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Living Colour › Stain
- 1993 • Sony music 472856 2 • 1 CD
15 titres - 53:28 min
- 1/ Go Away (4:03)
- 2/ Ignorance Is Bliss (3:17)
- 3/ Leave It Alone (3:28)
- 4/ Bi (4:46)
- 5/ Mind Your Own Business (3:17)
- 6/ Ausländer (2:37)
- 7/ Never Satisfied (4:06)
- 8/ Nothingness (3:30)
- 9/ Postman (3:31)
- 10/ WTFF (2:15)
- 11/ This Little Pig (3:03)
- 12/ Hemp (1:35)
- 13/ Wall (5:22)
- 14/ T.V.News (4:20)
- 15/ Love Rears Up Its Ugly Head [live] (4:18)
informations
Bearsville Sound Studios et Long View Farm, USA, 1992
line up
Will Calhoun (William Calhoun) (batterie), Corey Glover (chant), Vernon Reid (guitare), Doug Wimbish (basse)
chronique
- black metal fusion
"Stain", troisième et dernier album de Living Colour, représente beaucoup de choses : pour l'anecdotique (quoi que), c'est le premier disque de l'histoire du cd à proposer un boîtier original (teinte rouge et intérieur transparent). Pour l'essentiel, c'est un revirement total, et bien senti. Sans en être les instigateurs, le groupe de Vernon Reid a quand même fait partie de ces groupes qui ont réussi à donner l'impulsion nécessaire à l'émergence de cette scène de rock fusion. Et c'est précisement là que se situe le tour de force de l'album puisqu'ils vont aussi se révéler être les premiers à y faire volte-face car, à l'écoute de cet incandescent brûlot (le souvenir me revient d'un album à la dynamique bien plus poussée que tout ce qui avait bien pu paraître jusqu'alors), on peut s'interroger sur ce qu'il reste de cette fusion funk/rock ? Peu de choses ; à savoir, la comptine bisexuelle "Bi" et la ballade "Nothingness". Les débordements ultra techniques que beaucoup redoutaient font ici leur apparition sans fausse pudeur ("Mind Your Own Business", "Wall") et ils injectent à leur musique, déjà généreusement dotée en énergie, une touche indus non négligeable, notamment dans les rythmiques de "Ausländer", "WTFF" ou "This Little Pig". Avec un départ en trombe (les six premiers titres) et un final tout aussi puissant ("Wall" une fois encore, qui remplit le rôle qu'avait "This is the Life" sur "Time's Up"), on regrette que l'album se perde en milieu de parcours avec le dispensable "Never Satisfied", qui sonne comme une chute studio, "Nothingness", et "Postman", au riff de guitare redoutablement efficace mais tout de même prévisible. Avec "Stain", Living Colour montre qu'il se cherche, et trouve, une nouvelle identité, aidé par l'arrivée de la nouvelle recrue, Doug Wimsbish (Tackhead) au poste de bassiste. Un passeport pour une reconnaissance durable sur la scène métal. Bien des années plus tard, l'album reste toujours une expérience forte en émotion mais sert aussi de contre exemple ; si "Stain" est définitivement solide - et pour longtemps, ce revirement aussi brutal qu'inattendu a fait perdre un peu de son âme au groupe mais lui a aussi coûté sa carrière.
note Publiée le dimanche 19 mai 2002
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Note moyenne 8 votes
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- Aladdin_Sane › Envoyez un message privé àAladdin_Sane
Un bout de temps que je ne l’avais pas écouté celui-là, il tabasse toujours autant
- Dun23 › Envoyez un message privé àDun23
Yep, gros bloc de gros rock.
- Note donnée au disque :
- Dioneo › Envoyez un message privé àDioneo Dioneo est en ligne !
Je me réécoute ça, ça faisait un moment... Un de ces disques dont on peut très bien dire à l'écoute à quelle époque il a pu sortir mais qui pourtant vieillit franchement bien... C'est pas si fréquent. Superbement foutu au niveau des enchaînements, en plus, qui fait qu'au départ il donne une trompeuse impression de "bloc". Le groove de la période "littéralement" fusion/funk y est toujours, mais planqué derrière cette prod' métallique en acier bruni, cette musique bien plus constamment lourde qu'avant. Perso je ne trouve aucun morceau faible ! Contrairement à Proggy j'aime beaucoup Never Satisfied - une de mes préférées du groupe, en fait - et Postman, que je trouve beaucoup plus fines qu'il n'y paraît au premier abord ! (Le jeu de batterie y est assez incroyable, comme sur tout le disque, en fait ; et les parties de guitare de Vernon Reid y sont bien, bien tordues, mine de rien, super techniques mais pas du tout dans l'étalage gratuit ; comme sur tout le reste de... on m'aura compris ; le solo sur Leave It Alone est pas mal d'ailleurs, à cet égard - morceau sorti en single et dont le clip était sensé faire la promos du disque, il me semble... clip à base d'images en noir et blanc craspec et des SDF, si j'ai bonne mémoire). J'aime même l'étrange ballade-synthés Nothingness, idéalement placée à mon avis entre les deux suscités, qui fait bien contraste. En fait... C'est surtout un putain de disque de rock, cet album, vraiment riche, avec des tours qu'on lui découvre loooongtemps et de très nombreuses écoutes après la première, encore.
- Note donnée au disque :
- torquemada › Envoyez un message privé àtorquemada
- Alors que "Collideøscope" m'avait laissé totalement indifférent, celui-ci est une franche réussite, ultra-pêchue. Mention spéciale à "Ausländer", qui pourrait faire danser un mort (contrairement à l'album d'Iron Maiden, même si ça n'a aucun rapport). On n'est pas loin du 5.
- Note donnée au disque :
- Dun23 › Envoyez un message privé àDun23
- Pour moi, cet album dépote meuchament ta maman. Mais il lui manque un je ne sais quoi pour atteindre la barre placée très très haut par son prédécesseur. Stain marque encore et toujours cet esprit aventureux des 4 blacks de living colour et intègre désormais des influences indus (je pense notamment à Auslander) à leur grand foutoir musical. Le résultat est une grande claque dans la tronche, du genre qui fait dire ouch, monter les larmes aux yeux et donner l'envie de retrouver les jupes de sa mère pour se faire caliner. Un grand groupe, de grands musiciens: dommage que la suite n'ai pas donné grand chose!
- Note donnée au disque :