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Bizarre Uproar › 13/10/06
- 2008 • Institute Of Paraphilia Studies 1 EP 45 tours
k7 • 2 titres • 44:35 min
- 1Äpärä22:30
- 2Vyö22:05
informations
line up
Pasi Markkula
chronique
- tu les aimes mes fesses ?
Pasi Markulla est ce qu'on peut appeler un fin poète. Il s'est enregistré en train de fesser / se faire fesser, cris de douleur à l'appui, a rajouté des effets, quelques filets de larsen, et hop, un album de 45 minutes bien torché. Quelques secondes d'intense créativité plus tard, et voilà pondus les titres des faces, d'une audace folle : « Äpärä » = Bâtard, « Vyö » = Ceinture. Emballé, c'est pesé. De la consternante vacuité faite cassette. Tout ça partait pourtant d'une bonne intention : délaisser les sempiternelles bouillies électroniques ultra-saturées pour se concentrer sur une carte plus vicieuse, celle d'un son clair aligné sur une froide détermination, une violence muselée par un dispositif narratif se voulant dérangeant. Problème : la trop grande simplicité dudit dispositif, puisqu'il n'y est au final donné à entendre que des coups et des cris sans la moindre intellectualisation du propos. Une belle tranche d'obscénité sado-maso, puant la misère sexuelle et affective (voire une vilaine dysthymie ?), et qui démontre en tout cas que mélanger déviance et indifférence peut produire de tristes résultats, surtout lorsqu'ils sont comme ici crânement exhibés. Mais bon, vous connaissez Pasi (je vous l'avais présenté dans la chronique de Xenophobic Ejaculation, son récent side-project pour le moins répugnant), c'est le genre de type à se repaître de la violence la plus sordide comme d'un simple show TV. Le genre de cinglé à faire froid dans le dos pour peu qu'on ait le malheur de s'attarder un peu trop sur ses édifiantes interviews. Venant de sa part, plus rien ne pourra m'étonner, mais là il faut avouer que cet album est particulièrement grotesque et affligeant. Si vous êtes collectionneurs, sachez qu'il existe une édition ultra-limitée contenant 24 photographies d'un postérieur, prises au fur et à mesure de 3 jours de maltraitance à base de fessées (au ceinturon et aux bottes me dit-on dans l'oreillette). Je ne sais pas s'il vaut mieux en rire ou en pleurer... Avis aux amateurs.
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- jacques d. › Envoyez un message privé àjacques d.
J'ai oublié le nom du couple technoïdo-électronica (fort connu par ailleurs, ayant fricoté avec les grands noms du genre) qui avait lui aussi, introduit des samples de fessée dans son disque, il y a quelques années déjà. Flop, flop ! La promo du disque insistait sur le fait que les bruits-sources entendus là provenaient de réelles fessées administrées par A sur son amant et comparse B. Je viens de lire sur le net qu'il existe différentes banques de données en ligne offrant (souvent gratuitement) des sons de fessées, gifles et autres coups pas que du sort.
- jacques d. › Envoyez un message privé àjacques d.
On peut regretter que Joseph Pujol, alias le Pétomane (1857-1945), n'ait pas eu le temps de se faire enregistrer, lui qui parvenait ainsi à moduler quelques airs.
- born to gulo › Envoyez un message privé àborn to gulo
Ahem... Nymphomatriarch ?
- Wotzenknecht › Envoyez un message privé àWotzenknecht
Tu peux rajouter a ta liste Pukology par Otto Von Schirach, réalisé entièrement avec des bruits de vomissements.
- jacques d. › Envoyez un message privé àjacques d.
Je tombe sur cette chronique (excellente, faite en 2008) de cette surprenante production dont le chroniqueur souligne qu'on a là un "album de 45 minutes bien torché" ce qui, s'agissant de (paire de) fesses que l'on fesse, m'apparaît comme une parfaite observation (écoute ?) de la chose mise à la vente. Je me souviens, du coup, d'un disque (ou l'ai-je rêvé) de "cactus amplifié" mais aussi de ceux de The Gerogerigegege à base de jacks masturbatoires. Début d'une liste non-close de "bizarreries enregistrées" à (ne pas ?) mettre dans toutes les oreilles.