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Paysage d'hiver › Steineiche

cd • 4 titres • 72:11 min

  • 1Die Baumfrau20:01
  • 2Der Baummann16:03
  • 3Der Baum24:34
  • 4(Déjà Vu)11:33

informations

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Première édition en 1998 sur CD-R limitée à 500 copies. Réédité en 2010 en digipack A5 sans le titre "Déjà-vu" (la chronique se réfère à la réédition).

line up

Wintherr

chronique

On ne peut pas aborder le "cas" Paysage d'Hiver (aka Wintherr, également membre de Darkspace) sans passer par cette première démo, qui cristallise déjà le long de 3 pavés monumentaux les diverses facettes du projet. Parce que Paysage d'Hiver, comme tout bon one-man-band qui se respecte, est ambitieux, cathartique et nombriliste, sa singularité provenant du fait que contrairement à beaucoup de projet œuvrant dans le même créneau, il parvient à faire de son hermétisme sa principale qualité, tout en restant assez proche des carcans thématiques d'un Black Metal nordique qu'on aurait purgé de son approche satanique, le concept du groupe tournant principalement autour de la nature (Der baum = L'arbre) et des expériences mystiques vécues par son auteur... "Steineiche" donc, est formé comme un concept de trois morceaux abordant des styles différents mais reprenant des thèmes communs, et totalement imbriqués conceptuellement. Le premier morceau, "Die Baumfrau", nous présente la facette la plus purement Black metal du groupe et dès les premières minutes, on est frappé par l'atmosphère enveloppant la musique... Passée l'introduction ambient classique pour le style (hurlements / bruit du blizzard), on assiste soudainement à un déferlement de riffs écrasants et de vocaux criards qui nous renvoient parfois à l'opacité et à la richesse des premiers méfaits d'Emperor, quelques nappes de claviers venant recouvrir le mur de guitares pour rajouter à la densité de l'ensemble. La batterie (vraisemblablement une boite à rythme vue la cadence) pilonne et malgré le caractère très rugueux du son, on est littéralement happé par la musique du groupe, jusque dans les accalmies acoustiques qui jalonnent le morceau. Vient "Der Baumann", qui reprend le riff principal du morceau précédent, mais tout de suite on remarque la différence d'atmosphère dégagée... ici la musique se fait lourde et étouffée, surplombée par des arpèges qui instaurent une ambiance malsaine. On touche ici au Funeral Doom, et ce morceau est véritablement impressionnant pour le feeling qu'il dégage, grâce à des riffs écrasants excellents et encore une fois aux claviers qui jouent un rôle prédominant en densifiant la masse sonore."Der baum" conclue le disque en revenant à l'ambiance de départ, puisqu'il s'agit d'une longue plage purement ambient alternant bruitages hivernaux et parties mélancoliques, plutôt bien fait dans la façon d'intégrer différents éléments (samples, chant féminin) même si je ne suis pas particulièrement client du style... Avec le recul, cette première réalisation de Paysage d'Hiver nous présente en l'espace de trois titres une quasi-synthèse de ce que le groupe réalisera par la suite, à mi-chemin entre ce Black Metal à l'atmosphère hallucinante et musique Ambient hivernale, avec en plus une quasi-anomalie qu'est ce second morceau justifiant à lui seul de se tourner vers cette démo, le projet n'ayant à ce jour plus rien produit de semblable. Une œuvre indispensable donc à qui souhaite explorer l'imposante discographie de Paysage d'Hiver.

Très bon
      
Publiée le lundi 12 mars 2012

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    Valsturm Envoyez un message privé àValsturm

    Bien rude et onirique. La Suisse allemande comme on l'aime.

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    Dioneo Envoyez un message privé àDioneo
    avatar

    Curieux comme dans le BM et assimilés, ce sont surtout ces trucs-là qui me touchent, avec leur définition granuleuse et brouillée proche du bruit de la grêle ou de la rumeur des forêts. Dans ces trucs "païens", autant les récup' "folk" et les tentatives médiévales me font souvent au mieux rigoler, autant quand la prod' pauvre, râpeuse, lointaine, arrive à toucher ce sentiment d'isolement au milieu d'un monde trop vaste - pas vide mais grouillant, vibrant d'une vie même pas hostile : indifférente à l'homme qui a décidé de s'en détacher, de s'en distinguer - eh bien... Je "marche", ouais. Disons que je les aime, ces tentatives de constater la rupture et - je crois - d'en reconnaître la vanité aussi, l'illusoire (vu que nous sommes organiques comme la mousse et les insectes, les proies, les rongeurs et les bestioles armées de crocs... Et l'Yeuse, ouais, qui vit deux milles ans debout au milieu des rafales dont une seule abat nos maisons en un coup).

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    Demonaz Vikernes Envoyez un message privé àDemonaz Vikernes

    Das Tor ne déçoit pas, une excellente sortie digne de la discographie du groupe. Pas vraiment d'accord pour la touche Darkspace (enfin, pas plus ou moins que d'habitude disons)

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    Klarinetthor Envoyez un message privé àKlarinetthor

    ils n'en restent pas moins chauds à trouver en général. C'est marrant le titre que je viens de découvrir hier; il y a quelques jours je faisais une sorte de fixation eveillée sur les musiques et les visuels à "porte" en pensant circulairement à Jim Morrison, burzum, nokturnal mortum, le chateau de barbe bleue, la forteresse noire, et ainsi de suite. Bref, moi ça m'évoque un titre d'album on ne peut plus naturel (et pas un animal qui construit des digues)

    MaxwellsDemon Envoyez un message privé àMaxwellsDemon

    Je le préfère aux autres, il y a la touche darkspace en plus, plus massif et épique.