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HTRK › Work (Work, Work)
- 2011 • Ghostly International GI-144 • 1 CD digipack
cd • 10 titres • 40:00 min
- 1Ice Eyes Eis
- 2Slo Glo
- 3Eat Yr Heart
- 4Bending
- 5Skinny
- 6Synthetik
- 7Poison
- 8Work That Body
- 9Love Triangle
- 10Body Double
informations
line up
Jonnine Clementine Standish (chant, percussions), Sean Stewart (basse, programmation), Nigel Yang (guitare, programmation)
chronique
HaTeRocK étaient organiques, et rêches. HTRK deviennent synthétiques, et laiteux. Ou plutôt donnent l'illusion d'être synthétiques. Soupir sur glacis de beats sous injection massive de curare, déflagrations molles de guitares avec écho arctique. Salement obsédant. Sean Stewart ayant passé l'arme à gauche juste avant la sortie, HTRK deviennent leurs propres légistes. Plus congelés que jamais. A sa sortie je ne l'aurais pas vu ainsi, plutôt arty et appliqué, genre album-biennale, mais avec le recul... Oui : Work (Work, Work) égale en magnétisme Magic de November Növelet. Les chirurgiens sont sensiblement plus angéliques, c'est certain, et Melle Sandish n'est pas Mme Arafna... mais ce magnétisme, cette aura, ce son qui vous met minuit sous la langue... L'ambiance est au buffet froid, au pas souple, au nocturne tendance morbide. L'introduction dark electro allemande refroidit gentiment, puis le son se fait monochrome blanc sur monochrome noir. Odeur de peinture fraîche qui étourdit. Effluve de colle Cléopâtre ou d'éther : ce son s'inhale sans forcer. Peu importe ce que vous pourrez lire comme conneries au sujet de HTRK, si vous êtes de ceux qui prennent au sérieux les sites où tout quidam s'ingénie à porter parole objective avec notations détaillées : l'opération W(W,W) est une autopsie. Rare, sublime. Insomnie. (Insomnie, insomnie)... Voilà l'album idéal à écouter dans un immense loft vide à trois heures du matin, pendant un hiver à la Shining. Le gardien Torrance restera dans la chambre froide, tétanisé accroché à sa batte, et les fantômes auront pris possession de l'âme de sa bonne femme, qui de cruche insupportable sera devenue une hantise de chagasse à scalpel nommée Jonnine. Parce que cette salope peut vous hanter, vous êtes prévenus. Comme ce son par-delà le cliché de son écho, de ses effets faciles, de sa candeur... Y a même un passage vers la fin qui me rappelle "Valley" de Bill Wyman & Terry Taylor, ce qui ne parlera pas à tout le monde mais... finalement, c'est vrai qu'il y a aussi quelque chose de Phenomena là-dedans, tout compte fait - pensez jeunes filles à la virginité ambivalente dans des draps blancs - c'est vous dire à quel point tout cela est subjectif, lié au ressenti pur, et envoûtant à en devenir eau de parfum new wave. Restez fixés sur la veilleuse les enfants... maintenant il est l'heure de ne pas dormir.
Dans le même esprit, Raven vous recommande...
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- (N°6) › Envoyez un message privé à(N°6)
Baise tes morts ! Tag "petite froidasse" sur Suicideporn.
- born to gulo › Envoyez un message privé àborn to gulo
Il est affreux, le dernier. Emmerdant comme la pluie.
- Note donnée au disque :
- Monsieur N › Envoyez un message privé àMonsieur N
Rien que "Mentions" vaut l'achat de l'album sur le dernier !
https://htrk.bandcamp.com/album/drama
- dariev stands › Envoyez un message privé àdariev stands
bon, le dernier m'a fait l'effet de démos fadasses et vaguement prétentieuses...
- cyberghost › Envoyez un message privé àcyberghost
Ressorti il y a peu, moi qui craignais m'en être déjà lassé, mais en vrai ce truc glisse tout seul
- Note donnée au disque :