés des formations anglo-saxonnes fin des années soixante. On ressort de l'album lessivé, bien qu'on s'apprête déjà à en remettre une couche, mais aussi frustré de savoir qu'un tel bijou se voit privé injustement de la réédition qui lui est dû. Un classique du genre à réhabiliter sans plus tarder !
note Publiée le jeudi 23 mai 2002
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Moi qui me replonge dans les premiers Al Di Meola et le jazz-rock de cette époque, la découverte de cet album (et de cet artiste) vient à point nommé.
Au cas où ,l'album a été réédité sous la forme d'un double : Tribe - Tales of exonerated flea le 26 avril 2011. Sinon ,du jazz-rock classique ,très bien joué et plutôt inventif mais aussi un peu lourdingue avec ses solos à rallonge . Mention Super pour les percus (tablas et latin sur Sing Nightjar entre autres)