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Nina Hagen › Nunsexmonkrock

cd • 10 titres

  • 1Antiworld
  • 2Smack jack
  • 3Taitschi-tarot
  • 4Dread love
  • 5Future is now
  • 6Born in Xixax
  • 7Iki maska
  • 8Dr Art
  • 9Cosma Shiva
  • 10UFO

extraits vidéo

informations

Blue Rock Studio, New York, USA

Cette édition inclut en bonus quatre titres du Nina Hagen Band (TV Glotzer, Superboy, African reggae, Wir leben immer noch)

line up

Nina Hagen (chant, guitare, synthé)

Musiciens additionnels : Karl Rucker (basse, synthé), Chris Spedding (guitare), Allan Schwartzberg (batterie), Paul Shaffer (synthé), Paul Rostler (piano, synthé), Axel Gothe (saxophone, clarinette)

chronique

Nina Hagen, chacun s'accordera là-dessus je pense, est une sacré personnalité doublée d'un voix incroyable. Une artiste aussi flamboyante, baroque et endiablée ne pouvait se restreindre dans ses prétentions musicales, ce qui l'amena à un grand écart entre pratiquement tous les genres : punk, pop, cabaret, variété, techno, reggae, rock et j'en passe...Elle est comme ça, Nina, une chanteuse capable d'enregistrer accompagnée d'un orchestre classique que l'on retrouvera en train de rapper ou de faire la fête à Ibiza sans que personne ne s'en formalise réellement puisqu'elle imprime chaque expérience de son identité. C'est là mon problème. Si j'ai une certaine admiration pour le personnage et son excentricité, je suis plus mitigé quant à sa discographie passablement inégale à mon goût. Parmi mes album favoris, je citerai ce premier essai solo qui demeure celui que je préfère pour son efficacité, sa cohérence dans la diversité et sa richesse musicale. Délirant et décadent à souhait, il débute par 'Antiworld', la pièce la plus glauque et la plus gothique de la diva (et comme par hasard, ma favorite). Elle s'y révèle proprement diabolique dans ses divers registres de voix, alternant les pointes lyriques, les grondements gutturaux, les récitations prédicatrices, le tout sur fond de percussions roulantes, de guitares sombres...Bien entendu, dès la chanson suivante, nous changeons de registre, un rock disco plus proche du Nina Hagen Band ponctué d'accélérations folles. Il n'est jamais très aisé de décrire une telle musique tant notre Allemande jongle avec sa voix...Tiens, la voilà qui part dans le très haut perché pour ce qui sonne comme une parodie de folklore asiatique version new wave avant de revenir à du rock musclé ('Dread love') duquel émerge toute son excentricité punky. Magistral 'Future is now' avec son départ d'orgue mélancolique mais bien entendu, impossible de s'y laisser aller, la voix repartant dans ses élans fous, baroques, débiles, d'une seconde à l'autre. Les compositions ne sont jamais figées, chaque instant promet son lot de surprises...Encore qu'à trop jouer sur cet aspect, ces démultiplications schizophrènes finissent par devenir un gimmick pouvant agacer, comme si Nina craignait de dévoiler ses émotions en les travestissant dans ce délire perpétuel qu'est son registre vocal. Je trouve pourtant que cette folie apparente n'a rien de gratuit et sert clairement le propos (ce qui n'est pas le cas sur tous ses disques) ; elle se coule à merveille sur les orchestrations new wave/post punk caractérisant l'album, une new wave clairement assumée sur 'Dr Art' avec sa touche minimal wave, pareil avec un 'Cosma shiva' plus groovy. D'un point de vue personnel, voilà peut-être bien l'unique album de Nina Hagen qui ne souffre d'aucune faiblesse et assure d'un point à l'autre, c'est donc évidemment celui que je recommanderais en priorité.

note       Publiée le mercredi 1 février 2012

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    Klarinetthor Envoyez un message privé àKlarinetthor

    de rien vraiment; cosma shiva est peut-etre ma préférée comme l'a déclaré Kronh; belle hommage à la naissance de sa fille au milieu de ses ovnis mentaux

    Note donnée au disque :       
    Shelleyan Envoyez un message privé àShelleyan
    avatar

    C'est exact. Corrigé. Merci Klarinetthor.

    Klarinetthor Envoyez un message privé àKlarinetthor

    Non pas que le saxophono-clarinettiste ait marqué l'histoire - ni ce disque - de son empreinte, mais il s'appelle Axel GOthe

    Note donnée au disque :       
    Kronh Envoyez un message privé àKronh

    Vaut le détour surtout pour les deux petites bombes "Born on Xixax" et "Cosma Shiva" (découverts sur la compile Berlin the Wall of Sound, sortie pour les 20 ans de la chute du mur). Le reste m'est tout à fait dispensable, et a vite fini par m'agacer.

    dariev stands Envoyez un message privé àdariev stands
    avatar

    complètement jeté celui-là, cradingue, malsain, bruyant... Et Chris Spedding le mercenaire vient jouer les Robert Fripps de service (à l'image de ce dernier sur le tout aussi vicié Scary Monsters)