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Curve › Doppelgänger

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In the flat field      mardi 12 juillet 2022 - 21:05
SEN      samedi 2 septembre 2017 - 16:31
TribalCrow      jeudi 24 mai 2012 - 17:24
Seijitsu      jeudi 26 avril 2012 - 22:50
Pierre-Arnaud      samedi 2 septembre 2023 - 16:56
Thirdeye      jeudi 9 février 2023 - 22:01
Richard      jeudi 24 mars 2022 - 10:26
nadar      vendredi 27 avril 2012 - 09:14
taliesin      vendredi 17 septembre 2021 - 08:52
EyeLovya      mercredi 21 août 2019 - 23:35
Aplecraf      jeudi 1 juin 2017 - 11:57
AlXX      jeudi 27 mars 2014 - 21:30
Fryer      vendredi 27 avril 2012 - 21:58
GinSoakedBoy      vendredi 27 avril 2012 - 16:16
Raven      vendredi 27 avril 2012 - 01:03
MaxwellsDemon      vendredi 27 avril 2012 - 00:04

cd • 11 titres • 46:33 min

  • 1Already Yours03:56
  • 2Horror Head03:41
  • 3Wish You Dead03:31
  • 4Doppelgänger04:30
  • 5Lillies Dying04:24
  • 6Ice That Melts the Tips04:31
  • 7Split Into Fractions04:33
  • 8Think & Act05:15
  • 9Faît Accompli04:39
  • 10Sandpit03:27
  • 11Clipped03:51

informations

Enregistré entre Juillet et Octobre 1991 à Todal studios, Kilburn et mixé à The Church studios, Crouch End. Produit par Flood & Curve (sauf 11 par Steve Osborne & Curve).

Design : Flat Earth

line up

Toni Halliday (chant), Dean Garcia (basse, guitare, claviers, programmation)

Musiciens additionnels : Debbie Smith (guitare), Alex Mitchell (guitare), Alan Moulder (guitare), Steve Monti (batterie)

chronique

  • racolage par la bande shoegazing

Vous aviez tout compris. Oh, ne vous faites pas passer pour ce que vous n'avez jamais été. Alors que toute la bande de shoegaziers qui écumait la scène à l'époque s'échinait à plonger leur auditoire dans un fabuleux brouillard éthéré de décibels hurlants, vous avez usé d'un subterfuge pour faire passer la pilule. Un vrai cheval de Troie votre mur du son. Doppelgänger, le double sournois de ces albums saturés de dissonances, les yeux dans les pompes. A qui allez-vous encore faire croire que vous regardiez les vôtres ? Pourtant tout y était aussi fort qu'ailleurs, les empilages de guitares les unes par dessus les autre, une vrai partie fine de textures assourdissantes, chiadées à mort, acouphènes sans ordonnance bonjour. Et rien que pour ça, cher Dean Garcia, vous auriez pu vous glisser au sommet d'un genre en vogue, succès critique et album culte du son qui donne la migraine et des hallucinations. Mais c'était pas le but, n'est ce pas ? Elle est parfaitement discernable dans ce bordel bien organisé votre basse aux lignes en caoutchoux, un groove pernicieux en chewing-gum multiforme. Vous croyez qu'on ne voit pas le pourquoi de ces rythmiques métronomiques bourrées de cachets industrieux, ces batteries qui ont la gueule de boucles électro ? Allons allons. Vous vous êtes rencontré grâce à Dave Stewart tous les deux, faut pas nous la faire. Dave Stewart, c'est pas de l'underground chauve-souris ! Alors oui, la voix de Tony plonge dans des délices de distance réveuse à l'occasion. Mais quand même, c'est quoi ces hululements qui ressemblent fort à des choeurs bubblegum à peine noyés dans le feedback ? Vous croyez qu'on ne la voit pas venir la petite brunette, le corbeau hyper sexué dans ses petits hauts moulants ? Non, pas corbeau. Personne ne bande pour une gothique pur jus. Choucas plutôt. Voilà, petit choucas adorable aux yeux de glace qui allume son monde avec ses mélodies vocales qui dégoulinent de sex-appeal. Vous pouvez y aller avec vos couches de bruit rentre-dedans, vos dissonances et vos échos dans tous les sens, mais vous faites de la pop, cher Curve. Quoi, c'est pas de la pop "Think & Act" ? Et les refrains qui flinguent à tour de bras, on les entend parfaitement, faut à peine tendre l'oreille pour saisir la voix parfois grave et profonde comme une gorge emplis de fumée. Et vos beats, c'est du racolage actif pour faire onduler le corps des jeunes et jolis filles sous le regard perdu des stoners. Même en mode mineur, "Lillies Dying", c'est de la pop shoegazo-électronico-lascive, suffit de suivre la voie de Tony qui s'infiltre par tous les pores de la peaux, ouverts chimiquement par l'assaut des mauvaises vibrations expurgées par le triumvirat de guitares. Les riffs de "Split Into Fractions" rendraient malade de jalousie n'importe quel groupe aux ambitions de défonçage de charts, avec pont quasi-rapé et emboîtage de feulements femelles. Pas d'orgasme sonique fumeux, tout ceci n'est qu'une excuse pour remuer son corps et raccourcir le chemin du dancefloor aux chambres à coucher, tu crois qu'un morceau bien chaudasse comme "Faît Accompli" passera pour de l'avant-garde bruiteuse ? De la pop isolante, en laine de verre multi-amplis, multi-couches, avec un effet secondaire pas inscrit sur l'emballage, c'est pas le médicament générique de la scène shoegazing, c'est le gaz sarin du dancefloor, ça bousille d'abord les sens un par un et après seulement c'est du pur matos à remuer les jolis petit culs, dans une transe à moitié inconsciente. Vous aviez tout compris et c'était du génie. Mais c'était un chouia trop agressif pour vraiment fonctionner à grande échelle, un coup bien monté, mais par la bande. Et tout le monde n'a pas compris. Sauf une petite bande d'amerlocs, des gros malins, qui avaient bien pigé le truc. Et qui vous ont tout piqué. Ah les ordures…

