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The End › Awful Skies

cd • 7 titres

  • 1Ticket to hell
  • 2Awful skies
  • 3Homeless boy
  • 4Never
  • 5Stop the machine
  • 6Egocentricity
  • 7Wind of glory

informations

San Francisco, USA, septembre 1995, sauf les titres 5, 6, et 7 enregistrés live au Studio Mach 1, Suisse.

line up

Oliver Water (chant, guitare, basse, programmation), Lauren Morgana (choeurs, synthé, orgue, clavier)

Musiciens additionnels : Olivier Ummel (guitare sur les titres 5, 6, 7), Yves Meyer (basse sur les titres 5, 6, 7), Alex Carchtone (batterie sur les titres 5, 6, 7)

chronique

Mythes et mythologie du rock...Honnêtement, je n'aurais cru posséder un jour ce disque mais il en est ainsi, certaines soirées vous marquent à vie. Je me vois une fois encore contraint de remonter le cours du temps histoire d'éclairer la portée émotionnelle de l'objet. Quand l'ado tristounet et mal dans sa peau que j'étais s'est, en 87, mué en goth tout aussi mal dans sa peau mais bien dans ses fringues et sa musique, il y a avait LA bande, ceux de La Chaux-de-Fonds (ville à 20 km de la mienne), les plus extrêmes tant en matière de look que de goûts musicaux. Avides d'expériences, ces jeunes gens incarnaient l'expression la plus poussée du goth version romantisme noir avec la part d'autodestruction prévue dans le kit. Ils fonderont un groupe du nom de Death Waiters qui aura l'insigne honneur d'ouvrir le bal du lycée devant un parterre d'étudiants médusés dans lequel une poignée marginale de chevelus vêtu de foncé en jouissait de bonheur (moi notamment). A force de se vouloir le miroir de leur époque, les musiciens vont se mettre à faire risette aux drogues à mesure de leur goût croissant pour le psychédélisme. Mêlant les anciennes influences gothiques avec la découverte de Led Zeppelin, Pink Floyd, The Doors, les Stooges ou Jimi Hendrix et la lecture de Nostradamus, ils opteront pour un nouveau nom à la date symbolique du premier janvier 1990 : The End. Quelques concerts, une débandade programmée, un statut de junkie pointant le bout du nez, et la disparition du couple leader, Olivier et sa copine. Dame Rumeur fera le reste : ils sont partis aux USA, ils sont dans la zone et la drogue à San Francisco, etc. Ok, perdus pour la nation. Puis en 1995, leur premier clavier que je côtoyais à l'université, me montre ce cd qu'il vient de recevoir. Nos deux tourtereaux ne sont pas morts et ont même sorti un album. A l'époque, je n'y avais pas prêté plus d'attention mais comme de nos jours, grâce à la toile, presque tout devient possible, quelques recherches avisées m'ont finalement permis de mettre la main sur la galette en question. Elle résume bien The End et leur goût du psychédélisme parfumé goth au travers de sept compositions sombres mais également tripées. On pourrait déplorer l'absence d'une véritable batterie (sauf sur 'Stop the machine', 'Egocentricity' et 'Wind of glory' extraits d'une session suisse) mais la boîte étant plutôt bien programmée et participant à la patte gothique de la mixture, nulle raison de s'en offusquer. Et le menu lui-même ? Appétissant ma fois, avec pas mal d'orgue et de guitares en un perpétuel jeu de cache-cache entre goth rock et psychédélisme pur avec pour mot d'ordre de ne jamais trancher franchement. L'option d'écriture est de 'tapisser', créer des atmosphères, en évitant le cadre 'couplet/refrain', histoire de laisser un espace suffisant aux envolées de wah wah dont la guitare ne se prive pas, conférant de cette manière un climat mystique à l'album. Cette impression se renforce de par une production compacte où chant et instruments attaquent de front. Alors goth ou psychédélique ? Ne comptez pas sur moi pour vous guider, tout au plus établirai-je une forme de parallèle avec les Red Temple Spirits pour vous aider. J'ignore ce que pense le couple de cette production aujourd'hui; personnellement, je déguste avec un plaisir renouvelé cette improbable rencontre entre le deathrock, les Stooges et Jimi Hendrix. Heureusement que la fin du monde n'a pas eu lieu... 4,5/6

note       Publiée le samedi 3 mars 2012

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