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Masochistic Religion › Sonic revolution evolve
extraits vidéo
informations
Electronic Altar, Toronto, Canada
line up
Mitch Krol (chant, guitare, basse, clavier, violon, programmation), Stephanie Heyes (guitare, choeurs), Martyne Mathews (guitare, choeurs)
Musiciens additionnels : Rob Sanzo (basse additionnelle), China White (choeurs additionnels)
chronique
Quand on dit que l'habit ne fait pas le moine...Gordon Sharp, chanteur et âme charnelle et spirituelle des géniaux Cindytalk se travestit en femme et pourtant, qui a déjà posé les oreilles sur une galette de son projet sait à quel point sa musique est noire et torturée, ses vocaux tranchants à vous en remuer l'esprit. J'y vois un parallèle oblique avec un certain Mitch Krol, leader de Masochistic Religion, l'une des premières formations gothiques de Toronto. Lui aussi, derrière une apparence efféminée, propose une musique d'une incroyable opacité, glauque et meurtrie, véritable miroir des démons de son géniteur. Leur premier album, 'Sonic evolution revolve' s'inscrit ainsi dans une philosophie héritière autant de l'esprit rituel et meurtrier des premiers Swans que des formes les plus sombres du gothic rock. Les rythmes sont lents, pesants, les guitares s'étirent en lambeaux plombés et grinçants, des claviers tristes et froids parsèment le décor comme autant de pétales séchés, les structures sont répétitives pour créer un sentiment d'oppression hypnotique, quelques crissements s'égarent ça et là...L'univers de Masochistic Religion est enfermement, pas la moindre place pour la lumière ni même une quelconque notion d'extérieur ; l'air qu'on y respire est vicié, pas assez pour tuer, juste une légère suffocation persistante qui comprime sans jeter à terre...La torture, c'est cela aussi. D'autant que quelque notes plus claires comme l'intro de guitare sèche de la reprise de 'The needle and the damage done' ou les influences faussement folk de 'Poet's edge' laissent stupidement espérer un espoir de rédemption, vite balayé à coup d'électricité noire. Si Mitch Krol se travestit, sa voix est des plus masculines, une version moins hurlée de Michael Gira, moins rocailleuse que chez Foetus mais moins aiguë que pour Gordon Sharp, quelque chose au croisement de tout ça. Elle est secondée de temps à autre par quelques intonations féminines qui accentuent encore l'aspect funèbre des compositions. Niveau atmosphère, rien à redire, 'Sonic revolution evolve' est très efficace, moins extrême que chez les Swans ou Foetus mais cet aspect moins 'rouleau compresseur', plus varié dans les nuances et les orchestrations, ne fait que renforcer le malaise. La faiblesse, si on peut ainsi la nommer, réside dans le fait, soyons honnête, qu'il n'est pas évident de s'envoyer ce disque d'une traite, ce d'autant que les chansons durent cinq minutes en moyenne. Il m'arrive d'éprouver le besoin de marquer une pause ou de glisser jusqu' au dark ambient instrumental de 'The devil (hell on earth') sombre mais moins oppressant, comme on sortirait la tête de l'eau pour reprendre son souffle. Une oeuvre sans concession. 4,5/6
Dans le même esprit, Shelleyan vous recommande...


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- cyberghost › Envoyez un message privé àcyberghost
C'est malin, du coup chuis allé pécho "...And From This Broken Cross... ...Our Misery..." qui traînait depuis un moment chez Crocodisc... En tout cas ça s'annonce bien !