Dive › Live Action

Si sur disque Dive est d'ores et déjà reconnu en 1992 comme un rouleau compresseur, c'est sur scène que la puissance et les obsessions de Dirk Ivens prennent corps. Une scène uniquement occupée par le Belge et son DAT, agrémentés d'un mégaphone ou d'un micro selon les besoins, le tout baigné dans un jeu de stroboscopes agressifs. Devant tant de minimalisme les plus sceptiques auraient la légitimité de se demander où se situe l'intérêt d'une telle performance. La réponse est simple : retournez écouter les disques de Dive et l'épiphanie se produira. La simplicité de cette mise en scène est au plus près de l'essence même des attentats sonores du Belge. "Live Action" arrive après un album et un EP, comme pour rappeler que la meilleure place de Dirk Ivens dans le giron industriel est définitivement la scène. Les morceaux prennent une ampleur dévastatrice comparés aux enregistrements studios et le Belge n'est pas en reste qui déclame ses textes tel un homme en sursis. En final, un hommage aux séminaux Suicide avec une reprise d'un de leur titres phares achève d'inscrire Dive au panthéon des projets musicaux essentiels.