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Dominic Sonic › Les leurres

  • 1993 • Barclay BMG 521 810-2 • 1 CD

cd • 12 titres

  • 1Ils dorment encore
  • 2Il est encore temps
  • 3Les leurres
  • 4Puisqu'il faut le dire
  • 5Une pierre à la place
  • 6On ne fait pas l'amour
  • 7Back to the sad times
  • 8Postcard from hell
  • 9Toi émoi
  • 10Pas que ça
  • 11J'aime
  • 12la beauté du diable

informations

Londres, Angleterre, Bruxelles, Belgique

line up

Dominic Sonic (chant, guitare, basse, programmation, piano, choeurs)

Musiciens additionnels : Marco de Maertens (batterie), Frank Mikaëls (percussions), Blanie Reiniger (violon), Denis Moulin (programmation), Phil Kirby (batterie), Martin Kirby (batterie)

chronique

Les leurres, ces placebos que l'on appose sur nos vies pour se convaincre qu'elles valent la peine d'être vécues, ces mensonges qui gonflent d'espérance les actions quotidiennes qui nous minent, des rêves que l'on se crée pour admettre que tout cela avait un sens...Les leurres, oui, et accessoirement le plus beau texte écrit par Dominic Sonic pour une splendide ballade acoustique enrichie de la mélancolie d'un violon dont je ne puis m'empêcher de vous citer quelques poignants extraits : 'Etre un artiste, c'est vivre dans le froid, être au regard des autres ce dont ils ne veulent pas. Etre un artiste, c'est mourir seul chez soi, n'être qu'une oeuvre posthume appréciée des bourgeois', et ce final : 'La dernière que je presserai tout contre mon coeur, c'est cette détente qui effacera les leurres'...De quoi damner le pion à bien des apprentis poètes en herbe. Mais revenons-en au début, pour son troisième opus, Dominic Sonic ose le français, n'offrant qu'un unique titre et quelques lignes dans la langue de Shakespeare et je m'en réjouis car j'ai toujours trouvé que les plus belles réussites des deux galettes précédentes étaient celles interprétées dans sa langue. L'artiste reste fidèle à son style, très rock'n'roll, légèrement glam, avec quelques touches cabaret de-ci de-là pour varier le propos. Son écriture reste humble, sans fioriture, axant la démarche sur des bases efficaces, directes, à partir de la combinaison magique : guitare, basse, batterie, avec quelques touches de violon, de piano ('Une pierre à la place'). L'album propose donc quelques belles décharges d'adrénaline électrique (le bon 'Ils dorment encore', 'On ne fait pas l'amour', le final de la 'Beauté du diable'), avec toujours ce décalage légèrement dandy typique du bonhomme, sans négliger quelques surprises inhérentes à chaque disque, ainsi un 'La beauté du diable' plutôt tribal dans la manière de tourner les percussions ou 'J'aime' plus proche des racines punk. Pas de mauvaises choses, juste des moments plus forts, plus puissants sur une galette cohérente du début à la fin. Une troisième réussite, peut-être un brin plus sombre dans les paroles, et pourtant exception faite d'un mini 'Essais 94/96', Dominic Sonic est la veille d'un hiatus de près de dix ans...Triste destin que ceux des artistes indépendants et talentueux à la veille des années 2000.

note       Publiée le mercredi 25 avril 2012

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    TomTipunk Envoyez un message privé àTomTipunk

    Cool. Ma petite pierre (mais pas à la place) : - les paroles de "Postcard from hell" sont écrites en collaboration avec Samy Birnbach (de Minimal Compact). Samy était Directeur Artistique chez Crammed discs. Son épouse et lui hébergeaient Dominic et Vincent lors de l'enregistrement du Cold Tears (12 morceaux / 12 nuits). - l'album s'est "construit" pendant la convalescence de Dominic, quelques mois d'hosto, après un accident en Hongrie. Dominic raconte cet épisode Hongrois dans un manuscrit qu'on espère voir un jour être édité. Je crois savoir que Dominic a réécrit en Français, au cours de cette convalescence, des tracks qu'il avait à l'origine écrites en Anglais. Ça n'engage que ma mémoire. On trouve dans les lyrics des "clins d’œil" à l'accident ("Ces pieds qui se balancent ne toucheront plus jamais terre", etc.) A l'hôpital Breton (St Brieuc ?), il côtoyait un ami, brancardier, célèbre : Christian Dargelos (Marquis de Sade, Les Nus) dont tu as parlé dans la chronique précédente (album éponyme). - il y a encore plein de trucs à raconter autour de cet album. On pourrait parler de Jack Lang, de Jackie Berroyer, de Kristina Rady (l'épouse de Bertrand Cantat, décédée il y a deux ans), de l'ami écrivain Jean Echenoz, ... Laissons cela pour une éventuelle biographie ? ;-) Merci pour ta chronique.

    Note donnée au disque :