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Arnaud Rebotini › Music Components

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asharak      samedi 17 juin 2023 - 21:21
Thirdeye      vendredi 12 janvier 2024 - 05:41
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Karamazov      mercredi 3 juillet 2013 - 18:20
Solvant      samedi 14 janvier 2012 - 18:04
born to gulo      vendredi 17 juin 2011 - 19:30
wan      vendredi 17 juin 2011 - 10:11
sergent_BUCK      vendredi 9 septembre 2011 - 11:07

cd • 10 titres • 67:05 min

  • 1The Spirit Of Boogie
  • 2Un Cheval D'Orgueil
  • 31314
  • 4Cm
  • 5The Swamp Waltz
  • 6Horns Of Innocence
  • 7Conakry Filter Sweep
  • 8777
  • 9Decade Of Aggression
  • 10Mnll

informations

sorti en double LP chez Black Strobe

line up

Arnaud Rebotini (tout)

chronique

  • capté en sortie d'alambic

Arnaud Rebotini est comme qui dirait un ponte, même si le terme n'est pas joli. A la façon d'un Weatherall et malgré un parcours aux antipodes (Rebotini a paraît-il débuté en faisant du death-metal) ce DJ français oeuvre depuis des années dans l'ombre des grands via divers projets et selon les humeurs, et pourrait sans problème avoir le statut international de star 'french touch' (j'attends encore que quelqu'un m'explique réellement ce que ça signifie, musicalement) aujourd'hui occupé par un Vitelic, mais vu que lui comme nous n'en avons rien à foutre, nous évacuerons d'emblée la chronique à base de biographie maudite-réhabilitation. Et puis je soupçonne un pourcentage non-négligeable de nos membres de déjà bien connaître l'artiste, puisque Dariev vous a causé de Black Strobe et Progmonster de Zend Avesta il y a quelques années. La musique de Music Components se suffit de toute manière très bien à elle-même, à tel point que l'emballage que vous voyez ci-dessus à droite ressemble à une profession de foi : humilité totale et fétichisme de l'instrument, pour ne pas dire dévotion, et utilisation optimale résultant en une tuerie quasi-intégrale dans le genre techno, sans autre forme de procès. Sans parler des outils de fabrication détaillés sous chaque piste qui te feraient presque croire que toi aussi, tu peux faire pareil à la maison. J'en arrive presque à supposer qu'il a été gêné de poser son nom sur la pochette... Il y aurait comme un côté samouraï chez ce mec que ça m'étonnerait pas. Oui, Rebotini aime faire ronronner son matos, pour le plaisir de l'esthétique et de la perfection, et je dois dire que ça n'a rien de désagréable vu que tout ici est fait avec un sens de la séduction que je qualifierais de chaleureusement glaçé - sous le signe du T : la Tech, évidemment. Peu ou point de cette nostalgie enfantine dans laquelle se vautrent avec de plus en plus de sans-gêne et de délectation des Zombi et consort, juste l'hommage à son genre de prédilection, à un esprit, à un son, à des machines tout simplement, et la volonté d'en extraire le suc le plus pur possible. Une épure, calcul méticuleux ou geste naturel, porté par une foi indéfectible en la divinité synthétiseur. J'imagine Rebotini fouiller dans son grenier, ressortir ces ancestrales bécanes de leurs cartons, pour voir si ça tient encore la route... Il souffle sur les claviers, branche, va enfiler un kimono, se lave les mains religieusement, et se paye une séance d'onanisme musical dangereusement contagieuse. Robustesse des structures, nettes comme du Mondrian, souples comme du Vincent Van Gogh, spontanéité des mouvements évoquant Michael Pollock, efficacité et pureté totale des mélodies, justes comme un bleu de Gérard Klein, efficience des montées en puissance, maîtrise du son (des sons en fait, figures-toi qu'y en a des graves et des aigus, et l'un comme l'autre te mettront la pâtée à volume adulte), et pas de minimalisme pour le minimalisme comme chez d'autres : les nappes de synthés sont dressées à la façon des grandes enseignes, avec élégance et sans pli, tandis que les boîtes à rythme plus implacables qu'un 6/6 de Darkstar Seven achèvent de lier la sauce. Le rush d'adrénaline survient quand il faut mais cointreau n'en faut... il y a quelque chose d'un petit peu sexuel là-dedans, forcément. A moins d'être vraiment rebutés - et non pas rebotinés - par le son d'Arnaud, par ce son tellement carré qu'il en devient rond, tellement blanc comme neige qu'il en devient anthracite, vous tomberez sous le charme de sa techno relents house, sobre, puissante et ténébreusement vintage, confectionnée avec amour et application comme la tarte aux griottes de mémé. Avec Music Components et avec désinvolture, Son Altesse Sérénissime Rebotini a simplement sorti un album de musique électronique magistral et sans âge, renvoyant tous les tourneurs de bouton prétentieux à chevelure de surfer sage dans la liste grossissante des applications Ipod foireuses. Le flegme est minéral.

note       Publiée le vendredi 17 juin 2011

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    Solvant Envoyez un message privé àSolvant

    Un grand plaisir ce disque. (Chouette chro l'oiseau.)

    Note donnée au disque :       
    julius_manes Envoyez un message privé àjulius_manes

    Vu hier soir en live : je partage l'avis de Wotz.
    Bien, mais sans plus...

    Wotzenknecht Envoyez un message privé àWotzenknecht
    avatar

    Je retenterai, t'inquiète, le mot que je cherchais était : c'est tautologique

    Raven Envoyez un message privé àRaven
    avatar

    Il rentre déjà bien dans les oreilles et la tête, c'est ce que j'ai aussi retenu... l'obsession nerd de la forme suffirait pas s'il était pas aussi doué, sinon il me suffirait d'écouter des démos avec les dites machines postées sur youtube par le quidam

    Wotzenknecht Envoyez un message privé àWotzenknecht
    avatar

    Trop techno, en fait, pour moi qui déteste toute forme de musique électronique...