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Guilty Simpson › O.J. Simpson

cd • 24 titres • 57:46 min

  • 1Prelude
  • 2Introduction
  • 3O.J. Simpson (Vocal)
  • 4Pimp Rap Interlude
  • 5New Heights (Vocal)
  • 6Karma Of A Kingpin (Vocal)
  • 7Think Twice Interlude
  • 8Coroner's Music (Vocal)
  • 9A Friend's Help Interlude
  • 10Back On The Road Again (Vocal)
  • 11Gone Crazy Interlude
  • 12Hood Sentence (Vocal)
  • 13The Preacher's Wife Interlude
  • 14Cali Hills (Vocal)
  • 15Something Bad (Intermission One)
  • 16Something Good (Intermission Two)
  • 17Scratch Warning (Vocal)
  • 18Hold Your Applause Interlude
  • 19Outside (Vocal)
  • 20Bow Wow Interlude
  • 21Mic Check 313 (Vocal)
  • 22Trendsetters (Vocal)
  • 23100 Styles (Vocal)
  • 24Outro

informations

2008-2009

line up

Madlib (production), Guilty Simpson (MC)

Musiciens additionnels : Frank Nitt (MC), Krondon (MC), Phil Da Agony (MC)

chronique

Proche de Jay Dilla avant sa mort, ce qui est toujours plus pratique qu'après, il n'était pas très surprenant que ce baroudeur de l'underground qu'est Guilty Simpson, ayant déjà une certaine bouteille (quinze ans en calèche), finisse par baiser lyricalement avec le son de Madlib sur un album. Résultat : O.J. Simpson : pochette frontale, et titre évidemment pas innocent qui évoque les dérives médiatiques de cette Amérique malade, même si on aura pas toutes les clés pour rentrer complètement dans le concept de Guilt qui a manifestement choisi cet alias pour laisser libre court à ses fantasmes egotripesques. Je me suis surtout confronté au son, et immédiatement souvenu en salivant sur le morceau "O.J. Simpson" et ses veinures technoïdes pourquoi je considère Madvillain comme le meilleur disque de MF Doom. Parce que Madlib sans être fan loin s'en faut, sublime très souvent ce qu'il touche. Il est de ces producteurs qui expérimentent sans cesse toutes sortent de samples sans jamais perdre de vue l'efficacité pop, directe. Un esthéte-poubelle un peu surrestimé, à la façon d'un Tarantino, mais sans limite connue dans le recyclage-rafraîchissement même s'il se recycle un peu trop lui-même ces dernières années. S'il lui arrive, comme c'est de plus en plus le cas, de mouliner un peu à vide sur ses instrus ou de nous ressortir des effets trop clichés ("Scratch Warning"), on se souvient en traversant des titres comme "Coroner's Music", "Outside" ou le 2-en-1 "Mic Check 313" qu'il est aussi capable de poser des ambiances de malade, expert dans l'art de greffer l'organique sur l'electronique, à moins que ce ne soit l'inverse. Et la concision, puisque c'est son approche ici (la moyenne de durée des titres est trois minutes), provoque une frustration provoquant elle même une accoutumance qui provoque des tournures de chros désagréables. Désagréable, hé, il faut bien l'admettre ah mais oui, la rencontre entre Madlib et Guilty Simpson ne l'est pas, mais assez irritante il faut bien l'avouer ; elle assure de savoureux tartinages de coussinets, hélas mille fois hélas ananas perdus dans un flot de zapping et d'assoupissements. Car il faut bien pointer du doigt le défaut de cet album : les interludes. Ces putains d'interludes, qui représentent probablement la moitié de la durée du skeud, ou pas loin, un écueil que le précédent album Ode To The Ghetto avait vraissemblablement évité (ne l'ai pas encore écouté). Que les anglophones assidûs puissent voir de l'intérêt à s'enquiller des extraits poussiéreux de blaxploitation et les stand up de Simpson, je veux évidemment bien l'admettre dans mon indulgence hippie naturelle, mais franchement, l'envie qui prend assez souvent c'est d'appuyer sur la touche skit. La touche skiq. Skik... BREF, tout ça c'est dommage parce que le flow de Guilt, même si le timbre est tout ce qu'il y a de plus commun, est un exemple de consision et d'efficacité brute : posé, presque nonchalant, de l'école G. Rap et GZA, c'est à dire des MC's qui prévilégient la présence brute et le contrôle froid à la technique démontrative. Pris indépendamment, les morceaux dégagent souvent une aura indéniable, ainsi mis en valeur par les mixtures complexes et ennivrantes de l'oncle Otis... Mais trop de putains de fucking interludes ! Note clémente, alcoolisme nocturne, tout ça...

