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Richard D. James (programmation)
Dense, concis, cet album, voué tout à la gloire de son auteur à l'autocomplaisance légendaire, achève le travail entrepris depuis "Analogue Bubblebath III" en 1992. Alors que la drum'n bass et la jungle assoient leur domination sur le paysage électronique d'avant-garde, Richard D. James se nourrit de ce nouveau style pour insuffler à ses rythmiques, déjà bien barrées, une énergie et une cadence frénétique qui ne pourra laisser personne de marbre. Ainsi, partagé entre suites électro-bruitistes absolument renversantes ("Cornish Acid", "Peek 824545301", "Corn Mouth", "Yellow Calx", "Inkey$"...en fait, une grande part de l'album), et ritournelles, à la fois efficaces et immédiates, aux mélodies quasi enfantines ("4", "Fingerbib", "To Cure a Weaken Child"), Richard D. James arrive enfin à concilier les éléments épars qui constituent son univers schizophrénique pour nous délivrer un album plein qui, comme son titre l'indique, correspond bien aux multiples facettes du bonhomme qui ici, et pour la première fois, pousse la chansonette avec les intriguants "Milkman" et "Beetles". S'il s'agit là, sans doutes, de son album le plus abordable et le plus représentatif, il représente aussi sa plus belle réussite.
note Publiée le dimanche 12 mai 2002
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4 stupéfiants différents pour essayer de comprendre cet album qu reste malgré tout un dès plus évident d aphex twin-
Je vois, c'est ce que tu dis dans un des comm d'ailleurs. Les deux gars d'autechre s'effacent complètement devant leur musique, y a qu'à voir les pochettes. Chez Aphex, il y a effectivement une sorte de culte de la personnalité, des pochettes aux clips, en passant par les morceaux chantés. Il a crée tout un univers autour de sa personne (ventolin), c'est clair, ce sont deux démarches différentes. À côté de ça, reprocher à un artiste d'avoir trop de personnalité... Il y en a tellement qui n'en ont aucune. Mais je comprends que ça puisse être envahissant. Perso, ça ne me dérange absolument pas, d'autant que ça n'est pas systématique. Sur Drukqs par exemple, il n'y a aucune voix, y a pas sa tronche sur la pochette. D'ailleurs mes morceaux préférés ne sont pas les "Come to daddy" et autres"windowlicker", loin de là.
Ce qui me pose problême chez Aphex Twin c'est que lorsque j'écoute ses disques je n'entends que lui. J'exclus de ma critique les Selected Ambient Works I et II que j'adore, mais pour le reste, impossible de s'évader : ca me fait l'effet d'un John Petrucci de l'electronica. Quand j'écoute Autechre c'est tout l'inverse qui se produit : pas du tout l'impression d'entendre les mecs, encore moins les machines : je ne vois qu'une entité semi-abstraite très organisée dans l'espace m'emmènant dans des contrées vierges de toute présence humaine.
J'ai eu une réaction de rejet quand j'ai découvert ce disque. Mais il faut dire que niveau musique électronique Anglaise, je carburais surtout avec du Orbital, Prodigy, Chemical Brothers et je n'avais pas encore mis le pied dans l'univers d'Autechre. Mais il m'a pas fallu longtemps pour remarquer que derrière le désordre apparent du skeud, se cachait des arrangements d'orfèvre et des mélodies très belles. Même si SAW volume I reste mon petit préféré de sa discographie, cet album est sûrement son autre chef d’œuvre.
Le titre "Fingerbib" par exemple m'a toujours fait un effet boeuf. Quand les cordes (enfin les violons synthétiques ou je ne sais quoi) déboulent, ça te soulève de terre de quelques centimètres (seulement). C'est vrai qu'après avoir pondu cet album, on ne sait pas trop ce qu'il aurait pu faire, hormis un truc comme Drukqs, qu'on taxe souvent de presque portnawak alors que l'enchaînement des morceaux hystériques et des morceaux calmes/mélancoliques est super finaud. Tout le côté hardcore, acid, me parle moins. Et puis il y a de beaux titres sur des EP, genre "On"... Il y a un autre truc marrant dans cet album, c'est l'emploi des pizzicatos (i) de violons qui curieusement, se marient hyper bien avec ce son (sample bidon ou pas).