Mike Oldfield › The millennium bell

Cet album de Mike Oldfield ne se veut rien de moins qu’"une célébration musicale des deux derniers millénaires", un voyage à travers l’Histoire de notre planète, accompagné d’un message de paix et d’espoir pour le nouveau millénaire. Ainsi, et cela ne nous étonnera pas, le titre "Pacha Mama" est un hommage rendu à l’ancien Empire Inca, explicité à la fois par les lyriques et les lourdes percussions. De même, on ressent à plusieurs reprises l’influence de musiques traditionnelles : le 5e ressemble beaucoup à une danse russe, et le 4e comporte des chants sénégalais qui parlent de l’esclavage. Musicalement, les compositions sont bonnes, intéressantes, surtout très bien produites et arrangées. Les moyens sont là puisque Mike Oldfield a sollicité les services de l’orchestre de Londres, de plusieurs chorales (dont une de Gospel), ainsi que de nombreux chanteurs(euses) solistes. En fait, le tout premier charme de cet album et sa grande réussite se situent vraiment au niveaux des vocaux, autant féminins que masculins, superbement utilisés : à la fois sobrement, puissamment ou encore très lyriquement, ils constituent le cœur et l’âme de l’œuvre. Outre ceci, la musique est bien sûr toute symphonique, grandiose, profonde, mais toujours arrangée d’une façon propre à Mike Oldfield , principalement d’ailleurs par la combinaison à cet ensemble de nombreux sons de synthés et de samplers. Ce mariage entre musique électronique, symphonique, traditionnelle et rock constitue tout le charme et l’intérêt de cet album. Très sympa, même s’il est vrai que l’œuvre manque un peu de continuité et s’essouffle par moment.