dimanche 28 février 2021 | 225 visiteurs connectés en ce moment
Vous êtes ici › Les groupes / artistes › P › Pixies › Trompe le Monde
Master Control, Burbank, USA / Studio des Dames, Paris, France / Blackwing Studio, Londres, Angleterre, 1991
Eric Drew Feldman (claviers), Black Francis (chant, guitare), David Lovering (batterie), Kim Deal (basse, chant), Joey Santiago (guitares)
Ce qui a bien failli s'appeler très justement "Trompe l'Oeil" va être le dernier témoignage de nos quatre fantastiques de Boston. Cinq années d'activités, 4 albums et un EP, de l'énergie et de l'enthousiasme à revendre ; on ne pourra pas reprocher aux Pixies de se l'être coulée douce. C'est une chose d'être prolifique (encore que, de nos jours, cela devient rare), mais les Pixies ne se contentaient pas de cela ; à leur répertoire étendu, il faut noter la qualité constante qui faisaient le trait de marque de leurs compositions. Et c'est encore le cas ici. Pourtant, alors qu'à sa publication, on sait déjà que le divorce prononcé entre Kim Deal et Black Francis (qui entamera par la suite une carrière sous le nom de Frank Black) amènera l'inéluctable, beaucoup de voix s'élèvent pour manifester leur déception quant à son contenu. Pourtant, "Trompe le Monde", à commencer par sa plage titre, regorge de morceaux de bravoure : "Planet of Sound", "Alec Eiffel", l'incroyable "The Sad Punk", "Letter to Memphis" et son mur de guitare à la My Bloody Valentine, le tube potentiel "Bird Dream of the Olympus Mons", le délirant "Space" et "Motorway to Roswell" (tous trois emplis d'allusions à la science-fiction et aux martiens), ou encore l'irrésistible "Subbacultcha" et l'expéditif mais tellement bon "D=RxT". Bref, un sans faute, que seule l'utilisation de nappes de claviers aura poussé à un tel revirement des critiques. Grossière erreur puisque ceux-ci, à l'image d'un Faith No More, viennent souligner les titres de quelques effets bien mesurés, histoire de leur donner plus de poids. Dommage que l'album se termine sur un titre aussi anecdotique que "The Navajo Know". Mais dans ce contexte si difficile et particulier, les Pixies gravent ici la quintessence de leur art, eux, les défricheurs, qui auront ouvert un boulevard immense où le grunge va bientôt s'engouffrer, Nirvana, clairement influencés par les Pixies, les premiers.
note Publiée le mardi 14 mai 2002
Vous devez être connecté pour ajouter un tag sur "Trompe le Monde".
Note moyenne 44 votes
Vous devez être membre pour ajouter une note sur "Trompe le Monde".
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire sur "Trompe le Monde".
Indie Cindy, Head Carrier et encore un qui arrive en septembre.
Yay.
Mondjeu c'était quoi cette blague, là, Indie Cindy?
Ca y est, le nouvel album des Pixies est annoncé pour fin avril (et il traine déjà sur la toile...)
ressenti, subjectif, tout ça... Après ça n'est aussi qu'une impression pour le "corgan band", comparer aux Smashing serait insultant pour Pixies... bon, après c'est vrai qu'en y réfléchissant bien... Francis est un peu de la même famille de chanteurs que corgan, quand même ; celle des couineurs à pincettes. Mais j'ai jamais eu envie de l'asperger d'acide, le Francis.
Ouais, je le vois pas non plus le côté fashion-victim-arty chez les Pixies, mais pas du tout. Celui-là, je l'ai mis en boucle dans la bagnole alors que je me faisais des virées en montagne. Ca tournicote comme il faut, ça va bien avec les virages des grands cols.