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[´ramp] › Steel and Steam

cd • 10 titres • 75:41 min

  • 1Zeppelin 9:10
  • 2node i 6:59
  • 3node ii 5:55
  • 4solenoid 9:34
  • 5[led] 6:54
  • 6Puppets (avec Mark Shreeve) 16:19
  • 7steel and steam part i (avec Mark Shreeve) 2:39
  • 8steel and steam part ii 4:36
  • 9steel and steam part iii 4:43
  • 10steel and steam part iv 8:49

informations

L'idée de base de steel and steam émergeait aussi loin qu'en 2002 et l'album commençait à prendre forme vers 2005 et 2006 dans les studios Cold Furnace à Bielefeld (Allemagne) et Distant Sun à Londres (Angleterre).

Le site de Doombient est en rénovation et cette édition de steel and steam est disponible qu'en 300 exemplaires pressées. Pour vous le procurez il faut contacter Stephen Parsick à l'adresse suivante: stephen@parsick.com

line up

Stephen Parsick (Synthétiseurs Mini Moog, Arp 2600, EMS VCS 3 Modular avec ou sans séquenceurs ARP, Yamaha CS30, Yamaha CS80 polyphonique, Roland JX3P, Vocodeur Roland VP330, Roland RS202 synthé à cordes, Piano Rhodes Mark 1 et 2, piano électrique Stage, mellotron, Système EMU E4XT, échantillonnages et divers processeurs analogues et digitaux)

Musiciens additionnels : Mark Shreeve (Synthétiseur Moog3 Modular, système analogue et Doepfer Modular synth, Oberheim Xpander polyphonique synth, Kursweil K2000 synth, Roland Juno 60, échantillonneur Akai, Korg Wavestation et Korg Stage Echoes)

