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Ricarditiko (chant, guitare, programmation), Elizia Morticia (clavier, chant), Luisja Diablo (basse)
www.muzikaze.com/paralitikos
Pour certains, la mort, les thématiques de l'autre-monde semblent une source d'inspiration infinie ; les Espagnols de Paralítíkos nous livrent un nouvel album qui s'ouvre et s'achève sur un coup de tonnerre, une galerie macabre prétexte à réflexion sur les notions d'éternité, de destinée, sous le regard de la Grande Faucheuse. Parfaite continuité des travaux précédents, 'La senda de los antihéroes' prouve que le groupe n'a nul besoin de renouveler sa formule, un mélange de batcave et de deathrock à l'espagnole, tant il démontre une fois encore qu'il n'en a pas exploré toutes les possibilités. Il faut dire que Ricarditiko qui signe une fois encore la majorité des compositions fait partie de ces gens au sens inné de la mélodie accrocheuse. Ajoutez la dose d'énergie punk nécessaire, des claviers tantôt hantés tantôt mélancoliques pour enrichir le propos et vous obtiendrez la potion finale. Le chant en espagnol est partie prenante de ces atmosphères parfumées à la terre humide des cimetières et confère à la musique cette touche typique des groupes du pays. Je regrette d'ailleurs pour ma part l'usage (un peu maladroit) de l'anglais sur deux pièces interprétées par Elizia Morticia. Là réside en effet la nouveauté ; après une série sans faille de chansons comme autant de hits en puissance ('La bella durmiente', 'La secta del mar', 'Donde vas a pasar la eternidad' ou encore 'Lejos del redil') suivent deux titres avec chant féminin. Si 'To my enemies' n'est pas désagréable du tout, 'Songs of the darkness' sonne un peu trop comme un hommage ralenti à 'When the wind blows' de Skeletal Family, sur un texte de Poe. Les parties de guitare sont très belles mais je peine à m'immerger totalement dedans. Ce bon album s'achève sur une pièce atmosphérique digne d'un film d'épouvante avec bruit d'orage, mélodie de boîte à musique, et une voix empreinte de gravité récitant un texte de Gustavo Adolfo Becquer, poète andalou décédé de maladie à l'âge de 34 ans dont le portrait orne la pochette arrière du cd...Car c'est une autre des qualités de Paralítíkos, derrière une apparente déconnade gothico-macabre affleure bien souvent l'éloge sincère d'une forme de beauté désespérée ainsi que quelques méditations fugaces sur le sens de la vie. Une chose est certaine, des albums de cette qualité-là, nos Espagnols peuvent continuer d'en enregistrer, ce n'est certainement pas moi qui m'en plaindrai.
note Publiée le mardi 5 juin 2012
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