Vous êtes ici › Les groupes / artistesBBig L › Lifestylez ov da Poor & Dangerous

Big L › Lifestylez ov da Poor & Dangerous

détail des votes

Membre Note Date
EyeLovya      samedi 17 mars 2012 - 21:06
Int      mardi 14 février 2023 - 17:12
Ultimex      vendredi 1 juillet 2022 - 15:39
Seijitsu      dimanche 15 mars 2015 - 12:33
dimegoat      lundi 23 février 2015 - 22:47
no      mercredi 4 février 2015 - 22:29
SEN      dimanche 2 septembre 2012 - 08:42
Karamazov      vendredi 20 avril 2012 - 22:06
born to gulo      samedi 7 avril 2012 - 10:59
nowyouknow      jeudi 1 mars 2012 - 13:25
Cera      dimanche 15 octobre 2023 - 16:39
Klarinetthor      lundi 9 mars 2015 - 22:28

cd • 12 titres • 48:45 min

  • 1Put It On
  • 2M.V.P.
  • 3No Endz, No Skinz
  • 48 Iz Enuff
  • 5All Black
  • 6Danger Zone
  • 7Street Struck
  • 8Da Graveyard
  • 9Lifestylez Ov Da Poor & Dangerous
  • 10I Don't Understand It
  • 11Fed Up Wit The Bullshit
  • 12Let 'Em Have It "L"

informations

1993-1995

line up

Lord Finesse (MC, production), Big L (MC), Buckwild (production), Showbiz (production)

Musiciens additionnels : Kid Capri, Buddah Bless, Herb McGruff, Killa Cam, Mike Boogie, Terra, Big Twan, Trooper J, Lord Finesse, Microphone Nut, Jay-Z, Party Arty, Grand Daddy I.U. (MC's)

chronique

Big L... Voilà typiquement le MC passé mythe et antimites dans l'underground pour lequel je n'ai jamais été aussi dithyrambique que certains amateurs. Big L portait il est vrai un regard sur la rue cru, acéré, et son flow était atypique, mais je ne serai pas dans cette chro celui rendra un hommage aveugle, étant assez hermétique aux considérations de type "légende". De toute façon qui sait ce qu'il aurait donné en mûrissant ? Madame la mort, cette grosse teupu ayant de tout temps emporté les étoiles trop incandescentes (Grégory Lemarchal, Ian Curtis), a encore donné son avis en abaissant la faux. Peut être pour mieux nous montrer la vérité : ce qui marque surtout sur Lifestylez ov da poor & dangerous, ce n'est pas le jeunot au mic, aussi bien balancés soient ses contes urbains à la lisière de l'horrorcore et aussi tranchant soit son flow, mais les pures productions sur lesquelles il rappe. Le trio Finesse-Buckwild-Showbiz (piliers du collectif Diggin' in the Crates), apparemment sous influence Beatminerz, dresse un décor en tout-organique, particulièrement fouillé, pour y faire vivre et évoluer les textes du MC. Fouillé, oui, sans en avoir l'air au premier regard pourtant. Les détails ont été fignolés avec l'art des grands alchimistes du hip-hop, les boiseries creusées avec... finesse, autour d'une structure béton. Des basses très, très lourdes (le titre épo est une véritable boucherie dans le genre), des beats à l'ancienne, comme des fémurs géants qui te claquent les tympans sans relâche. Des samples de piano, de glock(9mm)enspiel, de clochettes saupoudrées dessus. Des filets de cuivres qui filent comme des artifices dans le ciel chargé de poudre d'une nuit urbaine à l'épitaphe incertaine. Tension, deal, meurtre, cavales de racailles têtes à claques vouées à crever sur l'asphalte. Les trois producteurs déploient leur trame nocturne aux influences affichées, qu'elles soient évidentes ("I'm on some Wu-tang shit", sur le carnassier "Da Graveyard" porté par un featuring à cinq flows très inspiré) ou plus pernicieuses ("Let 'Em Have It 'L", très Preemo). Ces prods épaisses et sombrement jazzy promettent des ambiances dignes de vieux thrillers hitchcockiens qui auraient été transplantés à Harlem ("Danger Zone") dans un paysage de guérilla urbaine imminente... L'album est tout entier traversé par une sueur froide, une odeur de souffre, de danger, il s'y trame des menaces sourdes, qui le placeraient quelque part entre le Niggamortis de Gravediggaz et The Infamous de Mobb Deep si les choses étaient aussi simples... Il manque à Lifestylez le souffle épique, l'audace, ou la puissance dramatique des plus grands albums du genre, qui lui permettraient d'atteindre le nirvana des tueries. Mais en termes d'atmosphère pure et de son, on tient là un second couteau assez monstrueux, et comme je sais qu'il y a de la fine gueule dans notre lectorat, je le recommande sur ces seuls critères.

note       Publiée le jeudi 1 mars 2012

Dans le même esprit, Raven vous recommande...

Kill The Vultures - The Careless Flame

Kill The Vultures
The Careless Flame

pour te mettre la fièvre pendant des heures

O.C. - Word...Life

O.C.
Word...Life

elder bro'

dernières écoutes

  • Cera

Connectez-vous pour signaler que vous écoutez "Lifestylez ov da Poor & Dangerous" en ce moment.

tags

Connectez-vous pour ajouter un tag sur "Lifestylez ov da Poor & Dangerous".

notes

Note moyenne        12 votes

Connectez-vous ajouter une note sur "Lifestylez ov da Poor & Dangerous".

commentaires

Connectez-vous pour ajouter un commentaire sur "Lifestylez ov da Poor & Dangerous".

Klarinetthor Envoyez un message privé àKlarinetthor

selon wiki, l'assasin présumé de Big L a été tué en 2016 sur le même bloc d'Harlem que le rappeur. Bigre bigre....

Note donnée au disque :       
Klarinetthor Envoyez un message privé àKlarinetthor

Il est un peu long et inégal, mais je suis bien dingue des pistes plus horrorcore; danger zone notamment est impressionnante avec sa contrebasse (j'imagine, vu le timbre) qui prend presque toute la place.

Note donnée au disque :       
Consultant en informatique Envoyez un message privé àConsultant en informatique
avatar

Putain ces instrus, mec !

nowyouknow Envoyez un message privé ànowyouknow

C'est pas pour ramener ma science mais y'a des outtakes sympas de cet album qui circulent, je découvre ça que maintenant.

Note donnée au disque :       
Raven Envoyez un message privé àRaven
avatar

Ce choix de terme gentiment provoc vis à vis des amateurs m'a, je crois, aidé à le faire découvrir à quelques personnes peu concernées par le rap new yorkais et pour qui la notion de classics est d'abord un puissant rebutoir.