chronique

L’univers de Stephen Parsick est aussi insolite que l’originalité du personnage; des pochettes sombres et parfois sans images, des titres d’albums incendiaires et provocateurs, des écrits aux étranges calligraphies et une musique construite dans les entrailles et fissions de l’écorce terrestre sont l’apanage de l’homme aussi noir que les cendres des volcans qu’il réveille depuis qui sillonne les sentes de la MÉ contemporaine en 1991.Mais un être extrêmement brillant qui années après années ne cesse d’étonner avec des œuvres aux diapasons d’une vision cauchemardesque et grugées par des paradoxes autant harmonieux que mystérieux. Tantôt ambiante et tantôt cadencée, la musique de Stephen Parsick résonne de rugissantes séquences et pulsations dans un monde musical étonnement puissant. C’est avec un vieux complice, Mark Shreeve, que Stephen Parsick éveille le volcan ['ramp] mis en veilleuse par le très sombre et ambiant Caverna Larvarum de la série Doombient. Onzième opus de ['ramp], steel and steam est exactement à la hauteur des attentes d’une union Parsick/Shreeve. Un album, aux dires du synthésiste Allemand, qui serait le plus accessible de ['ramp] et il n’a pas tout à fait tort. Au-delà des puissantes séquences et pulsations vrombissantes sur des percussions déchainées se terrent de superbes mélodies synthétisées qui grugent l’oreille tels les plus dociles des vers d’oreilles. Mais steel and steam est aussi extrêmement puissant, voire violent, et transcende les traces de debris. Et ça dans l’univers de ['ramp] c’est l’équivalent d’une bombe!
Un étrange roulement de bille de fer, sonnant comme une sordide et métallique flute de pan ouvre "Zeppelin" qui s’emplit d’une étrange couleur industrielle. Déjà Stephen Parsick affiche les sonorités de steal and stream avec une séquence émergeant doucement de nulle part et qui pulse de ses accords voltigeant nerveusement sur une ligne furieuse séquentielle qui ondule avec force parmi des souffles lugubres, des percussions claquantes, papillonnées et échoïques, et des lamentations de métal tordu qui se fondent à des chœurs soumis. Tracé dans l’acier "Zeppelin" avance à contre courant, suivant un puissant crescendo qui implose d’une lourdeur peu commune sur une structure en ébullition nourrie d’une multitude de lourdes séquences résonnantes qui pulsent et galopent à travers un mellotron aux sonorités métallisées, dont les chœurs errants lorgnent sur un superbe synthé aux lents mouvements célestes valsant comme des ondes légèrement teintées d’une approche arabique. D’oniriques couches de synthés flottent et chantent leurs mélodies sur une structure lourde et alanguie, frappant un bref mouvement de tranquillité avant de reprendre son infernale marche lourde et oscillatoire avec ses séquences papillonnées qui nous pètent les oreilles avant de s’éteindre dans une puissante finale éthérée. Très bon! De fins arpèges scintillent en ouverture de "node i" qui éclot parmi de sombres souffles sidérurgiques zigzaguant aux travers chaudières et fonderies. Un rythme se dessine avec de fines clochettes et des percussions folâtres dont les frappes éparses dévient vers un lourd mouvement séquentiel aux pulsations croissantes. "node i" est imbibé d’une ambiance stagnante avant que de puissantes et lourdes séquences, à faire grimacer les haut-parleurs, transportent le titre vers un percutant rythme séquentiel qui pulse auprès des cris des sirènes souterraines. Un rythme fou et énergique s’empare de "node i" qui est submergé d’une incroyable faune sonore issue d’une fission métallique où percussions et séquences fusionnent dans un mouvement d’ascension qui nous guide jusqu’aux frappes tintamarrées de "node ii" et de son puissant rythme circulaire qui bat des ses séquences lourdes, basses, résonnantes et papillonnantes. L’intro de "solenoid" jette un peu de tranquillité dans cette orgie de décibels infernaux qu’est steel and steam avec de doux souffles empreints d’une brume irisée et menaçante. Graduellement le rythme sort des entrailles des métaux tordus et ondule d’oscillantes pulsations tétanisées qui claquent et claquent dans un écho argenté. De fines notes d’un piano électrique émergent de ses violent cliquetis et se sauvent avec une superbe mélodie qui détonne dans ce tintamarre de gobelins affairés à mutiler l’écorce de la terre pour nous transporter dans les territoires d’Arc, mais avec plus de vélocité argentée. "[led]" reprend là où "Zeppelin" avait clos mais avec un beau piano électrique dont les accords circulent avec hésitation dans la lourdeur abyssale que l’on retrouve dans "Zeppelin", ainsi que de ses superbes couches d’un synthé mellotronné.
"Puppets" nous introduit dans le segment de Mark Shreeve et son gros Moog IIIc Modular. C’est une superbe comptine qui suit une intro où les sonorités hétéroclites ululent parmi des souffles caustiques et des réverbérations torsadées. De fines séquences émergent et se dandinent nonchalamment sur les cendres d’une fonderie. C’est une longue comptine aux délicats accords qui vrillent tel un carrousel auquel perlent des arpèges cristallins dans une ritournelle envoûtante garnie de longs souffles synthétisés un brin apocalyptique. C’est une pure merveille qui évolue avec un léger crescendo menaçant pour terminer sa danse de diablotins dans les souffles malveillants de son intro. "steel and steam part i" débute avec un délicat piano électrique qui étale ses notes parmi une douce brume mellotronnée qui valse à contre-courant. Une belle mélodie qui garde ce cachet si particulier aux œuvres de ['ramp] et qui s’éveille vers sa toute fin avec de petits cliquetis et une lourde pulsation qui pilonne et résonne comme un immense tam-tam martelé directement des enfers. Nous tombons dans "steel and steam part ii" où l’amalgame de notes du piano et les lourdes pulsations poursuivent leur croisade sur un tempo lourd et chaotique. Le piano électrique ajoute une touche de rock progressif à un tempo devenu plus saccadé qui se jette, mélodie ouverte, dans les gouffres de "steel and steam part iii". Si, jusqu’à maintenant, vos haut-parleurs ont tenu le coup il se pourrait qu’ils lâchent là, sur d’extrêmes lourdes pulsations qui vrombissent parmi des percussions métalliques qui claquent sans retenues. Nous sommes dans une cacophonie infernale qui s’estompe graduellement pour plonger "steel and steam part iii" dans une indécision rythmique nourrie de pulsations résonnantes et d’un superbe jeu de séquences qui moule un puissant tempo circulaire pour sillonner des rythmes sidérurgiques où chœurs chtoniens se bercent dans les coups de sabre de la Grande Faucheuse qui zyeute un horizon forgé des caprices séquentielles des 2 poids lourds de la MÉ contemporaine. Le rythme suivant toujours une tangente ascendante, nous pénétrons dans les sphères tonitruantes de "steel and steam part iv" où le mouvement séquentiel ondulant sautille autour d’un intensif pilonnage séquentiel et pulsatoire, d’hyper-résonnantes pulsations infernales, d’explosions de chaudières métallurgiques et de stridents hurlements synthétisés. De puissantes sonorités bigarrées se chamaillent un filet de rythme giratoire et explosent comme dans un immense jeu d’arcade pour finalement rejoindre une forme d’apaisement, même si nourrie d’un chapelet de séquences alternatives qui tressaillent nerveusement autour de cette douce mélodie qui ouvrait "steel and steam part i". Ouf, je suis encore abasourdi et étonné que mes oreilles, ainsi que mes haut-parleurs, aient tenu le coup face à cette puissante explosion de cette fusion des Moogs infernaux de Parsick et Shreeve.
steel and steam est une pure merveille qui vous étourdira autant qu’il vous charmera. C’est un album d’une rare violence et d’une intensité sans pareille où bouillonne rythmes, séquences et pulsations résonnantes pour tracer des rythmes difficilement cernables mais d’où s’échappent de très belles structures mélodieuses. C’est une fusion des styles de Redshift, Arc et ['ramp] dans un univers aussi noir que dense où travaillent les gobelins de Parsick à affaiblir les structures de l’univers. Tout simplement renversant, steel and steam est sans aucun doute l’album le plus puissant des dernières années et l’un des plus beaux cette année. Pour l'instant je lui fous 5 boules...on verra en fin d'année. Et si vous êtes un fan de ['ramp] je me dépecherais car l,album est pressé qu,en seulement 300 exemplaires. Après cela...Zip! Foi de Stephen Parsick.

