Vous êtes ici › Les groupes / artistesSSonic Youth › Washing Machine

Sonic Youth › Washing Machine

cd • 11 titres • 68:17 min

  • 1Becuz
  • 2Junkie's Promise
  • 3Saucer-Like
  • 4Washing Machine
  • 5Unwind
  • 6Little Trouble Girl
  • 7No Queen Blues
  • 8Panty Lies
  • 9Becuz Coda
  • 10Skip Tracer
  • 11The Diamond Sea

informations

Produit, enregistré et mixé par Sonic Youth avec John Siket aux Easley Studios, Memphis, aux Mott and Greene Studios, NYC, de Janvier à Mai 1995, sur 16 et 8 pistes. – Mixé aux Greene Street studios, NYC en Juin 95. – Masterisé par Greg Calbi à Masterdisk, NYC.

Design par Mike Mills.

line up

Kim Gordon (guitare, voix, basse), Thurston Moore (guitare, voix), Lee Ranaldo (guitare, voix), Steve Shelley (batterie)

chronique

Washing Machine est selon moi le dernier album de la bonne période de Sonic Youth. Un tel jugement peut paraître suspect, vu que pour beaucoup la moindre de leurs sorties est un classique, mais il a le mérite d’être cohérent : ce disque est, stylistiquement, un adieu à la scène "alternative" et grunge américaine, alors mourante. Le groupe, et c’est tout à son honneur, délaisse ainsi le gros son qui les a fait connaître pour se tourner vers des guitares boudeuses, squelettiques, pas encore post-rock mais plus tellement rock… Un album de transition, donc, pour lequel le groupe est parti s’installer dans le Tennessee, au soleil et au calme de la campagne. Les photos de pochette et le titre, d’ailleurs, sont des allusions à la nouvelle vie de couple de Thurtson Moore et Kim Gordon : on y voit leur nouvelle maison en construction, des détails de leur intimité domestique, leur gosse, et même l’énorme collection de 33 tours de Moore, parmi laquelle ont peut déceler "Half Gentlemen Half Beasts" de Half Japanese, Amalgam et Andrea Centazzo… Bref, le groupe poursuit son repli sur lui-même entamé avec le disque précédent, en rupture avec la tournure factice et mondaine que prend à leurs yeux la scène "rock" de 94-95 (c’est l’époque Manson, Nine Inch Nails…). Le résultat est assez peu ambitieux et faiblard comparé à Goo ou Daydream Nation, mais il faut de toutes façons éviter de comparer quoi que ce soit à de tels coups d’éclat, sous peine d’être éternellement déçu. Le son est beaucoup plus intimiste que par le passé, une tendance qui va s’alourdir par la suite… Kim Gordon, par exemple, délaisse la basse au profit de la guitare, qu’elle vient d’essayer dans le premier Free Kitten : le son en est plus resserré, moins dense. Les chansonnettes mignonnes et sans conséquence se suivent : Becuz, Junkie’s Promise, No Queen Blues, le rigolo Panty Lies. Ranaldo essaie vainement de prodiguer un peu de tension et de doute dans cette atmosphère douillette et tranquille (Saucer-Like, Skip Tracer), mais sans le mur de bruit typique du groupe derrière lui, sa voix n’est jamais plus que celle d’un américain de plus : banale, sobre et ennuyeuse. Même Little Trouble Girl passe comme un sympathique interlude. On se demande pourquoi on reste jusqu’à la fin… Jusqu’à ce que Diamond Sea démarre. Quelle idée de mettre un chef d’œuvre pareil en queue d’un petit album bien brave comme celui-ci… Diamond Sea, c’est une mélodie inoubliable avant tout, qui vient s’abreuver dans l’océan de bruit sur 20 minutes de dérive béate. L’un des plus grands titres du groupe toutes périodes confondues, débordant de sensualité et de grâce. De la grâce comme s’ils en avaient un gisement, là, dans leur garage, sous la machine à laver. Une perle absolue, entre Television et le Velvet de Heroin, signe de la maturité d’écriture atteinte par le groupe. Et leur chant du cygne créatif en ce qui me concerne, à quelques exceptions près. Mais quel chant, mes aïeux…

note       Publiée le vendredi 1 avril 2011

dernières écoutes

Connectez-vous pour signaler que vous écoutez "Washing Machine" en ce moment.

tags

Connectez-vous pour ajouter un tag sur "Washing Machine".

notes

Note moyenne        23 votes

Connectez-vous ajouter une note sur "Washing Machine".

commentaires

Connectez-vous pour ajouter un commentaire sur "Washing Machine".

Raven Envoyez un message privé àRaven
avatar

Oui mais au moins l'emballage est bien choisi... Diamond Sea est hypnotique, comme regarder une machine à laver tourner. Une sans hublot.

born to gulo Envoyez un message privé àborn to gulo

Ils auraient dû sélectionner le programme court. Mais sûr que pour être rincé, c'est bien rincé.

Message édité le 21-01-2024 à 12:31 par born to gulo

Note donnée au disque :       
Valsturm Envoyez un message privé àValsturm

Le meilleur c'est celui-ci parcequ'il y a Diamond Sea dessus. Lol mais pas trop en fait.

asharak Envoyez un message privé àasharak

Dernier grand disque de Sonic Youth malgré un Little Trouble Girl qui casse l’homogénéité de l'album.

Note donnée au disque :       
Gazpard Envoyez un message privé àGazpard

au moins 5/6. à mon goût l'un des meilleurs albums de SY . Avec 2 des plus beaux morceaux rock de tt le temps . No queen blues, The diamond sea

Note donnée au disque :