The Illusion Fades › In the arms of an angel

Depuis sa création à Athènes en 1990, The Illusion Fades aura su se maintenir à flot et franchir deux décennies en sortant régulièrement des disques, ce qui est plutôt pas mal pour un groupe du genre. J'en sais assez peu sur leur carrière pour être honnête, j'avais déniché celui-ci, le deuxième, un peu par hasard. Un disque que l'on qualifiera de 'pas mal'. Nos Grecs nous proposent en effet un rock gothique assez tranquille, correctement produit, mais également un brin lisse dans le rendu, le genre de truc dont il est difficile de dire qu'il soit mauvais car il ne l'est pas mais qui peine à déboucher sur de l'enthousiasme. Il faut dire qu'à la base, la musique du combo n'est pas spécialement rythmée ; oscillant souvent dans un registre mid-tempo, on la sent axée sur les atmosphères auxquelles le clavier est partie prenante (sonorités de clavecins pour l'intro de 'Words of a burning soul', nappes de cordes pour l'instrumental 'Calm before the storm', piano, etc). A cela s'ajoutent le choix d'une production dépouillée manquant parfois de pêche, un chant profond sympa mais pas particulièrement expressif... Vous tenez l'explication: le travail est studieux, soigné mais manque de relief et d'émotion; même une composition énergique (mais également goth lambda dans son schéma) telle que 'Submission to death' ne déclenche pas l'hystérie. Sans compter qu'elle aurait eu besoin de petites soeurs...Ces tempi lents et pesants, voilà qui lasse rapidement, surtout quand il y a abus du gimmick de l'intro sombre et atmosphérique et ça, même les choeurs féminins en renfort n'y changent rien. Bref un rock gothique qui se veut introspectif et crépusculaire mais se révèle ennuyeux de par l'absence même dans ses orchestrations de ce qu'il cherche à développer : l'émotion.