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Kylesa › Spiral Shadow

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Hugues V      mardi 20 mai 2014 - 22:46
born to gulo      lundi 13 février 2012 - 21:06
Seijitsu      mardi 22 février 2022 - 20:48
B.      samedi 12 juillet 2014 - 12:32
Nokturnus      mardi 28 août 2012 - 16:52
Intheseblackdays      samedi 18 février 2012 - 20:09
Eliphas      mardi 14 février 2012 - 08:58
ericbaisons      lundi 13 février 2012 - 22:23
Karamazov      mardi 5 août 2014 - 06:19
Aplecraf      jeudi 1 juin 2017 - 11:42

cd • 11 titres • 41:20 min

  • 1Tired Climb
  • 2Cheating Synergy
  • 3Drop Out
  • 4Crowded Road
  • 5Don't Look Back
  • 6Distance Closing In
  • 7To Forget
  • 8Forsaken
  • 9Spiral Shadow
  • 10Back and Forth
  • 11Dust

informations

Jam Room, juin 2010. Production : Phillip Cope

line up

Phillip Cope (voix, guitare), Laura Pleasants (voix, guitare), Corey Barhorst (basse, claviers), Carl McGinley (batterie), Tyler Newberry (batterie)

chronique

Récemment, quelques gros groupes de métal ricains bien dans le mouv' ont décidé de sortir leur album de chaudasse. Cela a par exemple été le cas de Mastodon, qui a réussi un beau challenge de tordus : devenir plus laids et insupportablement niais que Mars Volta et les Red Hot Chili Peppers réunis. Kylesa, eux, avaient déjà usé de ficelles assez énormes dans le genre mélo, avec les passages rosacés de leur Static Tensions qui montrait déjà une fougue certaine et un caractère bien chargé, mais tout ça méritait encore un peu d'aération. Allez mon Kylou, étire tes petites nainailes, vole mon enfant, calme le coreux qui est en toi et ouvre ton coeur... Tu vois comme c'est tout de suite mieux ? Sur Spiral Shadow, l'album qu'on dit par coutume "de la maturité", Kylesa joue la carte de la cavalcade prostituée, à fond et sans complexe, et réussissent là où tant d'autres ont misérablement échoué. Ils plongent tête première dans la grande piscine bleu clair du métal mélodique, tout en gardant les biceps gainés de solides brassières hardcore/post-punk (faut que je fasse gaffe quand même avec ces conneries, des fois qu'Obsküre embauche), et réussissent l'exploit de sortir un des albums rock les plus revigorants que j'ai pu entendre depuis une sacrée paye ; si ça n'était que du pop métal sans saveur, je n'en parlerais même pas ici de toute façon. Vous pourrez lire un peu de tout et n'importe quoi sur Kylesa ; j'ai même lu quelque part que c'est du sludge, bon là le mec devait sûrement avoir joué à cap ou pas cap, il n'empêche que mes chros étant en général trop longues, énumérer toutes les étiquettes qu'on leur a collées serait vache... mais on leur en a mis un paqueton. C'est en général le sort réservé aux grands groupes de métal alternatif, qui puisent dans les ADN de diverses sous-espèces en gardant une unicité cellulaire intégrale (faut vraiment que je fasse gaffe putain). Oui, Spiral Shadow est de la trempe des albums cultes du métal alternatif, tout simplement ; c'est comme s'il avait toujours été là en fait. Un classique instantané, et on est même pas dans les années 90. Un condensé de feeling, une palette de riffs imparables qui couvre 200% des AJR, le tout drapé d'une aura que je qualifierais d'animale. Comme Therapy?, groupe que je vénère, leur métal est une fusion qui ne ressemble pas à un mélange mais à une évidence. Comme eux, Kylesa a un charme gothique aussi évident qu'impossible à mettre en évidence, car tenant du ressenti pur. Une question de nuances, de reflets, qui ne tromperont pas le commun des corbeaux. Maintenant la question à cent euros : comment un disque rempli de plans aussi clichés qu'un synopsis pour du Guillaume Canet, de rythmiques aussi éculées que le "n" que les mauvais humoristes seraient tenté de rajouter à cet adjectif, comment un