note       Publiée le jeudi 26 avril 2012

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Note moyenne        16 votes

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Pierre-Arnaud Envoyez un message privé àPierre-Arnaud

Pourtant elle est encore tenace (malheureusement). ^^ Pour info si ça en intéresse certains, je suis tombé dessus par hasard et viens donc de le préco : Cherry Red réédite la semaine prochaine un coffret 4CD avec livret 28pages qui réunit les débuts du groupe. https://www.fnac.com/a19221638/Curve-Unreadable-Communication-Anxious-Recordings-1991-1993-Coffret-CD-album#omnsearchpos=1

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SEN Envoyez un message privé àSEN  SEN est en ligne !

C'est la première fois que j'entend parler de cette comparaison personnellement et ça me serait pas venu à l'idée de la faire !

Message édité le 02-09-2023 à 18:44 par SEN

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Pierre-Arnaud Envoyez un message privé àPierre-Arnaud

Jamais compris la comparaison avec Garbage, pas plus que les critiques sévères à l'endroit de ce dernier d'ailleurs : aucun morceau de l'un ne pourrait s'intégrer dans l'album de l'autre, on n'est pas du tout sur la même base de composition ni sur le même genre d'ambiance. Encore aujourd'hui j'adore les deux, avec pour Curve une grosse préférence pour les débuts.

Message édité le 02-09-2023 à 17:36 par Pierre-Arnaud

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Thirdeye Envoyez un message privé àThirdeye

Passé complètement à côté.. Ça passe bien mieux que la copie (un beau pompage en règle ces ricains..tsss)

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Consultant en informatique Envoyez un message privé àConsultant en informatique
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J'ai pas trop compris ce groupe, et notamment le magma sonore dont il se (et on le) réclame. Niveau violence ça tape au mieux comme un New Order période mad qui auraient avalé une pillule de trop. L'enregistrement ne saurait évidemment témoigner de ce que ça pouvait donner sur scène, mais on est ici très loin du maëlstrom qu'on aspire à se prendre dans les méninges (peut-être qu'un remaster serait le bienvenu ?). C'est fade, c'est chiant, c'est electro-pop dans l'esprit au point qu'à l'écoute les maigres stridulations qui ressortent ça pollue plus que ça ne respire. Clairement pour moi, groupe à oublier.