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This Burning Effigy › To bestial gods

cd • 12 titres

  • 1Lantern
  • 2Affliction
  • 3The well
  • 4Thine adversary
  • 5Flagellation and dancing
  • 6Communion with Sophia
  • 7Her own volition
  • 8For within this journey
  • 9Amaunette (the unkown goddess)
  • 10Emeritus
  • 11Drowning the veil
  • 12Cypher

informations

Sonic Studios, Dublin, Irlande, 1995

line up

Ger Egan (chant), Stephen Carey (guitare, clavier), Brian Fallon (batterie), Mick Cowley (basse)

Musiciens additionnels : Tanya Lowe (choeurs)

chronique

Une fois retombé le formidable élan de créativité né de l'explosion punk qui vit l'émergence de sous-genres aujourd'hui désignés par les termes de 'batcave', 'gothic rock', 'post punk goth', la scène gothique britannique (voir européenne) subit un revers de fortune assez net à la fin des 80's où la techno, l'acid rock ou la noisy pop lui soufflèrent la vedette auprès de la jeunesse. C'est ainsi que le genre en arriva à survivre en se nourrissant de ses propres restes avant qu'une nouvelle génération de groupe n'émerge pour reprendre le flambeau. Problème, toute la belle diversité de cette culture se trouva quelque peu gommée par la passion nourrie de ces jeunes corbeaux pour les Sisters of Mercy et les Fields of the Nephilim, le gothic rock traditionnel se trouvant l'option vedette aux détriments du batcave, du post punk goth voir même de la cold wave. Certains firent preuve d'un professionnalisme certain ainsi Rosetta Stone, Suspiria, Dream Disciples mais l'offre déclina néanmoins, inutile de le cacher. L'Irlande fut touchée par le phénomène dans une mesure bien moindre, elle qui, en dehors des extraordinaires et inégalés Virgin prunes ou de U2 à leurs débuts, n'avait jamais été bien riche en formations sombres, ses adeptes gardant souvent les yeux fixés sur la soeur ennemie Grande-Bretagne. Dublin accoucha pourtant en ces années-là d'un combo qui décida de mener l'expérience plus loin que les trois répétitions et le concert au pub local : This burning effigy. Dès les premières notes de 'To bestial gods', on sent le soin quasi scolaire apporté aux ambiances, à la production, aux mélodies. Ayant eu la chance d'écouter la version démo de l'album, j'ai pu mesurer les moyens que le groupe s'était donné, à commencer par un travail poussé sur le chant. Ger Egan est un bon vocaliste au timbre profond et sensuel avec ce qu'il faut de gravité; un peu de réverbération pour habiller son timbre, sans les abus parfois coutumiers du style, était un choix judicieux, de même que quelques ajouts de clavier pour étoffer davantage le travail des guitares hivernales de Stephen Carey, sans oublier l'apport de choeurs féminins. Le résultat est assez bluffant, avec certaines introductions évoquant même des échos de And also the trees. De ce point de vue, l'influence des touches progressives de Fields of the Nephilim est notable, pas question de livrer des tubes pour dancefloors, le quatuor aime à prendre le temps de poser ses climats, accentue les parties instrumentales (le beau 'The well' sur lequel le chant ne démarre qu'après presque trois minutes) et n'hésite pas à privilégier les mid-tempi, même si quelques chansons se révèlent plus rapides comme 'Communion with Sophia', l'excellent 'Her own volition' ou 'Emeritus'. On pourrait arguer que le tout sonne un brin léché mais n'est-il pas normal pour un jeune groupe de présenter ses plus beaux atours à l'heure du premier album ? Surtout que si leurs influences sont aisément reconnaissables, nos Irlandais prouvent également qu'ils sont capables de personnaliser leur son, de développer une identité travaillée. Nul doute que les 'dieux bestiaux' à qui s'adressaient l'offrande l'auront goûté avec bonheur, tout comme nous autres auditeurs. 4,5/6

note       Publiée le jeudi 2 février 2012

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Richard Envoyez un message privé àRichard

Oui, c'est vrai que les influences sont perceptibles mais je trouve que le projet n'est pas dans la copie sans âme. Il y a le p'tit truc en plus qui fait que ce n'était pas pour moi un énième groupe goth de 28ème zone.

Message édité le 22-11-2023 à 07:11 par Richard

Note donnée au disque :       
Shelleyan Envoyez un message privé àShelleyan
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Je l'ai même possédé à l'époque stupide où je prêtais encore des disques... Autant dire que je ne l'ai jamais revu.

SEN Envoyez un message privé àSEN

Ah ben pas facile à trouver comme album aussi, j'ai fini par le dénicher en écoute sur YouTube et effectivement c'est plutôt pas mal de prime abord, ça ressemble pas mal à The Mission quand même !

Message édité le 21-11-2023 à 21:03 par SEN

Richard Envoyez un message privé àRichard

Je ne sais pas s'il y a des Gutsiens qui se sont penchés sur Adoration l'un des nombreux projets de Stephen Carey, mais leur unique album 'Spleepwalking' sorti il y a tout juste 15 ans est une petite merveille. J'y reviens régulièrement car ces ambiances qui rappelleront un croisement CURE-MISSION sont toujours aussi belles et vraiment bien développées.

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