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Robert Rich › Medecine Box

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allobroge      lundi 4 décembre 2023 - 14:48
Alfred le Pingouin      mardi 20 mai 2014 - 21:50

cd • 9 titres • 69:54 min

  • 1Alba 4:16
  • 2Kaaruwana 6:18
  • 3Macula 6:27
  • 4Cornea 5:24
  • 5Crepescule 6:39
  • 6Pollen 7:33
  • 7Callyx 5:58
  • 8Salamander Quay 7:37
  • 9Helios 10:42

extraits vidéo

informations

Pour en savoir plus sur Robert Rich et entendre des échantillons sonores, visitez son site web; http://robertrich.com/

line up

Robert Rich (Synthés & MOTM 730, flûtes, Steel guitare, basse, piano et percussions)

Musiciens additionnels : Haroun Serang (Guitare sur Alba) Cheri Chuang (Voix sur Kaaruwana, Polen et Helios) Edo Castro (Basse sur Macula, Polen et Helios) Hans Christian (Violoncelle sur Macula, Crepescule, Callyx et Helios) Slim Heilpern (Chromatique harmonica sur Cornea)

chronique

  • ambiant tribal

Robert Rich réussit toujours à créer un monde musical où les émotions et la spiritualité nourrissent de belles structures contemplatives. Suivant les préceptes établis dans Ylang, le synthésiste américain offre en Medecine Box un album méditatif où les rythmes ancestraux battent sur une habile fusion d’instruments et d’échantillonnages sonores plus contemporain. Ce faisant, il offre 9 très beaux titres aux étonnantes ambiances tribales qui tanguent entre de l’ambiant et des doux rythmes à la fois hypnotiques et progressifs. Voici un voyage au cœur des contrées sans frontières, là où règne un envoûtant karma chamanique.
Un riche amalgame de pulsations ondulantes, d’accords de basses coulants et de percussions à mains ouvrent le rythme très fluide de "Alba". De fins riffs de guitares se collent à cette structure tranquille, jetant un doux voile jazzé et pavant aussi la voie à de superbes solos flottants qui chuchotent telles des lamentations spectrales au-dessus des tam-tams envoûtants. Avec son rythme paisible, qui accroche dès la première écoute, "Alba" nous introduit dans un univers musical riche en subtilité, tant dans les genres que dans les tons. Le rythme de "Kaaruwana" est plus ambivalent. Entre des élans de pulsations/percussions qui déboulent dans des corridors feutrées et une certaine retenue dans une approche chevrotante infligée par la douce voix angélique de Cheri Chuang, "Kaaruwana" dégage une ambiance plus éthérée, voire même supranaturelle, qui est tout de même mordue par une belle basse aux accords juteux. Cette ambiance fantomatique surplombe tout l’album et ce peu importe les approches rythmiques. "Macula" présente un très beau canevas musical avec des percussions lascives dont les frappes semblent figées dans le temps et résonnent parmi des couches et des voix éthérées, dessinant une ambiance à la fois spectrale et intrigante. Le piano y est aussi discret que magique, étalant une belle mélodie méditative et recouvrant de ses notes mélancoliques une structure qui est aux portes d’une transe astrale. C’est un très bon titre sur ce dernier opus de Robert Rich qui tisse une belle toile sonore où chants d’oiseaux, xylophones de verres et cymbales fragilisées ornent un monde sans frontières. "Crepescule" est à peu près dans le même registre, sauf que les flûtes apportent une touche plus poétique et clanique. "Cornea" nous transporte dans les mystères des bayous de la Nouvelle-Orléans avec une nébuleuse approche rythmique. La basse est lente et roucoule sous des frappes de percussions aux sonorités alambiquées alors que l’harmonica y souffle une mélodie noire toute aussi confuse. Comme un genre de western aux tendances d’un jazz sombre.
Les doux souffles d’une flûte pensive ouvrent "Pollen". Des tam-tams aborigènes offrent un doux rythme vacillant que la suave voix méditative de Cheri Chuang enveloppe d’une envoûtante aura spirituelle. La basse est délicieuse et mord délicatement dans cette rythmique ensorcelante qui graduellement s’agite sur de beaux riffs, des pulsations/palpitations de plus en plus anxieuses et de solides coups de tam-tams, guidant "Pollen" vers une autre intense transe spirituelle. C’est un très bon passage sur Medecine Box où la basse ressuscite de vieux souvenirs d’un certain Patrick O’Hearn. Un petit bijou! Adoptant ce modèle de crescendo "Callyx" est tout aussi délicieux avec ses percussions qui épousent les glas des carillons et ses couches de guitares spectrales. Moulé dans les sentes de "Pollen", voix en moins, "Salamander Quay" reste sombre et très ambiant. L’ambiance est lourde et fascinante, un peu comme une intense incantation amérindienne, où circulent de belles bribes de mélodies enveloppées dans des soies de flûtes ou de pianos. Des mélodies perdues à l’intérieur d’une structure imbibée d’un magnétisme aura de chamanique. "Helios" clôture ce dernier opus de Robert Rich dans un superbe canevas musical qui dépeint toutes les facettes de Medecine Box. Des souffles de flûtes flottent au-dessus d’un mélange de percussions et pulsations. Cette intro chamanique s’anime peu à peu sur les frappes de plus en plus nourries des percussions/pulsations qui tambourinent aux rythmes des fines transes tribales. Emporté par les souffles de flûte et les élans langoureux du violoncelle, le rythme de "Helios" progresse dans un beau crescendo d’émotions et de rythmes hypnotiques avant de s’échoir sur les banquises méditatives et ambiantes. La voix angélique de Cheri Chuang ressurgit. Ses souffles se mélangent à des voix et des couches célestes, balayant les sinueuses réverbérations et calmant les ardeurs tribales avec une douce incantation paradisiaque.
Medecine Box est un bel album poétique. Sur des rythmes ambivalents et des ambiances nébuleuses, où le mythique folklore américain est imprégné par une fascinante aura chamanique, Robert Rich tisse un univers musical envoûtant et captivant. Comme dans Ylang, Medecine Box est aux antipodes d’une beauté cérébrale avec ses intrigantes ambiances tant spectrales que supranaturelles et ses souffles d’esprits ancestraux qui chantent sous le couvert d’une technologie contemporaine. Le résultat est étonnant de beauté. Une beauté dont l’essence s’amplifie à mesure que l’on se laisse subjuguer par le charme lyrique de Robert Rich.