Bon
      
Publiée le dimanche 15 avril 2012

chronique

  • skit-mania

O.J. Simpson a les qualités de ses défauts : c’est l’un de ces nombreux disques générés dans le sillage du désormais incontournable Donuts de J Dilla, et donc tentant de recréer cette mosaïque si particulière de morceaux courts d’une minute à peine, l’auditeur fusant parmi ces 30 titres sans qu’aucun ne prenne le pas sur les autres, permettant une liberté inédite au beatmaker. Un trip auquel tous se seront essayés, avec des succès variables. Et en fait, je suis soulagé que Raven vous ait déjà parlé de ce disque, car cette chro attendait depuis trop longtemps une publication, empêchée par un jugement mi-figue mi-raisin sur un album qui avait pourtant été annoncé comme une tuerie… Pour le coup mes tentatives espacées et « retour à l’œuvre après maturation » n’auront servi à rien. J’avais déjà eu un aperçu du flow de Simpson en 2008 sur King of the wingflip de Madlib, sans qu’il m’ait laissé un souvenir mémorable. Il en ira de même de son album, effectivement handicapé par une surcharge d’interludes presque caricaturale, au point qu’on ne sait plus si on est en train d’écouter une vraie chanson, même lorsque c’est le cas. C’était peut-être voulu par ce renard de Madlib, mais c’est en tout cas très gênant comme sensation, renforcé par les instrus fourmillantes et mille-feuilles du producteur. Pour vous donner une idée, il suffit de jeter un coup d’œil à la tracklist : un « prelude » de 3 minutes, suivi d’une « introduction » qui en fait 1. Je vous l’avais dit : caricatural. Et c’est bien dommage car cet album contient son lot de solides bon petits moments, de nombreuses instrus bien perchées comme Madlib en usine à la chaîne sans lassitude (en tout cas de la part de la majorité des fans de hip-hop depuis 15 ans), comme ce Coroner’s Music, qui n’échappe hélas pas à un effet répétitif lobotomisant. Il y a en tout cas beaucoup de sons qui surprennent ici, de sonorités entendues pour la première fois, ce qui est toujours appréciable pour un genre que l’on dit mort. Un truc comme Back on the road again, par exemple, sans que l’on puisse trancher s’il s’agit d’un interlude ou d’une vraie chanson, a quelque chose de galvanisant et de fondamentalement hip-hop malgré sa mélodie proéminente. Et puis sur les rares bouts de viande consistante du skeud (citons 100 Styles, Hood Sentence, Cali Hills, le morceau titre), il suffit de monter le son bien haut pour ressentir un peu de ce feu sacré hip-hop qu’on peut également ressentir derrière la grisaille du premier MF Doom, perdant en flow ce qu’on gagne en détails et en grain de production. Un disque quand même sacrément le cul entre deux chaises, entre rap pur un peu à l’ancienne et collection de skits conceptuelle. Idéal pour l’entre 2 rounds de matches de boxe, en somme.

Moyen
      
Publiée le dimanche 15 avril 2012

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    skit-mania, bien trouvé !