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Vanderson › Visions

cd • 4 titres • 45:35 min

  • 1Vision Part I 10:54
  • 2Powerminers 8:18
  • 3Vision Part II 12:43
  • 4Vision Part III 13:30

informations

line up

Maciej Wierzchowski (Synthés Alesis Fusion, Roland MC-808, Roland MC-909 + SRX Expansion Ultimate Keys, Yamaha AN1x, Access Virus C, Roland PC-200 MKII, claviers, séquenceurs et FX)

chronique

Vanderson fait parti de cette invasion de musiciens Polonais qui ont enrichi la scène de la MÉ pour le plus grand plaisir de nos oreilles. Influencé par le Berlin School, tant le vintage que le nouveau, Maciej Wierzchowski compose une musique qui oscille constamment entre ces deux univers, caressant parfois les méandres cosmiques et ses sonorités tant métalliques qu’hétéroclites établis par Jarre, à tout le moins sur Visions, en conformité avec ce qui serait tout à fait approprié d’appeler aujourd’hui le Poland School. Visions est sa 7ième œuvre et sa toute 1ière sur le label de sa terre natale; Generator pl. Un album qui plaira assurément aux fans de bonne vieille Berlin School.
Des coups de gong traversent les âges, résonnant parmi de fines stries cosmiques et ses vents qui soufflent pour disperser un silence cosmique. De fines séquences tambourinent. Leurs délicates et fébriles palpitations dessinent les souvenirs d’un lointain monde musical meublé par l’art de Klaus Schulze à moduler des rythmes de soie. Une douce flûte céleste recouvre ce fragile tempo poétique qui tranquillement se dirige vers un passage atmosphérique où des accords solitaires errent parmi les chants de grillons et de menaçantes réverbérations. Nous sommes un peu après la 6ième minute et "Vision Part I " s’échappe avec des séquences qui sautillent avec plus d’ardeur. Des séquences aux frappes entrecroisées qui s’entremêlent dans le doublon de leur succession hâtive, moulant ces rythmiques nerveuses et hypnotiques qui ont fait les délices de la Berlin School vintage des années Schulze que Maciej Wierzchowski arrose de copieux solos de synthé et de sonorités électroniques hétéroclites. Ce rythme à la fois doux et nerveux nourri le squelette de "Powerminers" qui s’amorce avec des gouttes d’eau s’écoulant des parois d’une grotte. De lentes vagues synthétisées coulées dans des strates violonées s’y balancent, attendant ces séquences au doux débit chaotique et répétitif qui s’acoquine de fines percussions alors que l’enivrant rythme minimaliste de "Powerminers" coule sous une nuée de sonorités cosmiques et de douces flûtes qui chantent sous de suaves arrangements orchestraux. Très musical, "Powerminers" termine son voyage lyrique dans des cliquetis d’une gare intra-terrestre et de ses trains qui s’emboîtent, un peu comme dans l’univers de Jean Michel Jarre et de ses Chants Magnétiques.
Ces sonorités de trains se poursuivent au-delà de "Vision Part II" dont le rythme est tambouriné par des séquences aux pulsations arythmiques qui frayent à l’ombre de discrètes réverbérations. Des nuages de brume recouvrent ce rythme qui accélère subtilement le débit, alors que des cymbales et percussions en encadrent une douce ascension à semi frénétique qui s’arrime à des percussions aux sonorités d’enclumes protégées dans de la ouate pour éclater dans une ambiance lourde et survoltée. Une ambiance très électronique aux odeurs de Tangerine Dream et Air Sculpture avec de furieux solos de synthé. L’intro de "Vision Part III" me rappelle les essais d’Adelbert Von Deyen sur le très beau Atmospheres (1980). L’ambiance est aussi poétique que cosmique avec ses nuages de poussières spatiaux qui encerclent des chaleureux vents de synthés lyriques. C’est du superbe Berlin School cosmique des années vintage avec toute cette panoplie de sonorités électroniques analogues qui s’enchevêtrent dans une parfaite symbiose atmosphérique. On sent une vie à l’intérieur de ces mouvances organiques qui implosent d’une lenteur onirique, attendant la plus petite espace de liberté pour exploser d’un rythme progressif. Et l’ouverture se produit un peu avant la 5ième minute avec des séquences qui alternent dans une parfaite symétrie, dessinant un rythme clopinant sur des accords cycliques et entrecroisés qui se dandinent en suivant le mouvement d’une ligne de synthé plus harmonieuse. Ce rythme hypnotique serti de carillons et de réverbérations s’accroche à de superbes solos qui s’enlacent et tournicotent sur une tangente minimaliste et un brin évolutive.
J’ai adoré Visions de Vanderson. C’est un magnifique retour dans le temps où le vintage Berlin School avait cette capacité de séduire avec ses douces séquences minimalistes qui nourrissaient de longs mouvements hypnotiques où les modifications dans les structures étaient aussi perceptibles qu’un clignement de cil. Des rythmes évolutifs qui servaient d’assises à de longs et langoureux solos de synthé ou de canevas musical à des toiles sonores atmosphériques où l’imagination berçait nos rêves et transcendait nos fantasmes. C’est très beau et trop court! Et ça me donne donc le goût de partir à la découverte du monde de Vanderson.

Très bon
      
Publiée le mardi 28 février 2012

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    snooky Envoyez un message privé àsnooky

    Oui, Vanderson c'est bien, très Old School ! Il fait partie de la "nouvelle vague" polonaise qui engendre d'excellents artistes.

    Pour info, ses premières influences étaient plutôt technoïdes( Atkins, May, Saunderson). Et, de temps en temps, il nous sort un petit album techno. C'est pas mal foutu mais c'est plus proche de Détroit que de Berlin ! :-))

    Tout ca pour vous dire l'étendue de la palette sonore de cet artiste....

    Cathedrale Envoyez un message privé àCathedrale

    Puissant. Mais vraiment!

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