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Mizoo › Greenosophy Collected by Mizoo

cd • 11 titres • 78:53 min

  • 1Initial (Mnnsk & Mizoo) 4:32
  • 2Tear-Blind Eyes (Rildrim) 8:38
  • 3Minimum (Liquid Stranger) 5:16
  • 4Emerge (Sesen) 7:30
  • 5Idea Spiral (Ozora Festival 2011 Live Edit) (Cell) 11:46
  • 6Nubian Sandstone (Ajja) 5:58
  • 7Subzero (Tripswitch) 8:07
  • 8Cobalt 2.0 (Solar Fields) 8:53
  • 9Flying Dots (Miktek) 6:35
  • 10Folding Pattern (James Murray) 4:54
  • 11Broken Dream of A Little Snail (Cygna) 6:44

informations

line up

Cyril Miserez (Synthé, programmations et FX)

chronique

  • ambiant et down-tempo psychédélique

Compilé et mixé par le DJ Suisse Cyril Miserez, Greenosophy est un autre envoûtant voyage musicale entre l’ambiant psychédélique et ses rythmes émergeants offert par le label Lyonnais Ultimae Records. Mizoo (Cyril Miserez) colle 11 titres provenant d’une brochette d’artistes aux styles très diversifiés. Onze titres qui s’entrelacent et empiètent sur leurs atmosphères de sci-fi pour mouler un album où les ambiances cosmiques, les sonorités éclectiques et électroniques enveloppent et freinent des rythmes et des mélodies constamment égarés dans des coïts mélodiques et rythmiques avortés. Visiblement inspiré par Jean Michel Jarre et Vangelis, Mizoo tapisse ses créations d’une riche faune sonore, tissant des ambiances futuristes à la Blade Runner d’un 22ième siècle sur un pattern rythmique en perpétuel recommencement. Des rythmes qui émergent pour disparaître et réapparaître dans d’envahissantes couches morphiques, suivant un latent crescendo avant d’atteindre le nirvana des technos et transes qui vibrent et tournoient dans de stupéfiantes spirales stroboscopiques.
Et ça débute avec "Initial" et ses brises d’Orion qui soufflent avec une menace apocalyptique. Ils débouchent une pléiade de tonalités tant terrestres qu’industrialisées qui pestent au travers de suaves couches flottantes et d’une délicate voix d’Elfe française récitant une ode à l’inconnu. L’ambiance est tétanisée et les souffles perçants des synthés me rappellent le très poétique univers du très beau Straylight de Dominic Wossey. "Tear-Blind Eyes" se colle à cette atmosphère onirique avec des bips et des accords de cristal qui scintillent et flottent comme des larmes dans un cosmos stigmatisé par de stridentes lames de synthé. Le tempo qui s’éveille est hésitant. Il échappe des pulsations réverbérantes qui bourdonnent et tournoient en cercles incomplets, dansant maladroitement autour d’autres pulsations tambourinées et ces accords cristallins qui façonnent une étrange aura mélodique. "Minimum" avance ses strates irisées qui se bercent sous une pluie d’accords scintillant qui brillent sous les crépitements de cliquetis métalliques. Une délicate mélodie erre sur un discret down-tempo flottant dont les pulsations sourdes se font caresser les battements sous les ondes de fins cerceaux mélodiques. Plus on avance dans Greenosophy et plus la toile rythmique étend son alliage de pulsations, percussions et cliquetis de tout acabit qui tintent et/ou pulsent de façon intermittente mais de plus en plus accentuée. "Emerge" suit avec des ondes cérébrales qui flottent sur un lit d’étoiles cristallines alors qu’un fin galop rythmique y résonne. Le montage sonore s’amplifie à mesure que le rythme grossit avec des strates menaçantes qui étouffent les accords fragilisés dans un néant iodée de brises lunaires. Le tempo bourdonne sur une structure indécise où l’enveloppe harmonique soupire de couches de synthé sombres pour occuper un rythme qui éclot graduellement pour se refermer et s’ouvrir à nouveau avec une bonne ligne de basse pulsatoire qui bat la mesure d’un mouvement rotatoire finement saccadé et nourri de percussions échoïques et de castagnettes électroniques. "Idea Spiral" enchaîne avec des accords mitigés qui traînent à la remorque d’une mélodie galactique. De fines percussions aux tonalités de bois et des cliquetis de métal tombent et résonnent, donnant une profondeur morphique à une mélodie céleste dont les cerceaux vaporeux amassent des bribes de voix alors que le tempo s’incruste graduellement pour mouler un délicieux down-tempo cosmique qui tournoie lascivement. Les couches de synthé tissent une belle mélodie flottante qui ourle dans l’espace alors que le rythme langoureux de "Idea Spiral" continue son étrange ascension cérébrale pour virevolter avec plus de certitude, destituant les ambiances morphiques pour faire place à un solide techno pilonné de pulsations qui croissent et résonnent parmi des riffs hachurés.
Tergiversant entre son enveloppe harmonique futuriste et ses pulsations interrompues, le rythme de "Nubian Sandstone" est divisé entre deux phases avant d’explorer les suaves pulsations métallisées qui résonnent autour d’une lourde ligne de basse dont les pulsations résonnantes pilonnent un rythme sourd et lourd secondé par des percussions échoïques et des accords limpides qui se cherchent dans cette autre structure fracturée. Mais la ligne de basse laisse ses empreintes rythmiques qui sont reprises sur le bouillonnant "Subzero" qui explose littéralement autour d’une lourde pulsation bétonnée, lacérée par des stries de synthé fantomatiques. Et le rythme déboule avec puissance. Lourd, il tourbillonne d’une approche zootropique avec de furieux accords saccadés qui hoquètent dans un dense nuage de brumes iridescentes et autour de percussions dont les frappes métalliques résonnent tout autour de cette puissance rythmique qui bourdonne parmi des couches de synthé oniriques.
Cette dualité entre la quiétude des ondes et l’apothéose rythmique atteint son point culminant avec "Cobalt 2.0" et son rythme évolutif où couches de synthé à la Jarre et Vangelis s’entrecroisent dans un superbe pattern de percussions, pulsations et cerceaux stroboscopiques qui nourrissent une structure rythmique toujours divisée mais qui pulse lourdement et tournoie vivement dans une furieuse danse intersidérale. "Flying Dots" calme le jeu avec une superbe ballade électronique où percussions claquantes résonnent parmi les accords mélodiques et sombres d’une guitare acoustique. C’est très beau et ça apporte une plus grande profondeur mélodique à Greenosophy qui sombre dans l’atonie avec le très atmosphérique "Folding Pattern".
"Broken Dream of A Little Snail" est un superbe titre où des frappes de xylophones en verre errent sur une étonnante structure tant harmonieuse que mystérieuse. Cette fois-ci c’est l’enveloppe mélodieuse qui est fractionnée et divisée entre des ambiances et des airs partagées entre le délire et la poésie. C’est d’une étrange beauté et ça conclut un album qui enchante à chaque nouvelle écoute, une signature artistique qui enveloppe la grande majorité des œuvres du label Lyonnais.

note       Publiée le vendredi 20 avril 2012

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