Brutal Truth › Evolution Through Revolution

On avait été alerté par la compilation "This comp kills fascists" et les nouveaux morceaux de BT qui se détachaient nettement du lot de pourtant excellents groupe de grind / powerviolence et qui annonçaient quelque chose d’assez… véloce et nerveux. Et puis l’album arrive, et "Sugardaddy" en premier titre, et quel début d’album mes enfants ! La première surprise, puisque cet album fait suite au gorille un peu sale, c’est la clarté du son. Putain, tout est audible ! Et tandis que la surprise fait encore son petit effet ("ah c’est brutal trousse ça ?") le gros riff se mue en pseudo mosh part dissonant avec grosse caisse à fond et pan ! t’es mort. Imparable. Un véritable tube ! Y’a même un clip qui fait rire les metalleux… Des tubes comme ça, l’album en est rempli, je ne vais pas tous les énumérer, comme toujours, le rapide fait parfois place au lent, l’hystérie à une autre forme d’hystérie. Ça blast à fond à fond, y’a toujours un titre qui dure quelques secondes, et en réécoutant en direct le disque pour vous en parler, me revient se souvenir un peu trouble, cette impression fugace d’écouter l’album de grind le plus accessible de ma discothèque (pourtant bien fournie dans le genre). On se souvient de tous les titres ! Ce qui fausse un peu l’appréciation, parce que j’aurais envie de dire que c’est le BT que j’ai le plus écouté, alors que peut-être est-ce simplement que les riffs pilonnent ta zone à court terme pour s’y incruster définitivement au bout de trois ou quatre tentatives. Et pour une fois le groupe évite le titre chiant d’une demi-heure en fin de disque (qui tape quand même ses trois quarts d’heure)… Un retour velu, avec un album homogène, accessible, léché (si !), propre et quelque part plus pro, sans pour autant être simple et facile. Comme quoi, un bon bain après le boulot ça fait du bien.