Anthrax › State of euphoria

Difficile de donner une bonne suite à un album comme "Among the living" et, pour être très clair, Anthrax n'y a pas réussi. Certes, le style reste le même mais on ressent une double volonté - d'une part - de refaire un deuxième "Among the living" et - d'autre part - de faire un album très rapidement pour diverses raisons. Le résultat : un album somme toute pas mauvais mais qui rate un tant soit peu son coup. Il y a des chansons qui essayent de se rapprocher de "caught in a mosh" mais qui sont bien plus/trop accessibles ("out of sight, out of mind"), il y a certes des chansons heavy/mosh sympathiques comme "make me laugh" avec son intro angoissante, mais il y a aussi un (trop ?) grand nombre de morceaux de bonne qualité mais - hélas - plus ou moins inspirées ("schism", "misery loves company"). Le summum de l'inutile et du remplissage étant atteint avec "13", sorte de gigue endiablée à la basse et à la batterie dont on se demande - d'une part - ce que le groupe avait fumé au moment de composer ça, et - d'autre part – simplement ce que ça fout là. Tout cela est tout de même rattrapé notamment par la reprise de Trust, "antisocial", qui se positionne plutôt bien dans le répertoire d'Anthrax. Mais le morceau le plus remarquable dans cet opus, celui qui sauve tout, est à mon sens "be all, end all", avec son intro au violoncelle, sa montée en puissance, ses accords et son solo si expressifs. Encore un morceau avec lequel j'ai une relation particulière, je l’avoue. Bref, un album fait à la va-vite, globalement pas mauvais, mais pas convainquant non plus auquel je mets tout de même 4 sur 6, surtout à cause de "be all, end all".