note       Publiée le mardi 20 décembre 2011

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Note moyenne        2 votes

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Marco Envoyez un message privé àMarco
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Cette collab est sublime, je l'avais chroniquée pour Noise Mag il y a longtemps, je devrais l'uploader ici d'ailleurs :)

Shelleyan Envoyez un message privé àShelleyan
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J'ai justement commandé un album de collaboration entre Rich et Alio Die

allobroge Envoyez un message privé àallobroge

Outre le génial Alio die, plutôt experimental new age désormais mais toujours aussi bon avec son style unique, et Vidna obmana, magnifique, comme judicieusement conseillé par Psychoindus, tu peux, Shelleyan, tenté aussi Rapoon, le maestro de l’ethno indus ambiant au son à nul autre pareil.

Note donnée au disque :       
ProgPsychIndus Envoyez un message privé àProgPsychIndus

Robert rich c'est cool, je te conseille Alio Die c'est un must ambiant, perso il me fait planer comme pas permis. Vidna Obmana aussi mais la discographie est très variée, et dans un autre style ambiant il y a Monsieur Paul Schütze que j'affectionne particulièrement.

Message édité le 04-12-2023 à 05:37 par Progpsychindus

Shelleyan Envoyez un message privé àShelleyan
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Je suis un Youtuber réalisant de splendides vidéos des paysages dévastés de l'Abkhazie qui utilise des musiques de Robert Rich tellement bien adaptées et mélancoliques. Je remarque que j'ai besoin de pièces ambient plus riches, moins axées sur des montées d'infrabasses (ça, j'en ai assez dans ma collection)... Juste trier pour ne pas tomber dans le new wage mais Rich a l'air d'un costaud.