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Compilations - Labels › Artificial intelligence

  • 1992 • Warp WARP CD6 • 1 CD

cd • 9 titres • 52:22 min

  • 1The Dice Man – Polygon Window 5:10
  • 2Musicology – Telefone 529 4:09
  • 3Autechre – Crystel 4:36
  • 4I.A.O – The Clan 5:07
  • 5Speedy J – De-Orbit 6:11
  • 6Musicology – Preminition 4:03
  • 7UP! – Spiritual High 7:41
  • 8Autechre – The Egg 7:32
  • 9Dr Alex Paterson – Loving You Live 4:00

informations

chronique

"Are you sitting comfortably ?". Avec cette compil, le tout jeune label Warp annonçait la couleur : les LP’s de Kraftwerk (Autobahn) et Pink Floyd sur le sol, accompagnés de celui Sweet Exorcist, ex-Cabaret Voltaire… Un double patronage qui a du sens : après 15 ans de musiques froides et syncopées (pour résumer), Warp inaugurait une nouvelle phase dans la musique électronique descendante directe de la berlin-school planante largement abordée sur ce site : l’electronica, ou IDM. Une musique a écouter dans son salon, sur de luxueuses enceintes, la nuque bien calée sur un fauteuil. Le concept est génial, mais les 10 morceaux ont un peu vieilli, et restent encore trop uptempo comparé à ce que Warp achèvera par la suite. Pourtant, tous sont là, sous divers pseudonymes : Aphex Twin, Autechre, Plastikman, Black Dog, The Orb, Speedy J alias Jochem Paap, figure non négligeable… Curieusement, les morceaux les plus catchy et prenants sont ceux de Musicology, le seul inconnu du lot. Ils illustrent bien le paradoxe de ce disque : si le concept de "dance music pour le salon", planante et volontiers psychédélique - prôné ici - a fait école, ce n’est pas ce qu’on y trouve ! Frappant de constater à quel point tous les artistes ont ici le même son (même Aphex Twin et Autechre, dont les débuts sont ici bien mignons), bénéficiant de la synergie du ‘2nd Summer of Love’ qui vient alors à peine de se terminer. Un son encore très acid house et festif, loin des paysages que peindront ces mêmes artistes par la suite. En 92, ils cherchent encore, et il vaut mieux s’imaginer écouter un disque de new wave (particulièrement avant-gardiste, la new wave, certes) pour apprécier la saveur doucement surannée de ce AI. D’ailleurs, les nombreuses références de musique électronique demandées par le label aux artistes pour les besoin du livret sont claires : pas d’élitisme mal plaçé, Warp est né d’une musique électronique populaire et dansante, pas de l’abstraction de compositeurs contemporains. Tous les artistes semblent d’accord pour citer la même nébuleuse d’influences : Kraftwerk, Psyche, Coil, Popul Vuh, The Normal… Et on a au final une compil aussi homogène qu’un album. En revanche, ce qui est bien à l’avant-garde, ici, c’est le design futuriste de Designers Republic, qui fait de cette compil plaisante mais moyenne un superbe objet.

note       Publiée le dimanche 10 juillet 2011

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Pour Eggshell, dont la version embryonnaire, The Egg, figure sur la compil

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Cités par ces derniers en influences, pr le moreau "astral voyager", aux côtés du Further back and faster de Coil (love's secret domain)...

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    Seijitsu Envoyez un message privé àSeijitsu

    Ouf, effectivement cette compilation a pris un sacré coup de vieux ! Il y a quand même quelques pépites comme le morceau de Aphex Twin, mais surtout le meilleur du lot: Speedy J (et ouais, même Autechre et The Orb sont en petite formes ici). Par contre, je ne trouve pas Musicology particulièrement prenant, surtout qu'il signe de loin le titre le plus mauvais du disque (Preminition ou quand un morceau de mauvaise house se retrouve par mégarde sur une compil d'IDM).

    Note donnée au disque :       
    pokraka Envoyez un message privé àpokraka

    En fait Musicology n'est pas si inconnu que ça, il s'agit d'un autre nom du groupe B12 responsable du "Electro-Soma" également sorti sur Warp (et qui mériterait d'être chroniqué ici)

    No background Envoyez un message privé àNo background

    Pas écouté depuis longtemps, mais c'est également Spiritual high qui m'avait fait forte impression dans mes souvenirs.

    Note donnée au disque :       
    Jean Rhume Envoyez un message privé àJean Rhume

    J'ai pas écouté ces compils depuis des décennies (la seule qui me reste est "Evolution of the groove") mais je me souviens d'une sorte d'excitation (le fantasme) mêlée à de la déception (la réalité). Cette musique m'a tout de suite intéressé mais j'arrivais pas à trouver ça vraiment passionnant non plus. Je suis sûr que si je les réécoutais aujourd'hui (après toutes ces années de warpisation intense), ce serait sans doute différent (quoique)... Je me souviens d'une sensation mitigée (malgré l'enthousiasme), de début d'un truc qui n'est pas encore mûr, ce dont parle d'ailleurs la chro. J'achetais des albums d'électro de l'époque (genre Altern 8) mais ça ne marchait qu'à moitié en fait, niveau sensations.

    Même intéressé par les trucs un peu zarbis, quand on venait du rock (c'est-à-dire comme quasi tout le monde à l'époque), c'était pas si facile de ressentir vraiment cette musique. Malgré l'ouverture d'esprit, on trouvait quand même ça "facile" (hum), comme si les machines faisaient tout et qu'en plus, elles n'exprimaient pas grand chose. Avec le recul, les groupes comme ceux de ce label m'ont amené tellement de choses. C'est-à-dire que c'est à partir d'elles que j'ai découvert tout un pan de la musique électronique antérieure (entre autres)...

    dariev stands Envoyez un message privé àdariev stands
    avatar

    merci, je corrige. quant à la note, le problème c'est que du coup je réécoute Plaid au passage, et que comparativement... c'est bien sûr pas la même époque, mais à réécouter aujourd'hui, le plaisir est pas le meme