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Necroblaspheme › XXVI : the deeper, the better

cd • 6 titres • 28:17 min

  • 1Seated to the left of the sick05:55
  • 2Human vs humans : Last exit05:59
  • 3I, shemale04:33
  • 4The sound03:17
  • 5Vautour03:42
  • 6XXVI : The great dead moose04:51

informations

Enregistré au studio Sainte Marthe par Francis Caste.

line up

Yann (chant), Charlie (guitare), Xavier (basse), Olivier (batterie)

chronique

Il est de ces groupes dont je ne comprendrais jamais pourquoi ils ne connaissent pas un succès plus large. Rien que dans l'underground parisien que je fréquente, une grosse poignée de formations possède des qualités vraiment énormes, sans jamais avoir pu dépasser un cercle assez confidentiel de reconnaissance. Peu importe les efforts, peu importe l'acharnement et encore moins la qualité des opus, les gros labels restent sourds, les frontières peinent à être franchies et le public a parfois du mal à se mobiliser. Necroblaspheme fait parti de ces groupes sous estimés qui, s'ils avaient par exemple été américains, seraient aujourd'hui sur les routes la moitié de l'année et vendraient quelques dizaines de milliers d'albums. Car pour ce que j'en sais, si le dernier opus en date "Destination : nulle part", a été un succès du côté des critiques, jamais les ventes n'ont pu décoller. Pourtant en terme de death metal en France, rares sont les groupes à placer la barre aussi haut, tant niveau production bêtonnée, que par des artwork léchés et évidement des compositions massives et salement efficaces (putain de titre "Nameless"). Les parisiens nous remettent donc le couvert avec cet EP qui va bien au delà de "Destination : nulle part". Un son beaucoup plus sombre, une brutalité accrue, mais surtout une ambiance vraiment étouffante. En fait, le groupe poursuit la route entamée il y a 10 ans avec "Foetal Sodomy", et de sorties en sorties, leurs opus ont de plus en plus de personnalité. "XXVI : the deeper, the better" s'inscrit dans cette démarche de progression constante, et j'ose imaginer que beaucoup plus monde tombera sous les coups d'un "Seated to the left of the sick", "Vautour" ou "XXXVI : the great dead moose". Les titres sont à la fois extrêmement denses tout en étant suffisament variés pour être capables de nous maintenir sous pression en permanence. L'utilisation de samples cinématographiques n'est pas non plus étrangère à la qualité de l'ambiance. Sur "H. vs H. : the last exit" ils sont particulièrement présents et ne se contentent pas d'être posés au hasard, ils sont totalement intégrés au titre et cet ensemble est furieusement percutant. Mais s'il y a bien un titre que vous ne devrez pas manquer, c'est bien "The sound of silence". Oui, vous avez bien lu, le titre de Simon and Garfunkel repris à la sauce death metal. Ca vous fait peur ? Moi je vous dis, jetez-vous dessus. A titre personnel, j'aime beaucoup l'original, y toucher avec pertinence me semblait très risqué, mais Necroblaspheme a relevé le défi haut la main. Le titre monte progressivement en puissance, commençant sur un rythme assez lent, pour arriver finalement sur du gros blast qui tache. C'est vraiment déroutant, surtout parce que ça fonctionne vraiment et que le titre ne fait absolument pas tache au milieu des autres, à peine est-il une bouffée d'oxygène au milieu de l'asphixie générale. Au final, j'ai pris un plaisir immense à écouter cet EP, et je vous l'avoue, c'est pour l'instant ce qui tourne le plus chez moi avec III d'Aosoth. Une claque, qui augure du bon pour eux, et de longues heures d'écoutes acharnées pour nous.

note       Publiée le dimanche 18 septembre 2011

chronique

Necroblaspheme... Un nom qu'on ne voit pas si souvent, et pourtant, après 10 années d'existence, les voilà qui nous sortent leur 3ème album. Cela avait pourtant commencé vite avec un premier album dès 2002, mais il n'y a, hélas, jamais eu de confirmation, malgré les qualités indéniables de leurs sorties. Peut-être jouent-ils un death metal trop jusqu'au boutiste (surtout après le 1er album), peut-être leurs visuels tellement décalés refroidissent les amateurs du genre. Je ne saurais trop le dire, et pourtant... Quelle puissance ! C'est vraiment ce qui frappe ici, et même ce qui choque, tellement ce son est massif et pénétrant ! Un rouleau compresseur massif, poisseux, noir, opaque, voilà ce que c'est ! Vous vous souvenez du précédent album, "Destination : nulle part" et sa pochette avec son monolithe en plein milieu ? Ben voilà, ce nouvel album, c'est ça, un gros, énorme monolithe baveux qui t'arrive en pleine tronche et qui te défonce la gueule pendant 28 minutes !! Et ce ne sont pas les interludes qui vont y changer quoi que ce soit ! Et justement ces interludes, quel choix judicieux que de les avoir inclus, l'effet d'étouffement à chaque titre n'en est que décuplé ! La rythmique est donc monumentale avec un batteur magistral, comme à chaque fois, les guitares sont grasses, purulentes, lourdes, mais lourdes... Et le chant... Alors là, c'est peut-être ce qui m'a le plus surpris musicalement, après la production. Yann te crache à la gueule toute sa haine avec une profondeur et un raclage de gorge ahurissants, une sorte de mélange entre Killjoy de Necrophagia et Arioch de Funeral Mist, en version halluciné. Et cette reprise de Simon & Garfunkel... Non, non, ne courrez pas, ce n'est pas un massacre comme c'est souvent le cas dans ce genre d'exercice de style. Necroblaspheme a tout simplement pris la mélodie, le morceau et l'a interprété comme si c'était eux qui l'avaient écrit. Comme s'il s'agissait d'un titre de Necroblaspheme. Enorme ! J'ose véritablement espérer que le groupe va pouvoir exploser tellement ils le méritent et tellement cet album est incroyablement dense, riche et inspiré. Vous sortirez de l'écoute de l'album totalement lessivé. L'album de ce début d'année sans aucune contestation possible.

note       Publiée le samedi 2 juin 2012

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    Stéphane Envoyez un message privé àStéphane
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    Pour info, le petit nouveau est sorti cette semaine. http://www.thedeeper-thebetter.com/

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    saïmone Envoyez un message privé àsaïmone
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    Ce soir à Rennes, yeah

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    Darkstar Seven Envoyez un message privé àDarkstar Seven
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    Je l'ai commandé après l'avoir chargé. Je demeure un peu surpris d'avoir aimé, aussi étrange que cela puisse paraître. En effet, les groupes brutaux que j’écoute se comptent sur les doigts d'une main. Ce qui m'a plu chez Necroblasphème, du moins sur cet EP, c'est cette maitrise totale, ce contrôle absolu sans pour autant renier sur l'intensité. Du moins, c'est mon ressentir... Je vais peut-être me pencher sur le reste de la disco du groupe...

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    Stéphane Envoyez un message privé àStéphane
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    On rappellera au passage que tout est en téléchargement gratos ici avec possibilité d'achat du digipack (+ t-shirt en option) également.

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    vargounet Envoyez un message privé àvargounet

    Effectivement arriver à faire un ep aussi frais de nos jours et dans une scène death qui même en tant que fervent amateur me paraît plus que relou c'est plutôt cool. La zique possède un brin de folie et une touche "rock n'roll" (comprendre par l'esprit déjanté) plus que remarquable. Gros efforts sur les vocaux aussi bien meilleurs qu'avant.

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