Duran Duran Duran › Very Pleasure

"Ah oui Duran Duran Duran, le breakcore du p'tit déj", m'avait dit je-ne-sais-plus quel Jean-René croisé entre deux sets lors d'une soirée lyonnaise BRK qui avait ramené quelques australiens dont, entre autres, le décomplexé Passenger of Shit. Enfin bref, oui, ce n'est pas du Passenger of Shit, ni australien (loin s'en faut) mais c'est frais, con, et parfois pas si mal du tout, en tout cas presque aussi fin que son artwork. C'est du mash-up irrévérencieux qui massacre à tout de rôle Yazoo sur 'I hate the 80's', NWA sur 'Hard Girls', une(des) possible(s) fellation(s) sur 'Interlude' et une pub MacDonalds sur l'excellent 'Pilldriver' sur lesquels les abrutissants synthés des pubs sont moulinés dans une soupe de breaks. Certes, le terrain est familier ; c'est celui, au mieux, du Venetian Snares de Doll Doll Doll et au pire, celui de Bong-Ra ; une jungle de jungle (en lisant tout haut, vous devriez y arriver) et d'amen breaks recompilés en tous sens, ici avec le plaisir de la bêtise bon enfant qui fait passer chaque potacherie pour une saveur synthétique de plus dans ce joyeux sperm-cake. Je précise que ce dernier mot valise étant fortuit et improvisé, je m'abstiendrais de vérifier si ne s'agit pas (encore) d'un mot d'argot signifiant quelque chose que je regretterais d'avoir découvert.