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Manufacturas Balmes Vives S.L., Avenida Baix Llobregat Pol Ind Mas Blau 9 - 11, El Prat de Llobregat, Barcelona, 08820 - Enregistré par Stevos Albinos
Inconnu.
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Sans qu’on s’y attende le moins du monde, Pot Coaster ! vient de sortir un EP 5-titres d’une puissance inégalée dans l’histoire de la musique occidentale, et même orientale. Se réclamant visiblement de la bargerie totale du premier album des Residents (cf ci-dessous), les Pot Coaster ! livrent avec Silicon Edition (quel titre étrange) une satire féroce de l’industrie de la pop music. Et ça défouraille, ça défouraille sévère, même. Je peux vous garantir que ce EP, sorti sur un format hybride et inhabituel, appelé à devenir collector (un 45 tours flexi disc d’une épaisseur anormale), va vraiment faire exploser vos enceintes. On est emporté dans un véritable flot, un magma inhumain de samples des pauvres Beatles, qui ont déjà été tous passés à l’envers pour commencer, puis distordus à mort, déchiquetés et malmenés sans vergogne. Au point qu’ils en deviennent inreconnaissables pour le non-initié (catégorie dont vous l’aurez compris, je m’exclue d’emblée). Revolutionary Opera de Ground Zero n’est pas loin. Certains citent même Negativland, mais rien ne permet de l’affirmer… Situons un peu, si vous le voulez bien – et si vous le voulez pas, soyez un peu dèg – la place de ce dess… de ce 45tours dans l’histoire du rock. Pot Coaster ! nous viens du quartier sauvage et interlope d’ El Prat de Llobregat, non loin de Barcelone. Un endroit peu connu pour être un vivier d’artistes expérimentaux, jusqu’ici… Est-ce qu’une nouvelle scène est en train de s’y former, semblable aux groupes de punk qui pullulaient dans le sillage de la Movida de la fin des années 70 (dont Almodovar a fait partie) ? On n’en saura pas plus, les Pot Coaster ! ayant réussi, à l’instar des Residents, à conserver l’anonymat à notre époque de frénésie médiatique. Seul un bizarre communiqué de presse évoquant l’aspect parodique et parlant d’une musique "brûlante", "bouillante", qualificatifs si galvaudés par les labels de nos jours qu’elles pourraient cacher n’importe quelle musique. Imaginez seulement, pas de myspace, pas de page facebook, pas de photos du groupe, aucune promo, rien, le néant, nada... Pourtant, déjà, les critiques fusent sur les blogs et dans la presse underground. On accuse les Pot Coaster ! d’être des vendus, des sell-out, "un groupe gadget !" disent certains. "SE Works, de toutes façons, c’est un label de Hipsters-mes-couilles", déclare un certain Eric B. qui – comme son pseudonyme complet l’atteste, même si nous ne le révèlerons pas ici – en connaît un rayon question trahison. Pourtant, après l’écoute prolongée de ce disque en faisant le poirier (et surtout en faisant de la compote de poires), force est de constater qu’il tient plutôt bien la route. Ce genre de musique se révèle de toute façon sur la longueur… Comme dans tous les grands disques noise, le matériau sonore d’origine (ici, les samples des Beatles) est totalement englouti sous les effets, et seul un effort mental perpétuel et patient permettra d’en saisir les tenants et les aboutissants. On peut dire qu’ici, Pot Coaster ! à mis au point une nouvelle grammaire musicale sans précédent. Que nous réserve la suite de leur œuvre ? Un tel groupe, anonyme qui plus est, est propice à y poser tous ses fantasmes (voire plus encore)…
note Publiée le dimanche 1 avril 2012
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ca me fait un putain d'honneur d'etre cité dans cette chro. Plus que si c'était sur du Aioli par exemple.
Cherche un peu sur le web, tu vas comprendre
Sorti en 104, durée 00:00, chroniqué un 1er avril... Et ça existe vraiment ?
J'ai pu admirer ce sublime objet. C'est surprenant à l'écoute !