Cauchemar › La vierge noire

'Cauchemar remercie Black Sabbath pour avoir découvert le chemin'...Inutile d'aller chercher bien loin les influences du trio québecois, c'est du old school, les débuts du genre, une musique plutôt sincère relativement dépouillé exempte de démonstrations techniques stériles, qui fleure bon les effluves du Sab' mais également Saint Vitus, Pentagram...Voilà pour les qualités, parce que si il est évident que cet ep déborde de bonne volonté, il se révèle plutôt plat au final. Les riffs, très corrects certes, demeurent très scolaires dans l'exécution, calqués sur les gimmicks du style, sans rien proposer de neuf, ce qu'on leur pardonnerait volontiers s'ils faisaient montre d'un peu plus de puissance. Pareil pour le chant; Annick Giroux (visiblement célèbre dans le milieu pour avoir sorti un livre de recettes des vedettes du metal) n'est pas la chanteuse du siècle et manque clairement de coffre, de conviction dans son interprétation, élément difficile à oublier quand les textes (plutôt moyens mais c'est purement personnel) sont en français. Franchement, vous en connaissez beaucoup des groupes de heavy chantant dans la langue de Molière crédibles ? Satan Jokers, Sortilège, Vulcain ? Bof, bof, hein ? Pas foncièrement désagréables mais pas super excitants non plus...Il en est de même pour Cauchemar qui, force m'est de l'avouer, reste une déception malgré ce parti pris d'un metal existant pour lui-même plutôt que de se reposer sur une production trop lisse, idéologie qui gagne tout mon respect. N'en reste pas moins que ces titres manquent clairement de charisme, de puissance, et peinent à dégager une ambiance réellement captivante autrement que par l'aspect old school. Au fur et à mesure des écoutes, on s'y habitue, les mélodies rentrent facilement dans la tête, on se dit que c'est bien agréable d'entendre autre chose que des voix de cantatrices mais ces éléments ne suffisent pas à faire prendre totalement la mayonnaise. Un peu faible et pas bien effrayant pour un cauchemar...