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Archive › Take My Head

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GrahamBondSwing      mercredi 20 mai 2020 - 11:53
Canicheslayer      lundi 29 décembre 2014 - 01:50
NevrOp4th      samedi 9 juin 2012 - 14:12
torquemada      samedi 9 juin 2012 - 12:49
magnu      dimanche 10 juin 2012 - 23:04
Klozer      vendredi 11 décembre 2020 - 23:18
E. Jumbo      vendredi 8 juin 2012 - 02:22

cd • 10 titres • 45:10 min

  • 1You Make Me Feel04:04
  • 2The Way You Love Me03:30
  • 3Brother03:44
  • 4Well Known Sinner04:20
  • 5The Pain Gets Worse04:33
  • 6Woman03:36
  • 7Cloud In The Sky04:41
  • 8Take My Head04:40
  • 9Love In Summer04:53
  • 10Rest My Head On You03:55

extraits vidéo

informations

Produit par Archive, Andy Gray et Ian Stanley (sauf 3 produit par Chris Potter)

line up

Danny Griffith, Darius Keeler, Suzanne Wooder (chant), Matheu Martin (batterie)

Musiciens additionnels : Lee Pomeroy (basse, guitare), Sally Herbert (arrangements de cordes), Jane Hanna (cor d'harmonie), Neil Taylor (guitare), Nicholas Strasberg (flute 5), Ali Keeler (violon 7), Colin Goody (harmonica 8), Caroline Date (violoncelle 9), Steve Watts (orgue Hammond 9), Toby Pitman (guitare 10), Anita Hill (triangle)

chronique

Il serait tellement plus simple de le détester. L'album et le groupe, en vrac. Des suiveurs, arrivés trop tard avec Londinium pour marquer le coup du trip-hop. Alors frustration et split. Des ingés sons, des techniciens, infoutus de chanter eux-même et qui recrutent dans ce qui roule en vogue à l'époque, de la chanteuse à la voix un peu soul pour se poser sur leurs beats. Et d'ailleurs y a malentendu, si ils produisent des beats, c'est strictement circonstanciel, c'est l'époque qui veux ça, et l'époque ils connaissent, ils se vautrent dedans. Sauf que le trip-hop est déjà sub-claquant en 1999, les bristoliens séminaux lui ont mis une dernière charge de sulfateuse dans le bide, et il n'a plus grand chose à dire. Il s'est déjà bien installé dans les bars lounge un peu partout, musique pour boire des cocktails avec de jolies personnes, musique chic, musique décorative. Plus aucun risque à y prendre. De toute façon ce que voulaient Keeler et Griffith depuis le début, c'était branlotter des claviers, dérouler des nappes spatiales au kilomètre, passer des heures en studio pour fignoler des arrangements électroniques chiadés. Ca tombe bien, le planant dépressif, le vieux space rock repointe le bout de son nez un peu partout, et le leur est toujours en train de flairer ce qui se trame, alors en berne le trip-hop ténébreux de leur début, à la niche. Garder de la structure répétitive hypnotique à coup de vagues synthétiques, et de la rythmique downtempo qui passe bien dans l'air du temps, mais y aller à fond dans les mélodies pop, sans complexe, quitte à barboter dans le dégoulinant. Et quand ça barbote, c'est cra-cra, c'est de la miel pop, ça y va les ballades sentimentales gentiment ornées de piano et de cordes à volonté, c'est pas du lounge, c'est de la BO de scène d'amour dans le film d'action qui se voudrait classe mais qui est tout nase (ils y viendront vraiment, dans pas longtemps); y a de quoi se pincer quand on entend les premières secondes de "Woman" tellement tout ça est neuneu (les paroles, bordel, "I'm a woman, you're a man"… sans déconner les enfants…), et puis le morceau est sauvé par son efficacité primaire de grand bidule symphonique arrangé aux petits oignons. Parfaitement inoffensif, totalement écoutable, absolument oubliable, prêt à l'emploi dans n'importe quelle pub un peu mode. Alors pourquoi sauver un album que même le groupe a renié (et en terme de se renier, Archive est une sorte de maître étalon) ? Parce que les deux vilains gugusses, à défaut d'avoir une seule idée originale, savent produire des instrus qui pètent, et ce dès le début : "You Make Me Feel", texte idiot mis à part, envoie une sauce un peu amère mais relevée et goutue, un truc qui a du retour, qui prend bien la tête (d'où le titre de l'album, peut-être) et qui augure du meilleurs dans une veine grosse artillerie électro-un peu noisy-popisante. Et pour peu qu'ils se cassent un peu le cul, ils sont capable de pondre le genre de tube imparable qui aurait du ravager les autoradios noctambules, "Well Known Sinner" et son crescendo cinématique qui s'écroule dans un ralenti final trahissant les ambitions un peu progressives du duo. Ces types là auraient voulu être nés trente ans plus tôt, histoire de faire rugir les orgues hammond, les moog, les rhodes, et envoyer des groupies au pays des rêves. Comme ce n'est plus possible, ils s'adaptent, ils se nomment Archive et ils piochent dans les leurs, en jonglant entre le gros son des claviers des 70's et les beats abrutissant et autres orages électroniques à leur disposition dans leur époque, en collant en boucle la voix de la chanteuse du jour, robotisant la mélodie, "Take My Head". Obsédé par ce passé là, si ils avaient eu la chance de naître à Versailles, on aurait dit qu'ils faisaient de la French Touch, sans besoin d'aucune vocalise, "Love In Summer" ne manque ni d'air ni d'une sensualité gorgée d'exotisme temporel. Les deux gars d'Archive ne voudraient pas être où ils sont, et du fait ils restent flous, pas clairs, pas au point, inspirés à mi-temps. Et puis ils se séparent après le second album comme après le premier. Des types qui n'arrêtent pas d'arrêter, c'est qu'ils cherchent. Et même si ils ne trouvent pas toujours, qui peut leur en vouloir vraiment ?

note       Publiée le vendredi 8 juin 2012

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    commentaires

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    magnu Envoyez un message privé àmagnu

    Pas grand chose à retenir sauf quelques bons titres comme You Make Me Feel, Weel Known Sinner et le bien nommé Take My Head

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    torquemada Envoyez un message privé àtorquemada

    Quelle bonne surprise de réécouter cet album ! C'est frais, ça passe bien. Ça doit être le beau temps : je me laisse aller.

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    ezekiel Envoyez un message privé àezekiel

    Ressorti pour l'occasion. Je me demandais pourquoi je n'en avais pas gardé de grands souvenirs, maintenant je sais. A part "Well Known Sinner" et "Cloud In The Sky" à la rigueur, le reste est vraiment chiant.

    torquemada Envoyez un message privé àtorquemada

    Assez foutraque de mémoire, celui-ci. Je vais le ressortir de sa poussière.

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    E. Jumbo Envoyez un message privé àE. Jumbo

    Londinium m'avait passablement ennuyé, celui-là m'a passablement horrifié. Ça va mieux avec You All Look the Same to Me pour moi même si c'est un peu pompeux... ou Controlling Crowds même s'il est bien boursouflé, il contient sa petite tuerie hip hop ("Bastardised Ink") si mes souvenirs sont bons.

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