disque rempli de mélodies qu'on voit venir aussi grosses que la bitte à Saïmone dans un bus de collégiennes japonaises, porté par un chant masculin qui dispute au féminin la palme de la banalité, comment un tel disque peut-il être aussi frais, unique, épique ? Réponse : parce que ces cons sont foutrement doués. Maintenant je mets les cent euros dans ma poche, hop, je cours m'acheter un style et je te fais la chro express : tu milk-shakes Prong, A Perfect Circle, Paradise Lost, Deftones, Primitives, Joy Division, Queens Of The Stone Age, Neurosis, Depeche Mode et Alice In Chains - pardon ? ouais rajoute aussi du Tiamat si tu veux, tant qu'on y est, t'as raison c'est salement mielleux cette merde, sinon je tartinerais pas autant - tu ne sauras pas toujours dire avec certitude quels sont les ingrédients exacts que t'as mis, c'est là le secret des grands cocktails. Maintenant, bois ! Tu sens que c'est putain de frais, intensément bon, et que la science du décorticage méticuleux n'y pourra jamais rien : c'est fluide, ça te ravit les papilles, t'as attendu ça longtemps. Moi aussi tu sais. Cet album m'a fait l'effet de la galoche surprise au resto, sur le coup j'ai pas trop cherché à comprendre, ça m'a juste oxygéné. Par exemple, quand j'ai entendu la première fois le morceau éponyme, beau comme l'Idaho, j'ai retrouvé la saveur de mes premiers émois goth-metal, ou grunge je sais plus, et envisagé un 6/6. Kylesa, grosse emopouf trentenaire, sale allumeuse ! Mais je te pardonne ! Shmack ! Tu libères cette rose dont les piquants me lacèrent la poitrine depuis tout petit, car cette rose c'est... c'est mon coeur. Tu cases du solo turquoise pour heavy sympho scandinave de prisunic dès le second morceau, et ça sonne pas une seconde ridicule ! Tu lorgnes dangereusement vers le néo-metal le plus grossier, et tu ne dégages que de l'élégance. Aurais-je été mystifié ? Comment as tu-fait ? Quels sont les secrets de ton sex-appeal ? J'aime tes arpèges mauves, j'aime ton teint cuivré, l'évidence qui se dégage de toi, l'authenticité de tes courbes, l'efficacité primaire, primitive même, de tes riffs. Tu as usé de stratagèmes ancestraux, à tes risques et périls. Tu m'as envoûté. Ton Spiral Shadow est orné d'une des pochettes les plus toc et débandantes que l'on pourra jamais croiser (encore plus capillotractée et fadasse que la précédente de John Fuckem, bravo), ton nom de groupe a été choisi par tirage au sort dans un club de skateboardeuses lesbiennes, tu pues la complaisance, mais tout ça je m'en moque : sous la couette j'ai dit !

note       Publiée le lundi 13 février 2012

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Note moyenne        10 votes

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Intheseblackdays Envoyez un message privé àIntheseblackdays

Double effet kiss cool: excellent album et excellente chronique. La scène de Savannah a inspiré à Raven parmi ses meilleures punchlines, aucune tergiversation possible.

Note donnée au disque :       
Eliphas Envoyez un message privé àEliphas

Très bon album, il m'a surpris au début, je m'attendais à quelque chose de plus couillu. Finalement, c'est la puissance mélodique des compos qui font la différence.

Note donnée au disque :       
ericbaisons Envoyez un message privé àericbaisons

"Comme Therapy?, groupe que je vénère, leur métal est une fusion qui ne ressemble pas à un mélange mais à une évidence". Oui ô combien vrai, meme si ça découle de tellement de truc qu'il est impossible de déméler ça. un peu comme les premiers qui réussi à faire de la bière à partir de cereales.

Note donnée au disque :       
Enenra Envoyez un message privé àEnenra

l'album "de la maturité". Le 5eme ? J'étais pas au courant

born to gulo Envoyez un message privé àborn to gulo

en hiatus à durée indéterminée

Note donnée au disque :