Ramleh › The Hand Of Glory

Une débauche de stridences, comme autant de lacérations ; une harangue frénétique, comme autant de coups portés ; une orgie de modulations, comme un torrent de sang bouillonnant ; un écho bloqué au taquet, comme un trauma qui n'est pas prêt de se taire. Ramleh c'est le duc de Blangis meets Gilles de Rais, du grand guignol bête et méchant, où les braquemarts gros comme des bras d'enfants ne sont jamais repus. Basse fascination morbide sans intérêt, sifflera le détracteur patenté tout autant que le blasé des performances arty farty. Sans doute, mais il ne faudrait pas s'y tromper, le propos de Ramleh n'étant pas là où on l'attend, puisqu'il n'est nul question de choquer, mais avant tout d'émoustiller, de galvaniser... et plus si affinité. Et la réalité c'est que ce quatre titres déchaîné est un pur standard du genre qui déboîte sévèrement du début à la fin. Chose rare, l'orolingus parfait est même atteint sur la plage éponyme qui, non contente de son ignominie, se permet le luxe d'être plus que suggestive (saperlipopette, ces cris reverbérés...). Rarement power electronics aura été aussi sadien. Un classique.