Très bon
      
Publiée le mercredi 3 août 2011

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    Phaedream Envoyez un message privé àPhaedream
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    (suite et fin)

    Je reçois en moyenne une dizaine d’albums de MÉ par semaine. Selon les observations, guides de presse et commentaires d’amis, de connaissances et d’artistes ainsi que de leurs réputations je fais un premier survol en écoutant chacun des albums reçus. Il est évident que certains noms (Redshift, Arc, Pollard, Boddy, etc…) passent directement sur ma platine NAD. En ce qui a trait à des artistes tels Schulze, Jarre, TD et autres de même renoms, j’attends d’avoir un lousse et non, je n’aime pas toujours et ça se lit, sauf que les lecteurs veulent en entendre parler et c’est pour cette raison qu’il y a des chroniques…en retard. Pour ces raisons, la majorité des albums que je chronique sont très bons. Ils y en a qui le sont moins et d’autres qui sont juste bons, mais il y a déjà eu un premier tamisage ici, chez moi. Et oui, je suis un très grand amateur de MÉ. Il y a quelque chose dans cette musique qui fait qu’on devient accro…mais ça on a tous eu le même sentiment peu importe les genres. C’est une question de perception.

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    Phaedream Envoyez un message privé àPhaedream
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    C’est une juste et bonne observation Int! Et ça fait l’objet de débats au sein de l’équipe des gribouilleurs de GOD. À ta question, je dois répondre (et en toute objectivité) OUI! Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais je mets moins de 6 ou 5 boules qu’avant. Pas que la musique que j’écoute et chronique est moins bonne, mais comme me l’ont si bien fait remarquer Dariev et Wotz; un chef d’œuvre se juge avec le temps. Donc j’attends au minimum 1 an avant de coller 6 boules. Mais il faut savoir qu’avant de chroniquer un album je fais déjà du tamisage ici, dans mon salon. De plus il manque un élément important dans la cotation chez GOD; il n’y a pas d’excellents. Donc on saute de très bons à Chef d’œuvre…la marche est haute! (à suivre)

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    Int Envoyez un message privé àInt

    Entre nous, et sans provocation aucune, y'a vraiment autant d'album de Mé de 70 minutes qui valent le 5/6 ou le 6/6, ou c'est juste que t'es vraiment très fan de Mé?

    Phaedream Envoyez un message privé àPhaedream
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    Je lui ai mis un 5 boules, mais j'ai la certitude qu'à la fin de 2011 je le cocherais comme chef d'oeuvre. À vous d'entendre!

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