Bloody Panda › Pheromone

La guerre est déclarée. Ce sera les Grands Anciens contre les Yokais. Sans préambule, Yog Sothoth se fait dévorer par Futakuchi-onna et Kuchisake-onna qui l’attaqueront de l’intérieur ; quelques centaines de mètres plus bas, un groupuscule païen fête la victoire des japonaises en exécutant une danse rituelle autour d’un brasier géant. Les restes du cadavre de Yog seront ensuite récupérés, disséqués, découpés, déchiquetés, dépouillés, laminés, puis réduits à l’état de brochettes hallucinogène, où les courbes seront droites et le dehors le dedans, être et avoir, fourmi et fourmilière. L’odeur rappellera celui des gyoza trempés dans de la graisse d’homme cuit. Futakuchi et Kuchisake loueront à trois voix les louanges de la résistance intrinsèque de leur ennemi dans un chant de sirène morte à déplacer des montagnes sacrées. Shub-Niggurath disparaitra dans la gueule de Yamata-no-Orochi dans un couinement malicieux à fissurer les espaces, agonisant de longues minutes durant la lente trajectoire de la digestion pernicieuse du maléfique reptile. Certains disent même qu’on l’entendait cogner sur les parois, à l’intérieur. Fujin et Raijin s’y mettront à deux pour mettre la tête de Nyarlathotep au bout de leur pique, et se peindre le visage avec le sang de ses tentacules. Le salut durera trente minutes. Quant à Azathoth, il finira dans les filets d’Izanami, séduit, captivé par son chant comme le lapin face au serpent, comme un sortilège sans incantation, envoutement verbal sans compléments, sur lequel vient se briser les nuages coupables de ta volonté. Etreint de la sorte, capturé vif, puis décapité par le nodachi de Noppera-bô, son corps touchera le sol puis se brisera comme une statue, tandis que sa tête ira conclure ses spasmes au sommet d’un totem opalin représentant l’inseki jijatsu.