Innumerable Forms › Dark Worship

On a beau aimer le critiquer, Stephen O'Malley est quand même un type de goût. Il a balancé une playlist Death Metal sur la toile y'a pas longtemps, avec quelques pépites inconnues dedans, avec entre autres Innumerable Forms - faut que j'vous parle de Swallowed aussi tiens. Pour une surprise ! Enfin entendons-nous... Innumerable Forms, c'est que du classique. Plutôt du old school. Mais dans les marges. Incantation, Grave et compagnie, avec le gros son moderne du revival : un bison lancé à toute blinde avec des grappins planté dans sa chaire pour labourer la terre fumante de la guerre (ouais !). Ou alors une baston au ralenti de Big Foot et du Yeti sur les hauts plateaux d'Afrique Centrale. Me demandez pas pourquoi, ce disque me donne chaud. Il traine des pieds comme un Normand sous le cagnard, il s'essouffle avec sa dernière clope. Innumerable ne prend pourtant pas tant de formes que ça ; il maitrise l'art des Grands Anciens de l'accélération ralentie comme on tangue dans un navire en pleine marée. Sauf que là t'es sur la terre ferme mon pote, et que le type grogne comme le pire des Centaures Satyres en rut lancé à toute blinde avec des grappins planté dans sa chaire pour labourer la terre fumante de la guerre. Épais.