Miasma and the Carousel of Headless Horses › Perils

cd • 13 titres • 44:54 min

  • 1Blackening: Crows Templar01:30
  • 2The Mage07:02
  • 3Peacock the Heretic03:56
  • 4Perilous Fathoms07:07
  • 5Rabbits Foot01:54
  • 6Whitening: Foxes Templar01:17
  • 7Gypsy Funeral: Hark! From the Tombs a Doleful Sound05:55
  • 8The Pale Staircase03:36
  • 9Iridescence: Peacocks Tail00:40
  • 10Asmodius Arise04:50
  • 11Reddening: Blood of the Pelican00:57
  • 12The Optician05:20
  • 13Ouroboros: Phoenix Rising00:51

extraits vidéo

informations

Enregistré à Zed One Studio à Londres en hiver 2004. Produit par Jaime Gomez Arellano et Daniel O'Sullivan

Artwork : Cathy Ward

line up

Daniel O'Sullivan (guitare, harmonium, autoharpe), Sara Hubrich (violon, alto), Orlando Harrison (piano, orgue, glockenspiel), David Ledden (basse), David Smith (batterie, percussions), Jamie Gomez Arellano (effets sonores)

chronique

  • instrumental expressioniste victorien

Miasma et le manège des chevaux sans tête. Rien que le nom, on dirait une secte. Imaginez-les dans leur roulotte, parcourir les routes cabossées d'Europe de l'Est pour recueillir des savoirs impies. Et prendre racine dans les bas-fond brumeux et victoriens d'une Londres imaginaire pour y déverser des sortilèges maléfiques. Ton donné dès l'entrée en matière, sur le sinistre bourdon d'un harmonium de mauvais augure qui enchaîne sur la rythmique du Boléro de Ravel pour lever le voile sur une musique instrumentale teintée de rock expérimental, atmosphérique et menaçant, aux circonvolutions et détours pleins de mauvaises surprises, aux dynamiques changeantes comme des vapeurs de potions malsaines, "The Mage". Accents très balkaniques, "Peacock the Heretic", au crescendo baroque et dramatique, les cordes y dégoulinent sous la pleine lune, la guitare du maître Daniel O'Sullivan mène son petit monde d'une main gantée de cuir, maniant les riffs comme un fouet. Bruitages parcimonieux deci-delà, hurlements étouffés, ambiance de meurtre à White Chapel. Du néo-classique au contemporain "Perilous Fathom", destructuré et bruitiste, remise à jour d'une vieux progressif en opposition, concassage du post-rock engoncé dans ses formules, de la montée en puissance oui, mais imprévisible et tortueuse. Et puis ce maudit harmonium qui ne cesse de revenir à la charge et ne présage rien de bon, et cette autoharpe invitant à passer la porte des rêves. Ou des cauchemars, via la bouche du train fantôme, lugubre "Gypsy Funeral: Hark! From the Tombs a Doleful Sound" à la mélodie d'un romantisme macabre, piano et cordes en berne qui bientôt passent au hachoir. L'atmosphère devient de plus en plus dense et monte d'un ton dans le dramatique, "The Pale Staircase", les gens de O'Sullivan ne sont pas la pour plaisanter. Quelques notes d'un piano sépulcral qui tombent au milieu du silence et ces samples de voix incompréhensibles parce que débités en rondelle, présage de quelque chose de terrible. "Asmodius Arise", tel le climax d'un terrifiant film d'horreur muet, la scène de la poursuite finale avant un meurtre innommable, entre le grotesque et le grandiose, batterie prise de frénésie, entraînant le groupe dans une fabuleuse danse macabre, c'est Lon Chaney dans les sous-sols de l'Opéra de Paris, M le Maudit qui se glisse dans des rues pestilentielles. Encore cet infâme harmonium.... et "The Optician", hypnotique et mélodramatique, cette histoire ne pouvait pas se terminer autrement que dans les pleurs. Il ne reste plus au loin que quelques gémissements de violons, qui semblent en finir sur une note dissonante, dernier souffle du monstre achevé par la foule. Caché derrière des rideaux écarlates, la secte Miasma & the Carousel of Headless Horses pratique des envoutements et fait tourner les tables, invoque des esprits et ouvre les portes d'autres mondes, fait ressurgir vos cauchemars les plus expressionnistes. Approchez-vous, buvez une petite gorgée mon brave…

note       Publiée le vendredi 20 avril 2012

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    taliesin Envoyez un message privé àtaliesin

    Je découvre à l'instant : extraordinaire ce truc !!! :-)

    Note donnée au disque :       
    Moonloop Envoyez un message privé àMoonloop

    Pas vraiment été marqué au fer rouge par ce disque toutefois, il y a une autre "O'Sullivannerie" que j'apprécie particulièrement, c'est l'album "The Flax Of Reverie" du groupe Mothlite (le dernier, Dark Age, plus électronique, est moins "intéressant" à mon avis) extrait ici: http://youtu.be/GuK3nJZb_NY

    yog sothoth Envoyez un message privé àyog sothoth
    avatar

    Ouais, j'ai écouté quelques titres de ce groupe en vrac, ça m'a l'air vraiment sympa... je vais approfondir ça

    Wotzenknecht Envoyez un message privé àWotzenknecht
    avatar

    Moi c'est l'EP Manfauna qui m'avait troué, avec ce "Manticore" monstrueux dont la mélodie me revient en tête pratiquement chaque jour

    Note donnée au disque :       
    vargounet Envoyez un message privé àvargounet

    J'ai écouté le titre en streaming c'est assez sympathique. Un commentaire : mélange de Castlevania et de Silent Hill niveau ambiances pas faux !