A Snake Of June › A Snake Of June

Il y a des mélanges qu’on n’oserait pas trop, pas qu’on n’y avait pas pensé, mais que ça semblait assez voir trop proche pour que ça ne tente pas. Snake of June est cool parce qu’il s’en bat les couilles : des gros riffs de basses (au nombre de deux, la guitare c’est pour les branleurs) qui oscillent entre Primus et Unsane, ça n’effraie pas ; des grosses voix hardcore gras entre Coalesce et Neurosis – pour tailler large, ça n’effraie pas non plus. Qu’est-ce qui fait bander Snake of June ? Je dirais des meufs en mini-jupes rouges et chemises à carreaux entrouvertes, et des grosses lunettes de soleil. Des rousses. Snake of June aime les rousses. La rousse est un peu le chef d’œuvre de notre géniteur : tempérament timide et sauvage, crinière folle et regard glaçant-brûlant, une peau douce et blanche dans un brasier de… possibilités. La rousse incarne la contradiction du désir. D’ailleurs les plus belles femmes du monde sont rousses. Les bières aussi, tiens, c’est marrant… bref, quoiqu’il en soit, SoJ se la pète dans sa décapotable (une Cadillac Eldorado), tape des auto-stoppeuses sur les routes de Californie, organise des combats de chiens contre des hommes, prend des drogues naturelles et organise des combats d’hommes dans le sable, SoJ voit des pierres grosses comme des maisons tomber du ciel et embraser l’horizon, SoJ a une grosse patate, un son de malade, un groove qui défonce, fait du stoner/hardcore/bassfreak/coolcore qui ne ressemble à personne, c’est un premier EP, ça sort en Décembre, et vous allez l’acheter.