Benediction › Grind bastard

Le défi était costaud d’effacer la tache "The dreams you dread", précédent album de Benediction pour le moins dispensable. Le résultat est mitigé. Premier constat : Dave Ingram a définitivement modifié sa voix, il l’a faite plus accessible, plus simple, plus douce… quelque part, il a fait un gâteau de sa voix (NDLA : Désolé, pas pu m'retenir…) Quand à la musique, elle s’est aussi définitivement apaisée et "The dreams…" apparaît a posteriori non pas comme un accident mais comme une véritable nouvelle orientation musicale. Benediction a pratiquement laissé de coté le death furieux de "Transcend …" ou de "Dark is the season" au profit d’une musique tirant plutôt sur le thrash. Seuls les morceaux "nervebomb" ou "carcinoma angel" - qui arrivent (trop ?) tard dans l’album - rappellent l’ancien style de Benediction. Il faut néanmoins reconnaître que, malgré le changement de style, les riffs sont plutôt carrés et que, si Benediction donne désormais dans un genre de thrash, celui-ci est plutôt de bonne facture. "Grind bastard" est aussi l’album des reprises : pas moins de 2, 3 si on compte le bonus track de l’édition digipack. Et pas n’importe quelles reprises : un morceau de Judas Priest, un de Twisted Sister et un de Anti-nowhere league. On se demande jusqu’à quel point ces reprises ne sont pas là pour compenser, quelque part, le changement de style. En tout cas, ces reprises sont plutôt dispensables. Somme toute un album qui confirme "The dreams you dread" mais qui est tout de même meilleur que celui-ci.